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jeudi 11 juillet 2013

LES DVD PIRATES DE GOLDORAK, retour sur l'affaire de 2005



















aujourd'hui, on peut acheter en toute légalité le coffret volume 1 de GOLDORAK, le volume 2 est prévu en septembre 2013. Pour ceux qui n'auraient pas suivi l'affaire, retour sur l'affaire la plus "abracadabrante"  à savoir l'édition "surprise" de l'intégrale Goldorak durant l'été 2005. Affiche de pub annonçant la sortie, le coffret 1 et 2 était disponible dans certains  supermarchés en toute légalité (qui peut penser le contraire ????) et puis septembre, la sanction tombe... l'affaire du GOLDOGATE ne fait que commencer. voici en détail toute l'histoire. 

"Tout commence le 24 Août 2005, lorsque la société Déclic Images, bien connue dans le monde de l'édition de Japanime, sort la cultissime série animée Goldorak en DVD. Cette série est attendue comme le messie par des hordes de trentenaires attardés, restés coincés dans leur enfance, les yeux exsangues, entonnant des génériques de dessins animés en mangeant du gloubi-boulga lors de folles soirées au Grand Rex.

Pourquoi tant d'impatience ? C'est que la série a été bloquée une bonne décennie suite à un litige entre Toei Animation (producteur japonais de la série animée) et Dynamic Planning (société éditrice de la bande dessinée, créée par Go Nagaï, et dont la série est une œuvre dérivée). Alléluia, tout ce petit monde s'arrange finalement en 2004 et sort illico la série en DVD au Japon, avec la promesse de lendemains qui chanteront « Money, money, money », en Europe, pour très bientôt, promis juré. 




Problème... il s'avère vite que les DVD de Déclic Images sont des contrefaçons! Tout est parti d'une trahison. Déclic Images travaille depuis des années avec la société Rouge Citron Production, qui se charge d'obtenir des licences pour eux. Déclic Images signe un accord de principe avec RCP, chargeant les seconds d'obtenir les droits de Goldorak pour eux. Coup de théâtre, trois employés de DI sont débauchés par RCP, qui s'apprête à entrer en concurrence avec ses propres clients en ouvrant une branche édition. En inspectant les emails des transfuges, les dirigeants de Déclic Images apprennent que RCP s'apprête à commencer sa nouvelle activité avec rien de moins que le très attendu Goldorak... Leur sang ne fait qu'un tour : ils se procurent les DVD japonais, les copient, et plaquent dessus la bande son française, pour les sortir à la hussarde et couper l'herbe sous le pied de RCP. 



Détail croustillant, Manga Distribution, (société dirigée par les mêmes gérants que Déclic et qui se charge de la distribution de ses DVD), est en délicatesse avec nombre de supermarchés qui menacent de déréférencer leurs DVD depuis des mois. Manga Distribution ne doit son salut qu'à la promesse de sortir incessamment Goldorak. Il est donc impératif pour la société de ne pas se faire doubler, quitte à s'embourber dans un imbroglio judiciaire sans précédent."




Comptant sur le fait que RCP a acquis sans leur dire une licence d'exploitation auprès des japonais et que leur accord de principe tiendra lieu de contrat de licence, Déclic publie les DVD, mettant tout le monde sur le fait accompli. Sauf que, bien sûr, RCP n'a jamais eu les droits de Goldorak. BANZAI ! Les japonais montent au créneau et attaquent fissa Déclic Images et Manga Distribution. Ivres de colère et de saké, Toei Animation et Dynamic Planning intentent une procédure d'urgence en référé, qu'ils perdent faute d'avoir pu produire à temps des documents japonais vieux de 30 ans. L'affaire est renvoyée au fond, DI et MD sortant le 3ème et dernier coffret de Goldorak entre les plaidoiries et la décision de justice en première instance, qui les condamne à (gloups) 7,2 millions d'euros de dommages et intérêts



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