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mercredi 26 juillet 2017

BOURVIL sa dernière apparition dans CLODO


Comment Bourvil, qui venait de tourner « Le Mur de l’Atlantique » s’est-il contenté, comme dernière apparition à l’écran, d’un caméo ? Alors très souffrant, il l’a fait par amitié, en souvenir du passé, nous dit le réalisateur.« J’avais 17 ans quand j’ai découvert Bourvil. À l’époque, il animait des attractions dans une salle de cinéma, boulevard Voltaire. Je l’ai trouvé très bon ! Le proprio des lieux lui, n’aimait pas ce qu’il faisait et ne l’a gardé que quelques semaines ! On ne peut pas dire qu’il ait eu du nez !  », sourit Georges
« Ma femme, comédienne, avait travaillé avec lui dans la salle de l’Alhambra pendant huit mois. Il savait que j’allais tourner mon premier film après quelques courts-métrages. Je me suis rappelé à son bon souvenir. Il m’a dit : si tu veux que je fasse un petit quelque chose en copain, je viendrai. »
Le film s’intitulait donc « Clodo ». « Je le produisais, je le mettais en scène et je jouais dedans aussi, avec mon épouse et des comédiens comme Raymond Souplex et Colette Renard ». Bourvil, malgré son microrôle, se retrouve en tête d’affiche de ce film à tout petit budget. « C’était un bon petit film sans prétention. Je voulais payer Bourvil, il m’a répondu : ‘non, je fais ça amicalement’. J’ai donc payé tout le monde sauf lui. Bourvil était tellement gentil… Pour nous il est comme de notre famille. »
Bourvil a tourné durant une seule journée. « On a fait toutes les séquences ce jour-là. On a même fait un prétournage. Au moment de ce tournage, il était déjà très malade. Il avait perdu ses cheveux et subi une quarantaine de séances de traitement au cobalt. Deux mois après (le 23 septembre 1970) il disparaissait (des suites de son cancer). J’ai dû doubler sa voix dans ses scènes », continue Georges Clair. « J’ai dû le faire car sa voix était abîmée par la maladie. Et comme j’avais pour habitude de l’imiter… »
Pourtant, ce sont des souvenirs joyeux de cette journée de tournage que conserve le réalisateur. « On a bu et mangé quand même. Il a pris un cigare et un whisky à la fin du tournage. Je lui ai demandé si c’était bien raisonnable. Il m’a répondu que c’était quand même foutu. Je l’ai raccompagné jusqu’à son Austin, il a admiré la nature autour. On était très ému car il savait qu’il allait mourir. » C’était la dernière fois que les deux hommes se voyaient.
Ces adieux ont été gâchés des années plus tard quand Georges Clair découvre qu’est diffusée dans plusieurs salles une version érotique de son « Clodo » qui, lui, n’avait connu qu’une distribution assez confidentielle dans les cinémas. On est en 1974, le porno fait fureur. Et le petit chien « Clodo » est devenu « Clodo et les vicieuses ».
Le film a été détourné des années plus tard.
Des images de scènes pornographiques sont incrustées dans le film. Georges Clair s’est fait flouer ! « Un voyou avait trafiqué avec le distributeur du film. Je ne sais pas comment ils ont osé faire ça ! », s’indigne encore le réalisateur, dont l’œuvre a été sabotée.

http://namur.lameuse.be/107068/article/2017-07-26/il-est-le-dernier-avoir-fait-tourner-bourvil

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