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samedi 31 octobre 2009

COMMENT TRANSLATER LES FILMS

Le nouveau film de Bruce Willis CLONES... ou plutôt SURROGATES est l'exemple parfait.

La traduction des titres de films est un exercice périlleux, pas toujours réussi. Le magazine Première révèle en tout cas les coupables du choix du titre des films : les distributeurs. Ce sont donc eux qui ont inventé le concept ultime : la traduction de l'anglais vers l'anglais ! Avant d'atteindre ces sommets de ridicule, regardons quelques autres cas particuliers d'adaptations de titres de films sortis en France en 2006.

La version "censure"

Elle consiste à décider que le public français ne mérite pas de connaître la totalité du titre américain, alors on l'abrège ! C'est le traitement qui a été réservé à Basic instinct 2 (Basic Instinct 2 : Risk Addiction), Slevin (Lucky Number Slevin), Block Party (Dave Chappelle's Block Party), Love Song (A love song for Bobby Long).

la version "note du traducteur"

Elle garde le titre original mais ajoute quelques mots pour le rendre plus compréhensible, comme dans les cas suivants : Alex Rider : Stormbreaker (Stormbreaker), Inside man - l'homme de l'intérieur (Inside Man), Le Secret de Brokeback Mountain (Brokeback Mountain), Jarhead - la fin de l'innocence (Jarhead). Je dois tout de même avouer que c'est parfois judicieux, comme la substitution de Truman Capote à Capote.

On arrive maintenant aux deux formes que je préfère. La première, c'est :

la version "sans the". Ces décisions sont certainements prises par des distributeurs traumatisés par la prononciation du "th" dans les cours d'anglais de leur enfance, alors ils se vengent sur Da Vinci code (The Da Vinci Code), Last kiss (The Last Kiss), Fast & Furious : Tokyo Drift (The Fast and the Furious: Tokyo Drift), Fog (The Fog).

La seconde, la plus belle, la traduction "fashion", d'un anglais que les français comprennent pas, vers un anglais que les français comprennent ! C'est sûr que l'espace de Shop girl (Shopgirl) était vraiment nécessaire pour saisir le message profond du film. De même tout s'élaircit quand on lit Lucky girl (Just My Luck), Sexy dance (Step Up), Big Mamma 2 (Big Momma's House 2), Basket academy (Rebound), Girls in America (On the outs), Coast Guards (The Guardian).

A quand remonte cette pratique de traduire de l'anglais vers l'anglais, qui me semble assez récente ? Je me souviens de Phone game (Phone Booth) en 2003. A suivre...

vendredi 30 octobre 2009

BRUCE WILLIS


Bruce Willis est dans l'esprit de tous l'image même du héros d'action ultime, ce John McCLane légendaire, se sauvant de situations impossibles avec un sempiternel maillot de corps ensanglanté et une ironie à toute épreuve. L'acteur a d'abord connu la gloire à la télévision (dans la série Clair de Lune) avant de réussir son passage sur grand écran avec Piège de Cristal (Die hard en V.O). Pourtant, à côté de cet homme qui a sauvé le monde à plusieurs reprises (et qui affirmait récemment qu'il était temps que quelqu'un prenne la relève), il y a un acteur beaucoup plus nuancé, tel qu'on le découvre par exemple dans sa collaboration avec M. Night Shyamalan (dans le Sixième sens et Incassable), ou lorsqu'il incarne un boxeur en mauvaise posture dans Pulp Fiction.


Willis a dévoilé une facette plus sensible, tourmentée ou plus inattendue (dans l'Armée des douze singes, Une vie à deux ou Bandits). Il revient régulièrement aux rôles musclés qui ont fait sa popularité en leur apportant quelques nuances (Mission Evasion ou Les larmes du soleil). L'acteur revient à l'affiche de Clones (sortie le 28 octobre). Il inspire un attachement que l'on éprouve pour bien peu de comédiens. Quel que soit le film, il est toujours agréable de le retrouver, pour tout ce qu'il a pu représenter.

