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vendredi 11 septembre 2009

Turkish Star Wars

Turkish Star Wars
Que la farce soit avec vous !


Je me suis dit que ca pouvait valoir le coup de s’intéresser au Saint Graal du navet, au parangon du nawak, au film que Nanarland (excellent site que je vous recommande) positionne comme le Navet absolu, celui qui redéfini à lui seul un standard de nanaritude. Bienvenue au pays des turcs, des rochers en polystyrène et des épées en carton ! Certaines images de cet article sont directement piquées à Nanarland.

Un méchant avec une tête de saut avec des piques décide de conquérir l’univers et de tout détruire. Sur fond de stock shots de Star Wars, deux héros en casque de motos se battent contre des images de Tie Fighters. Malheureusement ils se crachent sur une planète mystérieuse pleine de rochers en tocs, de momies en PQ et de nounours rouges géants. Impuissant devant les hordes de l’ennemi qui défilent, nos héros vont partir en quête d’une super épée de la mort et de trampolines pour sauter dans tous les sens…

Autant le dire de suite, les versions de Turkish Star Wars disponibles ca et là sur le net sont en langue turque avec parfois quelques versions sous-titrées en anglais assez incomplètes. Mais pas besoin de piger tous les dialogues pour s’extasier devant ce film. Turkish Star Wars c’est un film irracontable et en même temps génialissime. Mêmes les plus réfractaires aux navets sont forcés de s’incliner devant l’over-puissance de ce film.

Turkish Star Wars ne serait rien sans son acteur principal, Cüneyt Arkin, sorte de Alain Delon turc et à la filmographie plus épaisse que le bottin téléphonique. Totalement dédié à la mise en valeur de l’acteur, le film met bout à bout des scènes sans queues ni têtes avec de la baston sur des trampolines, de la baston avec des momies en PQ, de l’entraînement à base de frappe sur des rochers en carton, des bastons à l’épée en carton, et aussi un peu de baston.


Turkish Star Wars a été entièrement tourné dans des conditions d’amateurismes qui forcent le respect. On peut par exemple parler de la BO du film qui est celle d’Indiana Jones et qui est repassée en boucle ad nauseam. Ou encore ce mystérieux monstre de l’espace sobrement appelé Nounours Rouge, joué par un acteur dans un costume étrange et inidentifiable… à part par ca couleur. Ou encore ces superbes scènes de dofight à la Star Wars, avec des acteurs filmés avec un casque de moto, pendant que défilent derrière eux des images de Star Wars montées n’importe comment, y compris à l’envers… et qui forment les quelques premières minutes du film…

Il existe un phénomène étrange qui apparaît à la vision de ce film. Plus on avance, plus le spectateur à les yeux qui s’écarquillent, laissant transparaître un étonnement croissant. Certains navets commencent fort mais perdent en intérêt au fil du temps. En proposant pour chaque nouvelle scène un quota de nanardise supérieur à la scène précédente, Turkish Star Wars repousse sans cesse les limites et accède ainsi au stade suprême. Un étrange phénomène d’addiction se produit, poussant le spectateur à vouloir continuer à regarder, malgré le niveau manifestement navrant du film…

Cüneyt, un casque de moto, des gros écouteurs… et hop, magie du cinéma turc, on se croirait dans l’espace avec des vaisseaux… C’est beau quand même !


Car au bout d’un certain temps, on est obligé de faire fi de ces incohérences visuelles, scénaristiques et musicales constantes. L’état de navet est sublimé et on passe dans une dimension supérieure. On se surprend alors à espérer voir un Turkish Star Wars qui ne se finisse jamais, qui dure des heures et des heures en continuant à repousser minute après minute les limites du mauvais film. Avec toujours plus de baston en trampolines, de méchants ridicules, de robots avec des gyrophares sur la tête, de Storm Troopers du pauvre…

Regarder Turkish Star Wars est une expérience unique, qui marque durablement le spectateur. Toujours partagé entre le rire et l’incrédulité, il ne pourra ressortir de la séance que lessivé mais avec un sourire narquois aux lèvres lui permettant de clamer à qui veut l’entendre. J’y étais ! Je l’ai vu !

source : nanarland.com

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