Traité sur un ton grave et avec beaucoup de clairvoyance, la planète des singes et les 4 suites qui en découlèrent est une saga culte. Premier pavé dans la marre de la science fiction américaine, le concept de la planète des singes a bousculé en son temps les règles en traitant en filigrane du problème du racisme aux états unis.
La prestation impeccable des acteurs simiens de premier plan et plus particulièrement le jeu de Roddy McDowall, supportant les longues heures de maquillage et un tournage harassant, a donné naissance à une nouvelle ère de la science fiction, bien avant l’arrivée de Star Wars.
La prestation impeccable des acteurs simiens de premier plan et plus particulièrement le jeu de Roddy McDowall, supportant les longues heures de maquillage et un tournage harassant, a donné naissance à une nouvelle ère de la science fiction, bien avant l’arrivée de Star Wars.
La planète de singes
réalisé par Franklin J. Schaffner en 1968
Une équipe d’astronaute menée par George Taylor (Charlton Heston), traverse l’espace et le temps puis finit par s’écraser avec son aéronef sur une planète étrange. Ils découvrent alors que des singes y règnent en maitre sur un peuple d’humains relégués au rang d’esclaves. Charlton Heston insuffla à ce premier film la crédibilité d’un astronaute plus viril que nature et a porté tout le drame du premier récit sur ses épaules, avec le talent qu’on lui connait. Il n’en fallait pas moins pour déclencher une marrée humaine dans les salles obscures.
Le secret de la planète des singes
réalisé par Ted Post en 1970
Un astronaute nommé Brent est envoyé dans l’espace et le temps en mission de sauvetage à la recherche de Taylor. Malheureusement, il s’écrase à son tour sur la planète des singes où quelques humains évolués vénèrent une arme capable de détruire la planète entière. Ce second opus, avant tout motivé par les besoins de la Fox de se refaire une santé financière, ne bénéficie pas de l’excellence du jeu d’acteur de Charlton Heston, mais se laisse regarder. Son scénario catastrophe et la reprise des ingrédients qui ont fait le succès du premier épisode ont permis de constituer un récit cohérent.
Les évadés de la planète des singes
réalisé par Don Taylor en 1971
Suite aux événements survenus sur la planète des singes, Cornelius et Zira s’enfuient à bord d’un astronef et font à leur tour un bond dans l’espace et le temps. Ils arrivent sur terre au vingtième siècle, en plein Los Angeles et deviennent l’objet de toutes les convoitises. Ce troisième épisode donne l’occasion aux scénaristes de multiplier les acteurs humains, ce qui rafraichit un peu la saga et l’agrémente d’une pointe d’humour appréciable. En outre, le renversement de situation conduit le spectateur à s’intéresser davantage à l’histoire. Kim hunter et Roddy McDowall y sont impressionnants dans leur capacité à donner profondeur, intelligence et humour à cet épisode.
La conquête de la planète des singes
réalisé par J. Lee Thompson en 1972
Dans un futur pas si lointain, la société humaine commence à réduire les singes en esclavage, les exploitant comme animaux domestiques ou comme serviteurs. Mais Caesar, singe plus rebelle et plus intelligent que les autres, prépare la révolte de son espèce contre leurs oppresseurs humains. Le film constitue le quatrième volet de la saga en mettant en scène, sur fond d’émeutes, la prise de pouvoir par les singes dans une violence assassine très controversée à l’époque. Pierre Boulle, mis à contribution pour imaginer ce scénario nous offre ici un des moments les plus sombres de l’histoire de la planète des singes, servi avec beaucoup de talent par les acteurs Roddy Mc Dowall, Don Murray et Ricardo Montalban très crédibles dans leur interprétation.
La bataille de la planète des singes
réalisé par J. Lee Thompson en 1973
Dans une société où les hommes et les singes ont finalement réussi à vivre en paix, une faction de gorilles militants menés par un général obtus, ainsi qu’une tribu d’humains mutants encore intelligents menacent l’équilibre en place. Le film de conclusion de l’épopée « La planète des singes », le réalisateur tente de reprendre les ingrédients des premiers épisodes tout en puisant dans la facilité puisqu’il reprend de larges extraits des épisodes précédents. Une suite de trop, assez malheureuse avec un scénario minimaliste et moralisateur. Une fin en demi-teinte qui conclut la boucle temporelle de la saga avec pour unique habileté le talent que Roddy McDowall déploie pour nous convaincre.
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