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mercredi 24 mai 2017

CLAUDE BERTRAND la voix française de ROGER MOORE

Claude Bertrand est né le 24 mars 1919 à Gréasque, dans les Bouches-du-Rhône. Après le Baccalauréat série Lettres et un diplôme supérieur en Physique et Chimie, passionné par le théâtre, il décide de devenir comédien. Il s’inscrit alors aux cours du Conservatoire national d’art dramatique de Paris. 
   


En 1946, il commence par jouer des rôles de figurant au Vieux Colombiers. En 1949, il se marie à Paris. De cette union va naître, en janvier 1955, son fils René. Hélas, en 1968, son épouse décède dans un accident. Quelques années plus tard, Claude Bertrand se remarie et partage son temps entre sa vie de famille et son métier qui le passionne toujours autant.
A propos de son père, René Bertrand nous dit : « Mon père était un être secret qui parlait peu de lui. C’était par contre un boute-en-train en société où il était apprécié pour ses talents de conteur. Je crois qu’il fut excellent dans le doublage. Quelques comédiens célèbres se prêtèrent à sa voix : Roger Moore, Charles Bronson plus que d’autres. Il avait, je crois, renoncé au théâtre pour gagner mieux sa vie. Je me souviens l’avoir vu jouer sur scène aussi bien avec Franck Fernandel qu’avec Claude Piéplu. Le doublage, en fin de compte, le lui aura à peine permis. Quelques souvenirs me reviennent des répétitions musicales, à la maison, de la partition de O’Malley, le héros félin du long métrage de Disney Les Aristochats (1970) à l’occasion desquelles il a alors définitivement arrêté de fumer car c’était un gros fumeur de Gitanes. 



En 1979, à l’âge de 60 ans, Claude Bertrand prend sa retraite et part s’installer à Bessèges dans le Gard. De là, il remonte régulièrement à Paris pour le doublage des films de Roger Moore en particulier.
En mars 1985, les premiers signes d’une longue maladie apparaissent (Jean Berger se souvient qu’à l’été 1985, lors du doublage de Dangereusement Vôtre, le dernier Bond avec Roger Moore, Claude Bertrand était très affaibli, ndlr) et après 21 mois de calvaire, il quitte ce monde le 13 décembre 1986.


René Bertrand nous confie : « Mon père aimait sincèrement et profondément ce métier ingrat, qu’il connaissait bien. Il lui a sacrifié, à mon avis, plus qu’on ne croit ». Sa sœur, Eve Marie Rouquairol, ajoute que les dernières pensées professionnelles de Claude Bertrand furent pour le théâtre. Il disait  : « Recommencer à jouer... est mon seul désir. »




source http://www.objectif-cinema.com/spip.php?article3919

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