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dimanche 24 janvier 2010

FLASHBACK SUR 24


24 SAISON 2

24 heures chrono transforme son essai après une première saison qui scotcha les foules chaque semaine devant leur téléviseur à l'occasion d'une seconde saison explosive et léchée par les scénaristes. Meilleure utilisation du Split-screen qui décrit réellement la multitude d'événements forts, scénario plus abouti et conservant sa logique linéaire (ce qui faisait défaut à la première saison, obligée de changer son fusil d'épaule à mi-parcours) et personnages basculant dans l'iconographie pure : Kiefer Sutherland, qui s’investit de plus en plus dans cette série qui lui permet enfin d’accéder au rang de "star", avait annoncé une seconde saison endiablée possédant toujours plus de rebondissements. Le bonhomme ne s'était effectivement pas fichu de nous puisque toujours dans statut de "film" sur petit écran, la seconde saison de 24 respecte les règles des suites des grosses machines hollywoodiennes.

On reprend donc les mêmes, ou presque, et on recommence ! Là où le premier volume surfait sur le thriller politique avec une utilisation massive des clichés du genre, le second s'offre toute surenchère propre au film d'action et d'espionnage à grande échelle. Postulat classique mais fascinant lors de ses premières annonces pour un "simple" show télévisé. Entre guillemets puisque depuis quelques années, le creusage de cervelle se montre bien plus convaincant sur petit écran que sur le plus grand.
Après la tentative de meurtre très Dans la ligne de mire, on passe à la catastrophe à grande échelle puisqu'il reste moins de 24 heures au CTU pour mettre la main sur l'ogive nucléaire se baladant en roue libre dans tout Los Angeles. On change de style, le Bauer seul contre tous de la première saison laissant ici la place à son rôle de chef d'escadron hurlant et torturant à peu près tout le monde pour éviter la catastrophe.

Dans le genre mayonnaise prête à être montée, les scénaristes n'oublient fort heureusement pas de rebondir sur l'épatante issue de la première aventure et font donc de Bauer le personnage bourru, suicidaire et donc sans emploi auquel nous sommes désormais habitués. Conditionnement monstrueusement efficace pour une introduction plus "épisode 2" tu meurs, mais constamment montée en épingle pour rester fascinante (construction progressive du "bad girl" officiel) à défaut d'être cohérente.
Force est de constater que nous sommes bel et bien servis car malgré toutes les qualités indéniables de cette seconde saison, certaines histoires parallèles deviennent particulièrement exaspérantes : l’exemple le plus frappant étant la succession "incroyable" d’évènements subis par Kim Bauer, la fille de notre héros, la rendant particulièrement insupportable au fil des épisodes et la changeant très vite en tête à claques.
Quoi qu’il en soit, la recette fonctionne toujours aussi bien et tels des drogués à la recherche de leur dose, 24 heures chrono nous entraîne très vite à la dépendance, accumulant les rebondissements insensés et jouissifs, au point de se demander à chaque instant jusqu’où les scénaristes iront.
Mais là où ces derniers ont compris les attentes du public, c’est dans la construction des personnages. Ici, pas de héros invulnérable à l’abri des balles et des doutes, mais des hommes et femmes avec leur lot de problèmes, renforçant ainsi un profond sentiment de réalisme.


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