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mardi 4 septembre 2012

William Friedkin par par Romain LE VERN (extrait)


Après avoir dirigé des grosses productions, vous êtes aujourd'hui un réalisateur de 77 ans qui signe des films indépendants impolis et virtuoses.

Lorsque j'ai fait des films de studios, comme "French Connection", il s'agissait de films conçus de façon indépendante. "French Connection" était considéré à la base comme un petit film, et personne n'aurait pu prévoir qu'il gagnerait l'Oscar. "L'Exorciste" a été refusé par tous les studios, avant que la Warner n'accepte de le produire. Ces films sont devenus des blockbusters à cause de leur succès, à cause des entrées qu'ils ont engrangées, et non à cause de leur budget. "L'Exorciste" est sorti dans seulement 26 salles puis est resté à l'affiche durant 6 mois ! Aujourd'hui, dans le but de ramasser le pactole, on distribue les films dans plus de 3000 salles et la plupart disparaissent très vite de l'affiche.

Si "L'Exorciste" avait été sorti de la même façon, il serait devenu le plus gros carton de tous les temps. Vous étiez totalement libre ?

A l'époque, personne ne venait me dire ce qu'il fallait faire. Les types au-dessus de moi se contentaient de financer le film et de le distribuer. Aujourd'hui, les studios ont considérablement changé et ne fabriquent plus que des films qui ne m'intéressent pas : des "teen movies", des films de science-fiction, bref, des choses avec lesquelles je ne me sens pas en phase. Alors, je pourrais continuer à faire des films de studio ; mais, en vérité, je n'en ai plus l'envie. Je n'ai pas envie qu'on vienne me dire ce que je dois faire. Aujourd'hui, je me recentre sur l'essentiel : raconter des histoires.

Propos recueillis par Romain LE VERN
L interview intégrale est ici

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