RETOUR A L'ACCUEIL

mercredi 18 septembre 2013

CHRISTOPHE LAMBERT dans LA SOURCE sur FRANCE 2



"La Source", la série d'espionnage réalisée par Xavier Durringer, commence ce mercredi 18 septembre sur France 2. Extrait de Interview de Christophe Lambert pioché sur http://www.allocine.fr   Il parle de son premier grand rôle dans une série, du métier d'acteur mais aussi de ses goûts en matière de cinéma...


Qu'est-ce qui vous a accroché tout de suite ?


Christophe Lambert : La base de tout, c'est le scénario. Après, c'est un metteur en scène qui va comprendre, qui va travailler et qui va aller dans le sens de ce qu'il y a comme matière pour essayer de l'amplifier. Et puis, après, c'est sa manière de trouver un casting atypique et différent mais qui correspond aux personnages, sans aller systématiquement vers des noms en se disant : "tiens si on a untel ou untelle, quoi qu'il arrive, ça va attirer du public". Non, ce qui attire du public, c'est la qualité. Je pense qu'un grand texte peut être massacré par un mauvais metteur en scène. Et un grand texte avec un bon metteur en scène ne peut qu'être amplifié. Ce qui est le cas avec La Source et Xavier Durringer.


Chez quels autres réalisateurs avez-vous retrouvé cet amour des acteurs ?

Je l'ai retrouvé chez Hugh Hudson dans Greystoke, chez Michael Cimino dans Le Sicilien... Vous savez, je l'ai trouvé chez des gens qui travaillent et qui ne pensent pas que ce métier est simplement fait de facilités. Il n'y a rien de facile dans ce métier, il n'y a que du travail et il n'y a surtout que de l'amour.



On vous a déjà vu à la télévision mais c'est la première fois que l'on vous voit dans le rôle principal d'une série française. Vous y teniez ou c'est un hasard ?


Ce qui m'intéresse, ce n'est pas de savoir si c'est pour la télévision ou pour le cinéma. Bon, ça, ça vient peut-être de mon expérience, entre guillemets, américaine. A partir du moment où une histoire est qualitative, il ne faut pas hésiter une seconde, c'est tout.



Vous pensez qu'en France, justement, on fait encore cette différenciation, qu'il y a encore ce clivage ?

Oui, on fait un peu une ségrégation, un clivage en disant : "Ah ouais, mais c'est de la télé". La télé, c'est du divertissement. Pouvoir proposer du divertissement à un public, c'est le but de ce métier, quel qu'il soit, que ce soit au cinéma, à la télévision, au théâtre... C'est du divertissement. Divertissement comique, dramatique, dur, intellectuel... Ce qu'on veut. C'est tout. J'ai toujours eu, jusqu'à aujourd'hui, cette optique. J'ai fait des bons films, j'ai fait des mauvais films. Mais, quoi qu'il arrive, je me suis éclaté. A partir du moment où l'on prend du plaisir à faire quelque chose on va forcément procurer du plaisir à quelqu'un.


Toute la série est d'ailleurs basée sur ce principe, sur les faux-semblants et l'idée qu'on croit connaitre quelqu'un mais, qu'en réalité, on ne connait même jamais ses proches.


La série n'est basée que sur la manipulation. Qui est bon, qui est mauvais, qui est méchant ? Qui est juste, qui est un traître, qui ne l'est pas ? Et puis, en fin de compte, pourquoi il trahit ? Quelles sont les raisons ? Et vous savez, ce qui est marrant, c'est qu'en fin de compte, comme je l'ai toujours pensé, tout ça est basé sur l'affectif. C'est-à-dire qu'à partir du moment où l'on aime son métier passionnément, on est quelqu'un d'affectif. Ce qui veut dire que dans sa vie professionnelle comme personnelle, on est affectif. Et à ce moment-là, on a des cassures, on a des failles qui font que ça peut déraper.


Après une aussi longue carrière, est-ce que c'est important pour vous que les critiques aussi soient positives. Ca fait du bien tout de même ?


Ca fait du bien quand la critique est aussi unanime qu'elle peut l'être [dans le cas présent]. Après, je vous le dis franchement, en moyenne, je ne lis pas les critiques. C'est le public qui décide.



Et que pensez-vous des séries américaines ?


Super bien faites, super carrées, très bien écrites et construites, très bien produites. Mais, vous savez, on y arrive très bien en France aussi, comme en Angleterre. C'est la raison pour laquelle j'ai accepté La Source.



Quel est le dernier film à vous avoir marqué au cinéma ?


Bonne question... C'est un film qui n'est pas si récent que ça, qui doit avoir 3 ou 4 ans et qui s'appelle Green Zone avec Matt Damon. Il traite de la 2ème Guerre en Irak et de la recherche impossible, puisqu'ils n'existaient pas, des déchets toxiques et des armes nucléaires. Et on s'aperçoit, en fin de compte, de toute la magouille politique qu'il y a autour de ça, toute la magouille financière, toute la conviction d'un Président qui dit qu'ils sont là et qu'il faut les trouver, alors qu'ils n'y sont pas. Et de la manière d'avouer du chef des armées de Saddam Hussein qui dit : "Mais les mecs, vous vous êtes fait balader, ça fait depuis 1990 qu'il n'y a plus d'armes chimiques en Irak." On se pose donc des questions sur l'inutilité de tout ça. C'est un film que j'ai beaucoup aimé.



Quels sont vos projets à venir ?


Je viens de finir un film américain qui s'appelle The Electric Slide, qui est une comédie dramatique sur l'histoire d'un jeune mec de 30 ans qui, du jour au lendemain, pète les plombs et attaque 60 banques en 90 jours en Californie du Sud avec un pistolet en plastique. Moi, je joue un mafieux qui lui court après parce que je lui ai filé du pognon pour le financer, sans savoir que je finançais ses opérations de gangstérisme et qui lui dit : "Quoiqu'il arrive, faut que tu me le rendes !" Ca se passe dans les années 80, donc j'ai le costume à fleurs et tout... Et puis les personnages sont très hauts en couleur. Jim Sturgess joue le jeune mec, il y a aussi Chloë Sevigny, Patricia Arquette et une pléïade d'autres rôles...

retrouvez l'intégralité de l'interview ici 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire