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mercredi 30 septembre 2009

L'AFFAIRE POLANSKI


Le cinéaste franco-polonais Roman Polanski a été arrêté samedi soir sur mandat d'arrêt américain à son arrivée en Suisse, où il devait être honoré par le Festival du film de Zurich. Agé de 76 ans, il fait l'objet d'une procédure ouverte contre lui par les autorités américaines il y a plus de trente ans pour une affaire de moeurs. Le réalisateur avait fui les Etats-Unis pour l'Europe en 1978, à la suite de poursuites pour des relations sexuelles avec une mineure âgée de 13 ans. En 1977, Roman Polanski avait plaidé coupable à Los Angeles et passé 42 jours en prison avant de s'exiler, la peine devenant supérieure à ce qui avait été convenu. L'arrestation du cinéaste pourrait conduire à son extradition vers les Etats-Unis.

Luc Besson : «la justice doit être la même pour tour le monde»

Alors que le monde artistique se mobilise après l'arrestation de Roman Polanski, le réalisateur-producteur Luc Besson appelle à laisser la justice faire son travail.

Interrogé sur RTL sur l'arrestation de Roman Polanski, lundi 28 septembre, Luc Besson a appelé à laisser la justice faire son travail. (REUTERS)

L'arrestation de Polanski, sur mandat de la justice américaine, pour des faits remontant à 1977, a provoqué l'indignation de nombreux artistes dans le monde, qui dénoncent un «traquenard policier». Le réalisateur producteur Luc Besson se démarque en déclarant lundi sur RTL que la justice devait «être la même pour tout le monde».

«Je ne connais pas l'histoire du procès. Je sais qu'il a été en procès et qu'a priori il n'y a pas été. J'ai beaucoup d'affection pour lui, c'est un homme que j'aime beaucoup, que je connais un petit peu, nos filles sont très amies mais il y a une justice, c'est la même pour tout le monde», a déclaré Luc Besson.

«Je laisse faire la justice. Je ne connais rien à cette affaire, mais je pense que quand on ne se présente pas à un procès, on se met en faute, et c'est un risque», a-t-il ajouté.

Interrogé sur le fait de savoir si la mobilisation du monde du cinéma en faveur de Roman Polanski l'agaçait, le réalisateur a répondu: «Non, chacun est libre. Mais je sais que j'ai une fille, elle a 13 ans. Si elle se faisait violer, je ne penserais pas tout à fait la même chose

mardi 29 septembre 2009

ROBERT GINTY, une Tête BRULEE !

RETOUR SUR LA CARRIERE DE
ROBERT GINTY

1948-2009

Producteur, scénariste, metteur en scène, réalisateur, acteur, photographe, musicien et peintre, Robert Ginty est né à New York, USA, le 14 novembre 1948. D'abord batteur dans des groupes de Rock / Blues, Robert Ginty a la chance de côtoyer de véritables légendes, tels que Jimi Hendrix, Janis Joplin, John Lee Hooker ou Carlos Santana. Au début des années 70, il prend des cours d'art dramatique à l'Actor's Studio et se concentre sur une carrière d'acteur, au théâtre, à la télévision et au cinéma.


C'est par la télévision que Robert Ginty se fait connaître. Il y apparaît pour la première fois au milieu des années 70, dans divers feuilletons. En 1976, il marque définitivement les esprits grâce à un rôle récurrent aux côtés de Robert Conrad dans "Les Têtes Brûlées", une série sur les héros de l'US Air Force pendant la Seconde Guerre Mondiale qui remporte un immense succès. Trois autres séries le mettront en co-vedette : "The Paper Chase", le soap opera "Falcon Crest", puis "La Fièvre de Hawaï", une sorte de "Miami Vice" en chemise à fleurs. Toujours pour la télévision, il figure dans quelques téléfilms unitaires de qualité, parmi lesquels "The Courage and the Passion" de John Llewellyn Moxey (inédit en France) ou encore "Le Grand Tremblement de Terre de Los Angeles" de Larry Elikann.


Au cinéma, Robert Ginty s'illustre, à la fin des années 70, dans deux films de Hal Ashby (le réalisateur de "Shampoo" et de "8 Millions de Façons de Mourir") : un rôle court aux côtés de David Carradine dans "En Route Pour la Gloire", évocation de la vie du chanteur folk Woodie Guthrie, et surtout, un rôle plus conséquent aux côtés de Bruce Dern dans "Retour", présenté à Cannes et nommé 8 fois aux Oscars. En exposant crûment le problème de la réadaptation sociale des ex-soldats de la guerre du Viêt-Nam, "Retour" sera l'objet d'une polémique aux Etats-Unis. Robert Ginty est crédité également au générique d'un efficace thriller de Larry Peerce, "Un Tueur dans la Foule", une apparition subliminale comme vendeur de ballons.


En 1980, Robert Ginty décroche son premier (son seul !) grand rôle au cinéma. Il est un revenant du Viêt-Nam transfiguré en justicier solitaire et expéditif dans "Le Droit de Tuer" aka "Exterminator", de James Glickenhaus. "Exterminator" est sans nul doute l'un des films les plus marquants de la vague des films d'autodéfense, sortes de westerns urbains promus à l'époque par des acteurs comme Charles Bronson ou des réalisateurs comme William Lustig. Après ce film, Robert Ginty devient, sinon l'un des as de la série B, du moins l'un des plus écrasants acteurs de nanars de sa génération.



Les films dans lesquels Robert Ginty s'illustre (et qu'il co-écrit et co-produit souvent) aux cours des années 80, inspirent le respect à tous les cinéphiles déviants de la planète. "Le Chevalier du Monde Perdu", tourné en Italie, est un ratage mémorable du post-apocalyptique-infra-Mad Max, genre qui sévit à l'époque pour le moins bon et pour le pire. "Le Baroudeur", film de jungle tourné en Thaïlande, navre. "Exterminator 2", une séquelle fauchée du précédent hit, produite par la Cannon, fait le bonheur des amateurs de série Z.

Les ovnis cinématographiques se succèdent à un rythme effrayant avec "L'Alchimiste", Le Franco-Américano-Turco-fou-furieux "Vivre pour Survivre/ White Fire/Le Diamant" (dans lequel Robert Ginty tombe amoureux du sosie de sa soeur), le hautement frappadingue "Maniac Killer", tourné dans l'Essonne pour le compte de la société Eurociné (la bien-aimée !) ou encore une affolante "Mission" mexicaine, de la vague des sous-Rambo-surréalistes. Série Z encore, avec une sommité du genre, le réalisateur Umberto Lenzi, dans une comédie (?) policière, "Cop Target".


Les années 90 seront de courte durée pour Robert Ginty, acteur. Elles le voient néanmoins renouer avec des rôles d'une qualité plus acceptable tels que la comédie "Madhouse" de Tom Ropelewski aux côtés de Kirstie Alley. Le retour de Robert Ginty dans une grosse production, avec Mickey Rourke et Don Johnson dans "Harley Davidson et l'Homme aux Santiags", se soldera malheureusement par un échec cuisant.

source : nanarland.com

vendredi 25 septembre 2009

LES SOUS TITRES


S'il y a bien une chose cruciale pour le cinéphile friand de versions originales, c'est le sous-titrage. Mais encore faut-il, pour que le plaisir cinéphile soit au rendez-vous, que le sous-titrage soit de qualité. Si, dans les salles obscures et en télévision, le travail fourni est de qualité, il n'en va pas toujours de même sur DVD et, désormais, sur Blu-Ray, c'est le moins que l'on puisse dire. Car il faut bien se rendre compte d'une chose : les sous-titres vus en salles ou à la télévision ne se retrouvent pas forcément sur le DVD.


Qu'est-ce qu'un bon sous-titrage ?


Comme toute activité, celle-ci est régie par des règles.

Et elle s'effectue dans un ordre bien précis :

- le repérage : comme son nom l'indique, il s'effectue en amont. Il consiste à déterminer le time-code d'entrée (apparition) et de sortie (disparition) de chaque sous-titre en accord avec l'image. C'est-à-dire que le sous-titre est censé apparaître à l'image où la réplique débute et disparaître quelques images après qu'elle a fini d'être énoncée, dans le meilleur des cas. Mais le repérage se heurte à deux contraintes : le montage vidéo de la scène et le blanc de quelques images (parfois trois, généralement entre quatre et six) entre deux sous-titres successifs. En effet, les sous-titres doivent suivre les plans au mieux. C'est-à-dire qu'on évite de faire franchir un « cut » (= changement de plan) à un sous-titre, surtout lorsque le « cut » est imminent, quitte à devoir parfois anticiper un peu l'affichage sur l'énoncé de la réplique ou, au contraire, le retarder pour faire apparaître le sous-titre au plan suivant. La raison est simple et pleine de bon sens : un nouveau plan s'accompagne d'un nouveau cadrage, de nouvelles couleurs, d'une luminosité différente du plan précédent qui viennent perturber la lecture du spectateur, d'autant plus lorsque l'apparition d'un sous-titre s'enchaîne immédiatement sur un changement de plan qui provoque un effet de clignotement parasite pour l'oeil. Il est bien évident qu'avec les montages « ultra-cut » d'aujourd'hui, on ne peut respecter tous ces changements de plan ; on tâche donc de respecter le montage au moins un plan sur deux ou un plan sur trois. Mais jamais, ô grand jamais, un sous-titre ne doit franchir un changement de scène.

Le blanc de quatre à six images, lui, sert à marquer le va-et-vient des sous-titres, nécessaire à l'oeil du spectateur pour déceler confortablement le changement de texte.

- l'adaptation : l'adaptateur (traducteur) remplit de son adaptation les plages de temps prédéfinies lors du repérage. L'adaptation est elle aussi soumise à des contraintes : le temps et l'espace. Non seulement, l'adaptateur doit adapter les répliques de la langue originale à la langue cible, mais il doit s'adapter au temps imparti à l'affichage de chacune d'elle. Il doit donc faire preuve de concision, avoir l'esprit de synthèse et être rusé pour jongler avec les répliques de la scène afin de restituer au mieux le dialogue en moins de 25 caractères par seconde, de préférence. L'idéal se situant autour de 15 caractères par seconde. Mais ce n'est pas tout : il doit aussi adapter la longueur de ses lignes ; un maximum de 36 caractères par ligne en télévision (on a parfois vu passer quelques 37), par exemple, et 40 en cinéma et DVD, sans dépasser 2 lignes par sous-titre. Ainsi, à taille confortable de police de caractères, les lignes ont moins tendance à traverser l'écran de part en part, elles sont plus centrées et se lisent plus rapidement. Et quand on dit « caractères », cela inclut les espaces entre les mots, les points, les virgules, les apostrophes, etc.

- La simulation : dernière phase du processus de sous-titrage, elle consiste à visionner le film sous-titré pour procéder aux changements nécessaires afin que tout soit bien conforme : on pourra, le cas échéant, modifier quelques repérages pour rendre l'adaptation plus digeste dans son découpage ou raccourcir son adaptation et/ou corriger quelques fautes de langue récalcitrantes.


mardi 22 septembre 2009

GRAN TORINO


Walt Kowalski est un ancien de la guerre de Corée, un homme inflexible, amer et pétri de préjugés surannés. Après des années de travail à la chaîne, il vit replié sur lui-même, occupant ses journées à bricoler, traînasser et siroter des bières. Avant de mourir, sa femme exprima le voeu qu'il aille à confesse, mais Walt n'a rien à avouer, ni personne à qui parler. Hormis sa chienne Daisy, il ne fait confiance qu'à son M-1, toujours propre, toujours prêt à l'usage...
Ses anciens voisins ont déménagé ou sont morts depuis longtemps. Son quartier est aujourd'hui peuplé d'immigrants asiatiques qu'il méprise, et Walt ressasse ses haines, innombrables - à l'encontre de ses voisins, des ados Hmong, latinos et afro-américains "qui croient faire la loi", de ses propres enfants, devenus pour lui des étrangers. Walt tue le temps comme il peut, en attendant le grand départ, jusqu'au jour où un ado Hmong du quartier tente de lui voler sa précieuse Ford Gran Torino... Walt tient comme à la prunelle de ses yeux à cette voiture fétiche, aussi belle que le jour où il la vit sortir de la chaîne.


Lorsque le jeune et timide Thao tente de la lui voler sous la pression d'un gang, Walt fait face à la bande, et devient malgré lui le héros du quartier. Sue, la soeur aînée de Thao, insiste pour que ce dernier se rachète en travaillant pour Walt. Surmontant ses réticences, ce dernier confie au garçon des "travaux d'intérêt général" au profit du voisinage. C'est le début d'une amitié inattendue, qui changera le cours de leur vie. Grâce à Thao et sa gentille famille, Walt va découvrir le vrai visage de ses voisins et comprendre ce qui le lie à ces exilés, contraints de fuir la violence... comme lui, qui croyait fermer la porte sur ses souvenirs aussi aisément qu'il enfermait au garage sa précieuse Gran Torino...

Ce film se veut moral et c'est bien, il aborde des thèmes que l'on aime voir au cinéma: le racisme primaire et les préjugés inter-raciaux, l'abandon des personnes agées, etc. Malheureusement, le scénario est un peu léger. Je ne comprends pas l’enthousiasme de la presse cinéma pour ce film, si ce n'est le nom de Clint Eastwood, quelques dialogues amusants, delà à en faire un chef d’œuvre

Filmographie selective :
josey wales hors la loi / Le maître de guerre /L'inspecteur harry...

lundi 21 septembre 2009

ELECTRIC DREAMS


Parmi les films cultes des années 80 (et croyez-moi, j'en connais un rayon sur cette décennie), Electric Dreams fait figure de Saint Grâal. Un calice plutôt agréablement entouré : ceux qui ont aimé ce film ont également adulé, pêle-mêle, Gremlins, Indiana Jones, Le retour du Jedi, Tron , war games, SOS Fantômes....

Que raconte Electric Dreams ? C'est tout bête : Miles "Moles" Harding est un "jeune cadre dynamique", on lui conseille l'achat d'un ordinateur personnel (rappelez-vous : ce film date de 1984) Il s'exécute (sic) et achète une sorte de mauvais clône de Commodore 64. L'ordinateur va chambouler sa vie autant que sa nouvelle voisine, une parfaite princesse qui joue du violoncelle. Le tout est donc une espèce de vaudeville à la Feydeau dont l'amant ne serait pas un facteur ou un pompier, mais un computer des années 80. Et le tout est également un ovni cinématographique total.


Car malgré le bide magistral que s'est pris le film à l'époque / le film a rapporté à peine plus de deux millions de dollars. À titre de comparaison, une production modeste telle que Wargames (1983) avait rapporté 80 millions de dollars aux seuls États-Unis, tandis que Ghostbusters (1984), a rapporté quelque chose comme 280 millions de dollars dans le monde. C’est ce terrible manque de succès, dont on dit qu’il a failli être fatal à la division cinéma de Virgin, qui explique que le film n’ait même pas eu l’honneur d’une sortie en DVD à ce jour /
on ne peut pas dire qu'Electric Dreams ait été oublié. De la même façon que Tron a marqué son époque et ses relents d'anticipation de même que Wargames a fait naître une quantité incalculable de carrières de pirates informatiques (souvent tuées dans l'oeuf au vu de la complexité).

Electric Dreams mélange humour, romance et musique, juste du cinéma de divertissement grand public. Il faut l’avouer, Electric Dreams est culte pour son côté « 80’s » mais ce n’est pas vraiment un chef d’œuvre. Servi par un battage médiatique important à sa sortie (les chansons de Culture Club et Moroder passaient sur toutes les radios), ce devait être le film de la génération MTV. Le mélange donne donc le film typiquement pas inoubliable mais furieusement contagieux.

Le réalisateur Steve Barron s’est fait connaître au cours des années 1980 avec des clips pour Michael Jackson, A-Ha, Toto, Madonna, Rod Stewart, Dire Strait, Culture Club, etc. Sa filmographie contient plus de 80 clips entre 1979 et 1993, dont quelques classiques (Billie Jean, Money for nothing, Steppin out).

electric dreams

Ne crachons pas dans la soupe, ce film "certifié 80's"n'est pas un navet, "Supergirl" est bien pire mais c'est une autre histoire....

vendredi 18 septembre 2009

MINOS alias Adalberto Maria Merli


Les méchants, les mauvais au cinéma sont souvent les faire-valoir du héros. Parfois incarnés par des second-rôles, parfois par de vraies stars. Ce n'est pas très évident le rôle du méchant car mal interprété, le méchant devient parfois caricatural et n'est plus vraiment crédible. Par contre certains acteurs jouent à merveille ces rôles et sont franchements inquiétants.



Adalberto Maria Merli

Adalberto Maria Merli est un acteur italien né en janvier 1938.
En France, il est surtout connu pour le rôle du tueur en série Minos traqué par un flic joué par Jean-Paul Belmondo dans Peur sur la ville d'Henri Verneuil en 1975.

Il a aussi tourné avec Alain Delon.

jeudi 17 septembre 2009

KASSOVITZ

"Mardi soir sur France 3, dans l'émission "Ce soir ou jamais" Mathieu Kassovitz a remis en cause le 11 septembre et le rôle du Gouvernement américain dans la tragédie. Le réalisateur a évoqué "l'effondrement mystérieux de la tour numéro 3" qui contenait, dit-il, les archives du Président Bush Père. Il est revenu également sur l'avion qui a heurté le Pentagone ou sur l'avion qui a s'est écrasé alors qu'il visait la Maison Blanche."

Fan de Kassovitz, je préfère me replonger dans une de ses interviews (2004) lors de la promotion de Gothika.

interview 2004 - Propos recueillis par Didier Verdurand

Qu'est-ce qui vous a donné envie d'accepter ce projet ?

Un bon producteur, ce qui est la base pour faire un film qui tient debout dans de bonnes conditions, sans que cela soit un enfer. Une actrice intéressante que j'ai toujours voulu approcher, et qui vient en plus de se taper un oscar. Un scénario plutôt malin qui fait peur quand tu le lis. Et une sortie pour Halloween avec seulement sept mois de fabrication, un truc quasiment impossible à faire ! Le tout est excitant !

Pourquoi le titre Gothika ?

Je ne l'ai pas choisi. Je me suis posé la même question, tout le monde autour de moi également, et nous nous sommes dit qu'il était bon, qu'il justifiait l'aspect gothique que nous allions donner au film. Je préfère cela à Le Fantôme de la prison des femmes !

Y a-t-il eu des bras de fer avec la Warner ?

Non, il y a eu beaucoup plus de liberté qu'on ne peut l'imaginer.

Vous n'avez pas retouché le scénario, comme vous l'aviez fait pour Les Rivières pourpres.

Je n'aurais pas dû reécrire Les Rivières pourpres, d'ailleurs ! En France, le metteur en scène a toujours raison, alors qu'aux États-Unis le producteur a plus de pouvoir, et le réalisateur est considéré comme un technicien au même titre que les autres ! Joel Silver voit un film par jour depuis des années, et nous avons les mêmes références dans ce genre. Il a donc été clair dès le départ que je n'avais pas à toucher au scénario, sauf pour des détails, par rapport aux décors par exemple, ou à d'autres détails techniques.

Avez-vous laissé place à l'improvisation, comme vous avez pu le faire dans vos précédents films ?

Oui, à peu près pendant tout le tournage, car il y avait pas mal de retouches au niveau des dialogues, et nous n'avions pas eu de temps de préparation avec les comédiens. Je n'ai pas ressenti de différences au niveau de la direction d'acteurs par rapport à ce que j'avais pu faire en France.

Et avec Robert Downey Jr, qui a une réputation… délicate ?

Tout le monde était heureux à l'idée de travailler avec lui. Il n'y a jamais eu le moindre ennui avec lui sur le plateau. Sa vie personnelle est un autre domaine. Mais il est clair que je préfère avoir un type comme lui sur un film de commande, car à partir du moment où il y a un problème Joel Silver se ramène pour faire la police ! Sur un film plus intime, c'est différent, car cela devient TON problème, et tu dois gérer ! La production m'a demandé si j'avais un problème à l'idée de bosser avec Robert. J'ai répondu que non, au contraire, car s'il y avait un film où je pouvais travailler avec lui, c'était bien celui-là, pour la simple raison que si il y avait un problème, c'était le leur !

Pourquoi Joel Silver vous a choisi pour diriger Gothika ?

(Avec une pointe d'ironie, Ndlr) Parce que je suis un des meilleurs réalisateurs au monde ! En fait, c'est parce qu'il a aimé Les Rivières pourpres.

Vous ne vouliez pas continuer à tourner en France ?

C'est la merde en France, j'ai des projets ici, mais il faut préparer ses arrières. Je vois des gens autour de moi qui se cassent la gueule ! Je pense à ma carrière, j'avance naturellement. J'ai commencé avec le 16mm noir et blanc en utilisant une caméra à ressort pour mon premier court métrage, le deuxième était en 35mm toujours en noir et blanc, le troisième était en couleurs. Métisse était en 16mm couleur, La Haine, en 35 mm noir et blanc, Les Rivières pourpres était un film de commande, donc je franchis les échelons pas à pas, pour continuer à travailler.

Vous pensez au DVD quand vous filmez ?

J'étais jaloux à une époque de Christophe Gans ou Jan Kounen qui ont sorti des versions bien plus longues en DVD qu'en salles, mais je ne peux pas en faire autant ! Si mon film dure 1h45, généralement le prémontage durait 1h55, et les scènes coupées ne sont pas intéressantes. En revanche, je vais enregistrer un commentaire audio avec, j'espère, le chef opérateur. Je trouve cependant que le laserdisc était un plus bel objet, tout comme son lecteur, même si la qualité était moins bonne.

L'interview se termine, et Mathieu Kassovitz part dans un délire amusant devant les dictaphones :

« Faut arrêter de se faire une telle marge sur les DVD ! Il faut les vendre à 100 francs ! Taxez les films américains, pas les français ! Et arrêtez aussi la pub au cinéma ! »


filmographie selective (réalisateur / acteur)
métisse : *** la haine : **** Assassins : *
les rivière pourpres : **** Gothika : *** Babylone AD : **
Amélie poulain : **** Amen : ***

mercredi 16 septembre 2009

AFFICHES DE FILMS


Difficile ici de faire la part entre simple inspiration, coïncidence et plagiat pur. Une seule chose est certaine : dans une campagne publicitaire, rien n'est laissé au hasard. Et certainement pas l'inconscient du spectateur. La tentation est alors grande de capitaliser sur un succès antérieur en le convoquant d'une manière ou d'une autre. Cela peut passer par une mention sur l'affiche ("par le réalisateur de", "par les créateurs de"...) ou, plus subtilement, par l'utilisation de code-couleurs identiques, voire plus comme on peut le voir ci dessous





mardi 15 septembre 2009

PATRICK SWAYZE


L''acteur américain Patrick Swayze, connu pour ses rôles dans "Dirty Dancing" et "Ghost", est mort après une longue bataille contre un cancer du pancréas.

Le cancer du pancréas est l'un des cancers les plus meurtriers avec seulement un malade sur dix survivant, cinq ans après le diagnostic. En outre, il se répand rapidement aux autres organes, ce qui, dans de nombreux cas, le rend inopérable.

Patrick Swayze a tourné une série de films au grand succès populaire au tournant des années 1980 et 1990.

Né en 1952 au Texas (sud), élu en 1991 "homme en vie le plus sexy" par le magazine People, ce fils d'une chorégraphe a étudié la danse pendant sa jeunesse, avant de débuter au grand écran en 1979 dans "Skatetown, USA", un film musical dans la veine de "Saturday night fever".

Après plusieurs années dans des séries et des téléfilms, il acquiert une gloire instantanée en 1987 grâce à la comédie musicale "Dirty Dancing", où il incarne un professeur de danse. Il écrit et chante aussi une des chansons emblématiques de ce long métrage au succès mondial, "She's like the wind".

Dans le film de série B "Road House", en 1989, il joue un videur de boîtes de nuit au corps sculptural et adepte des arts martiaux.

Dans "Ghost", l'année suivante, il donne la réplique à Demi Moore et Whoopi Goldberg et joue la victime d'un meurtre qui revient hanter sa petite amie.

En 1991, dans le film d'action "Point Break, extrême limite", il partage l'affiche avec le débutant Keanu Reeves, futur star des "Matrix". Il y joue encore un rôle physique, celui d'un surfeur et parachutiste braqueur de banques.

S'il continue à tourner pendant les années 1990 et 2000, sa carrière marque le pas, malgré le succès critique de "Donnie Darko" où il donne la réplique à Jake et Maggie Gyllenhaal en 2001. En 2004, "Dirty Dancing 2", où il apparaît brièvement, est un échec.

Patrick Swayze, qui a reconnu dans des entretiens avoir combattu une dépendance à l'alcool, était marié depuis 1975 à l'actrice Lisa Niemi. Le couple n'avait pas d'enfant..

filmographie sélective

Dirty dancing / ghost / point break /

dimanche 13 septembre 2009

THE SHIELD saison 4


J'attaque juste la saison 5 de The Shield, elle démarre sur les chapeaux de roues et semble tenir ses promesses, j'en profite juste pour revenir sur la saison 4, qui comme pour d'autres séries (24) est peut être la saison de trop... mais les trois premières étaient vraiment une seule et même histoire, une vraie trilogie, pas facile donc de donner une suite à cette série.

Bref, ne boudons pas notre plaisir, la saison 4 tient toutes ses promesses. The Shield est une des meilleures séries des 10 dernières années. Encore merci à Stephane J. de m'avoir fait découvrir cette série (dommage qu'il n'ait jamais eu le temps ni le courage de regarder 24, il rate quelque chose).

The Shield démarre sa 4e saison avec une invitée de marque, puisque l'actrice Glenn Close viens remplacer le capitaine Acevada appelé à de plus hautes fonctions. je n'ai pas peur de le dire, je pensais que prendre une actrice connue pour jouer un personnage de The Shield était une mauvaise idée, et Glen Close n'est pas vraiment une des mes actrices fétiches. J'avais des doutes sur l'avenir de la série. Passé le premier épisode tous mes doutes furent balayés par l'excellence de la série.

la Strike team est morte. Lem les a quittés et travaille dans un autre département, mais ne cesse de revenir aider ses anciens copains. Shane travaille maintenant pour le vice squad avec un nouveau collègue Army Renta et va tenter d'infilter le gang d'Antwon Mitchell, le nouveau méchant de service, avec les techniques de Vic, mais bien sûr, Shane va se retrouver vite fait à la merci d'Antwon, et devra prendre une décision cruelle : la vie de Vic ou perdre sa famille et sa carrière.

Vic et Ronnie, les seuls survivants de la strike team vont se calmer et rentrer dans le rang. Vic va trouver chez le nouveau Capitaine Monica Rawlings un chef qui le comprend et avec qui il va enfin pouvoir travailler main dans la main.

vendredi 11 septembre 2009

Turkish Star Wars

Turkish Star Wars
Que la farce soit avec vous !


Je me suis dit que ca pouvait valoir le coup de s’intéresser au Saint Graal du navet, au parangon du nawak, au film que Nanarland (excellent site que je vous recommande) positionne comme le Navet absolu, celui qui redéfini à lui seul un standard de nanaritude. Bienvenue au pays des turcs, des rochers en polystyrène et des épées en carton ! Certaines images de cet article sont directement piquées à Nanarland.

Un méchant avec une tête de saut avec des piques décide de conquérir l’univers et de tout détruire. Sur fond de stock shots de Star Wars, deux héros en casque de motos se battent contre des images de Tie Fighters. Malheureusement ils se crachent sur une planète mystérieuse pleine de rochers en tocs, de momies en PQ et de nounours rouges géants. Impuissant devant les hordes de l’ennemi qui défilent, nos héros vont partir en quête d’une super épée de la mort et de trampolines pour sauter dans tous les sens…

Autant le dire de suite, les versions de Turkish Star Wars disponibles ca et là sur le net sont en langue turque avec parfois quelques versions sous-titrées en anglais assez incomplètes. Mais pas besoin de piger tous les dialogues pour s’extasier devant ce film. Turkish Star Wars c’est un film irracontable et en même temps génialissime. Mêmes les plus réfractaires aux navets sont forcés de s’incliner devant l’over-puissance de ce film.

Turkish Star Wars ne serait rien sans son acteur principal, Cüneyt Arkin, sorte de Alain Delon turc et à la filmographie plus épaisse que le bottin téléphonique. Totalement dédié à la mise en valeur de l’acteur, le film met bout à bout des scènes sans queues ni têtes avec de la baston sur des trampolines, de la baston avec des momies en PQ, de l’entraînement à base de frappe sur des rochers en carton, des bastons à l’épée en carton, et aussi un peu de baston.


Turkish Star Wars a été entièrement tourné dans des conditions d’amateurismes qui forcent le respect. On peut par exemple parler de la BO du film qui est celle d’Indiana Jones et qui est repassée en boucle ad nauseam. Ou encore ce mystérieux monstre de l’espace sobrement appelé Nounours Rouge, joué par un acteur dans un costume étrange et inidentifiable… à part par ca couleur. Ou encore ces superbes scènes de dofight à la Star Wars, avec des acteurs filmés avec un casque de moto, pendant que défilent derrière eux des images de Star Wars montées n’importe comment, y compris à l’envers… et qui forment les quelques premières minutes du film…

Il existe un phénomène étrange qui apparaît à la vision de ce film. Plus on avance, plus le spectateur à les yeux qui s’écarquillent, laissant transparaître un étonnement croissant. Certains navets commencent fort mais perdent en intérêt au fil du temps. En proposant pour chaque nouvelle scène un quota de nanardise supérieur à la scène précédente, Turkish Star Wars repousse sans cesse les limites et accède ainsi au stade suprême. Un étrange phénomène d’addiction se produit, poussant le spectateur à vouloir continuer à regarder, malgré le niveau manifestement navrant du film…

Cüneyt, un casque de moto, des gros écouteurs… et hop, magie du cinéma turc, on se croirait dans l’espace avec des vaisseaux… C’est beau quand même !


Car au bout d’un certain temps, on est obligé de faire fi de ces incohérences visuelles, scénaristiques et musicales constantes. L’état de navet est sublimé et on passe dans une dimension supérieure. On se surprend alors à espérer voir un Turkish Star Wars qui ne se finisse jamais, qui dure des heures et des heures en continuant à repousser minute après minute les limites du mauvais film. Avec toujours plus de baston en trampolines, de méchants ridicules, de robots avec des gyrophares sur la tête, de Storm Troopers du pauvre…

Regarder Turkish Star Wars est une expérience unique, qui marque durablement le spectateur. Toujours partagé entre le rire et l’incrédulité, il ne pourra ressortir de la séance que lessivé mais avec un sourire narquois aux lèvres lui permettant de clamer à qui veut l’entendre. J’y étais ! Je l’ai vu !

source : nanarland.com

jeudi 10 septembre 2009

LES TONTONS

Sorti sur nos écrans le 27 novembre 1963, Les Tontons flingueurs fait aujourd'hui son grand retour dans une version entièrement restaurée en numérique haute-définition. Une initiative signée Gaumont qui, chaque mois, nous invite à redécouvrir un grand classique de notre patrimoine dans des conditions tout à fait semblables.Réalisé par Georges Lautner, le film se dote d'un casting à la limite de la perfection, de Lino Ventura à Bernard Blier, en passant par Jean Lefèbvre, Francis Blanche, Claude Rich, Venantino Venantini et Robert Dalban. Un véritable prestige, agrémenté de dialogues irrésistibles conçus par Michel Audiard et d'une bande originale signée Michel Magne. Séquence nostalgie...

