S'il y a bien une chose cruciale pour le cinéphile friand de versions originales, c'est le sous-titrage. Mais encore faut-il, pour que le plaisir cinéphile soit au rendez-vous, que le sous-titrage soit de qualité. Si, dans les salles obscures et en télévision, le travail fourni est de qualité, il n'en va pas toujours de même sur DVD et, désormais, sur Blu-Ray, c'est le moins que l'on puisse dire. Car il faut bien se rendre compte d'une chose : les sous-titres vus en salles ou à la télévision ne se retrouvent pas forcément sur le DVD.
Qu'est-ce qu'un bon sous-titrage ?
Comme toute activité, celle-ci est régie par des règles.
Et elle s'effectue dans un ordre bien précis :
Le blanc de quatre à six images, lui, sert à marquer le va-et-vient des sous-titres, nécessaire à l'oeil du spectateur pour déceler confortablement le changement de texte.
- l'adaptation : l'adaptateur (traducteur) remplit de son adaptation les plages de temps prédéfinies lors du repérage. L'adaptation est elle aussi soumise à des contraintes : le temps et l'espace. Non seulement, l'adaptateur doit adapter les répliques de la langue originale à la langue cible, mais il doit s'adapter au temps imparti à l'affichage de chacune d'elle. Il doit donc faire preuve de concision, avoir l'esprit de synthèse et être rusé pour jongler avec les répliques de la scène afin de restituer au mieux le dialogue en moins de 25 caractères par seconde, de préférence. L'idéal se situant autour de 15 caractères par seconde. Mais ce n'est pas tout : il doit aussi adapter la longueur de ses lignes ; un maximum de 36 caractères par ligne en télévision (on a parfois vu passer quelques 37), par exemple, et 40 en cinéma et DVD, sans dépasser 2 lignes par sous-titre. Ainsi, à taille confortable de police de caractères, les lignes ont moins tendance à traverser l'écran de part en part, elles sont plus centrées et se lisent plus rapidement. Et quand on dit « caractères », cela inclut les espaces entre les mots, les points, les virgules, les apostrophes, etc.
- La simulation : dernière phase du processus de sous-titrage, elle consiste à visionner le film sous-titré pour procéder aux changements nécessaires afin que tout soit bien conforme : on pourra, le cas échéant, modifier quelques repérages pour rendre l'adaptation plus digeste dans son découpage ou raccourcir son adaptation et/ou corriger quelques fautes de langue récalcitrantes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire