Gérard Rinaldi
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"Pour un Charlot, il a énormément travaillé. Cet ancien yé-yé
n’a pas arrêté. Gérard Rinaldi, vaincu hier matin par une maladie contre
laquelle il luttait depuis plusieurs années, et sur laquelle il avait pris un
moment le dessus au point de triompher récemment dans la tournée « Age tendre
et têtes de bois », avait eu 69 ans le 17 février
Ce
Francilien s’est éteint à l’hôpital de Briis-sous-Forges (Essonne), des suites
d’un lymphome. Eteint, un mot mal ajusté à cet éternel allumé.
Au début des
années 1960, Rinaldi et ses futurs compagnons des Charlots (Luis Rego, Jean
Sarrus, Gérard Filipelli, Jean-Guy Fechner) s’appellent d’abord les Problèmes,
un groupe de musique qui accompagne Antoine et l’explosion rock.
A partir de
1966, les Charlots enchaînent les tubes, qui grincent derrière la ritournelle,
à l’exemple de « Merci patron! », qui raille une société où il faut déjà dire
merci d’avoir un emploi, même la pointeuse à l’usine. Ils assurent
ainsi la première partie des Rolling Stones, ou encore de Johnny Hallyday et Claude François.
Mais c’est
au cinéma, dans les années 1970, qu’ils atteignent les sommets, avec une
quinzaine de films dont « les Bidasses en folie », « le Grand Bazar », « les
Charlots en délire
Pas toujours fin mais souvent juste. « Bien
avant Michaël Youn, Eric et Ramzy ou même le Dujardin de Brice de Nice,
ils ont été les pionniers d’un cinéma de la déconne qui s’adresse aussi aux
enfants, à une époque où cela n’existait pas », pointe Fabien Lecœuvre,
spécialiste de la chanson française, qui a reçu Gérard Rinaldi à la rentrée
2011 dans son émission « On repeint la musique », sur France Bleu.
A partir de
1984, Gérard Rinaldi carbure en solo, sans ralentir : la sitcom « Marc et
Sophie » avec Julie Arnold sur TF1, de multiples téléfilms, une longue carrière
au théâtre. Sa voix de baryton fait merveille dans l’ombre du doublage de
grandes séries américaines, des « Simpson » à « NCIS ». On n’a jamais cessé
d’entendre Gérard Rinaldi, parfois sans le reconnaître. Il en souffrait : «
Nous avons été oubliés des médias, mais quand je serai parti, je ferai
peut-être la une », avait-il dit récemment à son Charlot préféré, Jean Sarrus.
Jusqu’au bout, il aura eu le dernier mot."
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j ai appris sa mort aujourd hui !
RépondreSupprimerc'est bien triste, j adorai sa voix de crooner