Sur son lit de mort, le Mexicain fait promettre à son ami d'enfance, Fernand Naudin, de veiller sur ses intérêts et sa fille Patricia. Fernand découvre alors qu'il se trouve à la tête d'affaires louches dont les anciens dirigeants entendent bien s'emparer. Mais, flanqué d'un curieux notaire et d'un garde du corps, Fernand impose d'emblée sa loi. Cependant, le belle Patricia lui réserve quelques surprises !

Ce que l'on retient avant tout de cette oeuvre, ce sont ses répliques, cultes pour la plupart.


« Non mais t'as déjà vu ça ? En pleine paix, y chante et pis crac, un bourre-pif, mais il est complètement fou, ce mec ! Mais moi les dingues j'les soigne, j'm'en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j'vais lui montrer qui c'est, Raoul. Aux quatre coins d'Paris qu'on va l'retrouver éparpillé par petits bouts façon puzzle... Moi quand on m'en fait trop j'correctionne plus, j'dynamite... J'disperse... Et j'ventile... »

Audiard en était alors au milieu de sa carrière, un an seulement après avoir travaillé sur Un singe en hiver et Le gentleman d'Epsom (pour ne citer que ceux-là). Par ailleurs, il connaît avec minutie les principaux comédiens du film. Il sait parfaitement quel mot donner à chacun. En revanche, il s'agit là de sa toute première collaboration avec le cinéaste Georges Lautner. Celui-ci en est pourtant à son huitième film (dont la fameuse série des Monocles, avec Paul Meurisse). Quoi qu'il en soit, et suite à cette incroyable collaboration, les deux hommes ne se quitteront plus (ou presque), Audiard étant rattaché aux dialogues (mais aussi parfois au script) de différents long-métrages, tels que Le Pacha, Est-ce bien raisonnable ?, Le professionnel, Flic ou voyou ou bien encore Le Guignolo.


Les Tontons flingueurs demeurera pourtant l'une de leur plus grande réussite. Mais il est difficile encore aujourd'hui d'en expliquer la raison. Le succès du film repose sur une alchimie presque miraculeuse, un état de grâce, alliant comédiens venant d'horizons divers, plongés au beau milieu d'un univers complètement débridé. Une première pour l'époque, que rien ne laissait présager. Rappelons qu'à l'origine, l'oeuvre est une adaptation d'un roman d'Albert Simonin (également co-scénariste du long-métrage), Grisbi or not grisbi, lequel faisait suite à deux autres livres, également portés à l'écran, Touchez pas au grisbi, et Le cave se rebiffe. Le cinéma ne tînt pas compte du lien réunissant ces trois ouvrages, si bien que Jean Gabin lui-même, originellement pressenti dans le rôle de Fernand Naudin, fut finalement remplacé par Lino Ventura (choix largement appuyé par Lautner auprès de la production).

Une fois le casting choisi, le réalisateur attacha une extrême importance à la mise en scène. Les tontons flingueurs est loin d'être une comédie comme les autres. A l'instar d'un Gérard Oury qui, quelques années plus tard, fera de même pour Le Corniaud et La grande vadrouille, l'homme tient à donner un sens bien spécifique à ses images. En hommage au texte dont il s'inspire, il donna donc au film une lumière digne des films noirs tournés dans les années 50. L'humour viendra alors s'ajouter en plus, transformant le résultat en un formidable pastiche. Ventura, qui évoquait des doutes quant à son potentiel d'acteur comique, dut se faire une raison car il se révéla tout simplement irrésistible face au « couple », non moins réussi, constitué de Blier et de Lefèbvre. Si l'on devait ne retenir qu'une scène du film, ce serait sans nul doute celle de la cuisine (à deux doigts d'être coupée du montage final, car jugée inutile par Audiard à l'époque). Le jeu des comédiens est d'une précision sans faille et les dialogues d'Audiard une véritable partition musicale.

A sa sortie, Les tontons flingueurs ne rencontra pas un immense succès (près de 450 000 spectateurs en six mois sur Paris et sa périphérie), accablé par des critiques sans scrupule et finalement peu visionnaires (Henry Chapier écrira « Vous pavoisez haut... mais vous visez bas. »). Heureusement, le statut du film évolua avec le temps, grâce à ses nombreuses diffusions télévisées ainsi qu'à son édition DVD parue en 2002. Il s'agit aujourd'hui d'une oeuvre culte, pour ainsi dire intouchable. Georges Lautner en reste le premier surpris : « Pourquoi ce film et pas un autre ? Quand nous avons tourné, nous avions tous envie de rigoler. Finalement, c'est peut-être ça l'explication : la déconnante vieillit mieux que le tragique. » Nous ajouterons : « Tant mieux. »


A peine un an plus tard, la fine équipe, ou du moins, une majeure partie, de Lautner à Ventura, en passant par Blier, Blanche, le producteur Alain Poiré, et bien évidemment, l'incontournable dialoguiste Michel Audiard, se réunira pour une nouvelle aventure cinématographique, intitulée Les Barbouzes. Le ton restera sensiblement le même, avant de finir dans la parodie la plus totale, en 1966, pour Ne nous fâchons pas. Suite à cet ultime long-métrage, Lino Ventura refusa de signer pour un « nouvel » épisode, trouvant que l'humour parodique prenait décidément trop d'importance. Lautner n'eut donc plus jamais l'occasion de travailler avec lui.

lundi 7 septembre 2009

SIM CITY


Soyons honnête, Le cinéma reste une activité secondaire pour Sim, et tous ses films sans exception figurent dans la liste des plus beaux nanars ou navets français des 30 dernières années. Retour sur une carrière en quelques lignes.

De son vrai nom Simon Berryer, Sim débute dans les années 50 dans les cabarets parisiens avant de se bâtir une réputation d'amuseur notamment au côté de Jacques Dufilho. Des années de vaches maigres à courir le cacheton et à animer des galas d'entreprises. En fait il n'obtient un début de notoriété que sur le tard, à plus de 40 ans au milieu des années 60.


Le succès arrive surtout dans les années 70 où au côté de Patrick Topaloff ou de Jacques Balutin,

il devient l'un de ces comiques pensionnaires des émissions de variétés ou de jeux télé, notamment avec son personnage de la baronne de la Tronche-en-biais où il apparaît grimé en vieille rombière acariâtre et coincée et où il multiplie les grimaces.

A la fin des années 60. Son énergie comique, son goût du travestissement et à son physique très particulier vont en faire l'une des "gueules" du cinéma français et l'amènent à incarner des seconds rôles comiques pour Audiard ‘elle boit pas elle drague pas…), ou De Broca. il travaillera même pour Fellini en 1990 dans "la Voce della Luna".

Mais c'est surtout dans la comédie nanarde, où il va se tailler une place de choix en tournant pour quelques uns des plus redoutables artisans du genre des pantalonnades stupides mais bien payées.

En hommage à Sim, je propose en prime time « drôle de zèbre » « touche pas à mon biniou » ou "la brigade en folie" !

Bon courage et bonne chance surtout !

samedi 5 septembre 2009

TAKEN signé BESSON


Que peut-on imaginer de pire pour un père que d'assister impuissant à l'enlèvement de sa fille via un téléphone portable ? C'est le cauchemar vécu par Bryan, ancien agent des services secrets américains, qui n'a que quelques heures pour arracher Kim des mains d'un redoutable gang spécialisé dans la traite des femmes. Premier problème à résoudre : il est à Los Angeles, elle vient de se faire enlever à Paris.

Luc Besson scénariste, dont on retrouve vite la patte, nous livre un film à l'américaine mais avec des décors et ambiances à l'européenne. Bien meilleur qu'un "Transporteur" le film n'a rien inventé, mais reste un très bon divertissement, il me fait penser à "Commando" pour le scénario (la fille de Schwarnegger est enlevée) à Frantic de Polansky pour le côté disparition à Paris sans oublier le côté "Jack Bauer" de 24 heures chronos, mais ne boudons pas notre plaisir !

Certains crieront au scandale devant des scènes et un scénario absolument grotesques mais c'est du cinéma pop corn, c'est génial et ça défoule vraiment!

En conclusion, à voir pour tout fan de cinéma d'action. Je n’ai pas décroché une seconde du début à la fin, et en ce moment les bons films se comptent sur les doigts d’une main, celui là est une très bonne surprise !


Filmographie sélective de Besson

Subway / le grand bleu / Nikita / léon / le cinquieme élément / Jeanne D'arc

jeudi 3 septembre 2009

BELMONDO partie 2

RETOUR SUR LA CARRIERE D'UN GEANT !

1960

Avec Philippe de Broca, la carrière de l'acteur prend un tour différent. Il s'éloigne un peu de la Nouvelle vague et du cinéma d'auteur pour devenir Cartouche, mémorable héros de cape et d'épée, puis attire les foules avec l'aventureux Les tribulations d'un Chinois en Chine et l'Homme de Rio.


Il retrouve Henri Verneuil pour Cent mille dollars au soleil.

Il tourne à de nombreuses reprises pour Jacques Deray qui orchestre la rencontre au sommet avec Alain Delon dans Borsalino en 1970 puis Borsalino and co.

Il côtoie Bourvil dans le Cerveau de Gérard Oury en 1969, se joint à Jean-Paul Rappeneau pour les Mariés de l'an 2.

Mais il n'oublie cependant pas d'où il vient, tournant pour Louis Malle dans Le voleur, Chabrol pour Docteur Popaul et Truffaut pour La sirène du Mississippi. Il incarne chez Alain Resnais un escroc controversé dans l'ambitieux Stavisky, mais le public qui l'identifie alors très fort à son statut de héros populaire, ne suivra malheureusement pas.

Dans les années 70, il tourne ses grands succès : Le Magnifique et l'Incorrigible de Philippe de Broca. Il impose son ton, bondissant, enthousiaste et léger, n'hésitant pas à aller jusqu'à l'auto-parodie (dans Le Guignolo ou L'Animal). Il enchaîne les morceaux de bravoure (sur le toit d'un métro dans Peur sur la ville, ou régulièrement accroché à des hélicos).



En 1981, après Flic ou voyou il continue d'imposer sa marque dans le policier le Professionnel de Georges Lautner. L'action est sans complexes, le ton souvent plein d'humour, jusqu'au grand succès de l'As des As en 1982. L'acteur, au fil des films, devient un personnage reconnaissable entre tous, aux aventures codifiées que de nombreux admirateurs retrouvent avec jubilation. Devenu presque une franchise à lui tout-seul, il retrouve régulièrement les cinéastes et les équipes avec lesquels il entretient une véritable collaboration (Jacques Deray pour le Solitaire ou Georges Lautner pour Flic ou voyou et Joyeuses pâques (avec la jeune Sophie Marceau), Verneuil pour Les Morfalous).
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