Il naît d'un père militaire dans une base américaine en Allemagne de l'ouest le 19 mars 1955. Regagnant un peu plus tard les Etats-Unis et plus précisément le New-Jersey, le jeune Bruce, alors surnommé Bruno, est un élève assez bon et populaire, se consacrant particulièrement aux cours d'art dramatique (activité qui le débarrasse de son bégaiement). Il est également sportif et un lutteur engagé. Le mauvais garçon est toutefois suspendu quelque mois pour avoir été mêlé à quelques larcins de fin d'année.

Après avoir passé ses diplômes, il fait quelques petits boulots, oeuvrant dans les usines, au contact des travailleurs. Il entretient déjà une grande passion pour la musique (à laquelle il revient régulièrement). Cependant, il veut avant tout devenir acteur s'inscrivant à l'université pour y parfaire son art. Mais sa hâte est trop grande, il sèche les cours pour passer des auditions à New York. Il continue d'y travailler comme barman pour se soutenir et apparaît dans des pièces off-Broadway dès 1977, accepte des tous petits rôles (comme dans le Verdict de Sidney Lumet). Il est une véritable révélation dans Fool for love, une pièce de Sam Shepard. On le voit alors dans diverses séries télévisées, notamment dans Deux flics à Miami, ainsi que dans quelques publicités.

Le destin va bientôt sourire au comédien, lorsqu'il s'envole pour la cité des anges, auditionnant pour Recherche Susan désespérément. S'il ne décroche pas le rôle, profitant d'être à L.A, il se propose d'en endosser un autre pour la série Clair de lune aux côtés de Cibyl Shepherd. Il devient le charmant et malicieux détective David Addison. A partir de 1985, il connaît un immense succès, s'imposant dans la peau de ce héros détendu, développant les liens de ce couple absolument irrésistible, à l'indéniable alchimie (malgré de grandes tensions sur le plateau). La série dure pourtant jusqu'en 1989 et auréole Willis de gloire et de célébrité. Jouissant de sa nouvelle réputation, il tourne pour Blake Edwards dans Boires et déboires, comédie énergique rappelant Woody Allen, où il donne la réplique à Kim Basinger en 1987.


L'apparition de Bruce sur grand écran est déjà fort honorable, elle deviendra légendaire lorsqu'il incarnera le héros pris dans un Piège de Cristal réalisé par John McTiernan en 1988. Il prête ses traits au coriace John McClane, flic dur à cuire, menant une vie de famille problématique et ayant le don de se mettre dans des situations impossibles (ici il doit sauver son épouse prise en otage par de dangereux terroristes menés par l'excellent Alan Rickman). Bruce Willis, s'étant fait connaître par la comédie, confère à ce personnage toute son ironie et une désinvolture dont il ne se dépare jamais même -et surtout- dans les situations délicates. Il met avant tout en lumière une dimension paradoxale du héros, dont on sent qu'il s'en tire toujours in-extremis et toujours sur le point d'échouer. Il n'a clairement pas l'aisance d'un James Bond et laisse quelques plumes dans la bataille (se prenant quelques balles, marchant sur du verre pieds nus...).

Il y a dans cette interprétation quelque chose d'exceptionnel et d'unique, comme un acteur qui trouve son ton et sa voix. On est devant un événement de la même importance que lorsque Humphrey Bogart compose le personnage de détective définitif dans Le Faucon Maltais ou le Grand Sommeil. On est tout simplement témoin d'un grand moment de l'histoire du cinéma. Tout sourit alors à Bruce Willis. Il veut cependant varier les plaisirs et étendre son registre. Il tourne alors pour Norman Jewison dans Un héros comme tant d'autres dans la peau d'un émouvant vétéran du Vietnam en 1990. Il fait surtout un retour fracassant dans la peau de McClane, sauvant (de justesse et avec fracas) un aéroport de la catastrophe dans 58 minutes pour vivre de Renny Harlin. Toujours seul contre tous, il combat jusqu'aux limites de ses forces, se heurtant aux usages de fonctionnaires dépassés et assez obtus, et surtout à des mauvais plaisants très organisés. McClane est une sorte d'accident, un incontrôlable anarchiste qui vient tout fracasser dans une lutte toujours très inégale contre des méchants surarmés. Il est aussi intègre qu'insoumis, aussi courageux qu'inconscient, une part irrespectueuse des années 90 et de leur merveilleux mauvais esprit qu'il symbolise à merveille.

Cependant tout n'est pas rose, Willis participe notamment à l'adaptation du roman de Tom Wolfe, Le bûcher des vanités de Brian de Palma demeure dans les mémoires comme un four retentissant. Peaufinant son image de héros d'action, l'acteur incarne le Dernier Samaritain de Tony Scott et retrouve son public en 1992. Devenu une star et une icône, il s'auto-parodie dans son propre rôle et une apparition en clin d'oeil à MacClane dans The Player de Robert Altman, sauvant Julia Roberts des flammes. Mais Bruce n'est pas homme à se reposer sur ses lauriers, il est mû depuis toujours par une grande ambition artistique. Il doit donc prendre des risques.


On le voit pris entre Meryl Streep et Goldie Hawn dans la fantaisie macabre de Robert Zemeckis, la Mort vous va si bien, ou dans un film de gangsters classique, Bill Bathgate, avec Dustin Hoffman. Son statut lui permet de côtoyer les plus grands et de s'imposer comme un acteur d'importance. A la même époque, le duo qu'il forme avec Demi Moore dans Pensées mortelles confirme l'ampleur des sentiments que Willis peut exprimer (ici à contre-emploi en mari violent). Cependant, avec Hudson Hawk, gentleman cambrioleur, dans lequel il s'est beaucoup investi (dans le script et la musique notamment), il a subi cependant un sérieux revers. On sent pendant un temps une stagnation de sa carrière, l'acteur tournant dans des films sur-mesure (Piège en eaux troubles ou Color of night), laissant apparaître une forme de redondance.

jeudi 29 octobre 2009

DOC SAVAGE IS BACK ?

Doc Savage, l'Homme de Bronze, va faire son grand retour en comics sous la forme d'une mini série, intitulée : " Doc Savage vs Batman ", mais pas seulement puisqu'il est mentionné que l'équipe d'Alex Kurtzman et Roberto Orci produiront une version filmée du personnage.

Le script est écrit par Shane Black, l'homme qui a redéfini le genre " action " vers la fin des années 80 avec notamment l'arme fatale.

Y'a plus qu'à espérer une sortie officielle du premier film "doc Savage l'homme de Bronze", avec la VF d'orizine... euh d'origine !!!

Pour info :

Doc Savage est un personnage de fiction, créé dans les années 1930 par Lester Dent et faisant partie de la génération des pulp heroes.

Doc Savage, dont le vrai nom est " Docteur Clark Savage, Jr. ", aussi connu comme " L'Homme de bronze ", est un médecin, un chirurgien, un scientifique, un aventurier, un inventeur, un explorateur, un chercheur et un musicien, rien que ça !

Une équipe de scientifiques (réunie par son père) a, dès sa naissance, entraîné son corps et son esprit pour leur donner des capacités quasi surhumaines. Il en a gardé une énorme force physique, une très grande endurance, une mémoire photographique, la maîtrise des arts martiaux et de larges connaissances scientifiques.

" Il redresse les torts et punit les méchants ", l'ancêtre du Punisher en somme !

source : BER blog

mercredi 28 octobre 2009

ERREUR DE LA BANQUE

Il est des films français qui navrent et d'autres qui réjouissent en versant dans la comédie, me soutirant rires, plaisir et satisfaction. Erreur de la banque en votre faveur est incontestablement de cette deuxième famille, celle des métrages réussis qui savent manier avec intelligence drôlerie et observation critique.

En effet, en nous contant les frasques de Julien et de son meilleur ami, le film nous conduit entre délit d'initiés, romance et manipulations astucieuses, au coeur de l'impitoyable univers qu'est celui des banques d'affaires.

« Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas autant apprécié un film français à la fois populaire, bien écrit et implacablement comique. » A VOIR ABSOLUMENT

lundi 26 octobre 2009

AGENCE TOUS RISQUES


Rien que de voir la photo, ça met l'eau à la bouche, non ?

De gauche à droite, Bradley Cooper qui incarne le Lieutenant Templeton 'Faceman' Peck (Futé en VF), Quinto Jackson alias Sergent Bosco Albert 'B.A' Baracus (Barracuda en VF), Sharlto Copley qui joue le Capitaine H. M. 'Howling Mad' Murdock (Looping en VF) et enfin Liam Neeson qui interprète le Colonel John 'Hannibal' Smith.

dimanche 25 octobre 2009

MICHEL BOUGENAH


Interview de Michel BOUGENAH

pour la sortie de son nouveau film

source : ECRAN LARGE.com

J’ai remarqué que vous fêterez vos 30 ans de carrière au cinéma en 2010, alors j’ai sélectionné quelques années clés pour en parler.

(petite moue traduisant un enthousiasme, heu, inexistant.)


Ne vous inquiétez pas, on parlera de La Grande vie à la fin. Commençons donc en 1980 avec un FILM dont je ne citerai pas le titre parce qu’il est…


Vous n’avez pas le droit.

Hein ?

Vous n’avez pas le droit de parler de ce film.

Pourquoi ?

Parce que je ne l’aime pas ! (rires) Non, j’ai quand même un grand souvenir le concernant : la comédienne qui jouait mon épouse dans le film est une femme que j’aimais beaucoup et qui est devenue une très grande actrice aux États-Unis, elle a été nominée aux Oscar pour Les Affranchis. Elle a aussi joué une psy dans Les Soprano. Elle s’appelle Lorraine Bracco. J’étais vraiment ravi de voir sa carrière se développer ainsi. Sinon, à l’époque j’étais plus concentré sur le théâtre - je commençais à jouer seul – et je n’avais aucune idée de ce qu’était faire du cinéma, j’y suis allé en touriste et une fois dedans, je me suis demandé dans quoi je m’étais embarqué. Mon Dieu…

Vous n’avez pas été dégoûté pour autant ?!

Non, parce que je suis un grand spectateur de cinéma depuis toujours… Je séchais les cours pour aller à la Cinémathèque. A l’époque, c’était 1 franc 1 centime le film ! Avec un copain on en voyait parfois jusqu’à 5 par jour. Je voyais tout, jusqu’au film néerlandais sous-titré en chinois. J’ai vu Chaplin en vrai là-bas, je faisais partie du service d’ordre. Chaplin à 1 mètre de moi… Bouleversant ! Donc ce n’est pas une mauvaise expérience qui allait me dégoûter.


On passe à 1985 et le phénomène 3 hommes et 1 couffin.

Pendant Le Voyage à Paimpol, Coline Serreau m’envoie le scénario du Couffin et comme j’étais un immense fan de ce qu’elle avait fait auparavant, j’ai accepté sur le champ. C’était risqué parce qu’elle était très loin d’une réalisatrice à succès, elle était marginale. Donc nous ne pouvions pas imaginer une seconde que nous tournions dans ce qui allait devenir un phénomène. On manquait d’argent, ce n’était pas un tournage facile mais j’étais très heureux de le faire.

Difficile de garder la tête froide ensuite ?

Juste avant, j’ai eu la chance de connaître un énorme succès avec mon troisième spectacle solo sur scène, à l’Olympia. Je suis plutôt dans ma dynamique à moi, super heureux. Par-dessus arrive un truc monumental. On ne s’y attendait pas et surtout, on ne l’avait pas cherché. Quand ils font Les Visiteurs, ils savent gérer le succès puisque c’est le but. Même quand Dany fait les Ch’tis, il espère que ça marche. Evidemment, pas à ce niveau, mais il en rêve. Pendant quelques mois, le triomphe du Couffin a été un poids dans ma vie mais j’ai continué à travailler et j’ai digéré le succès, pour en être très fier aujourd’hui. Je ne regrette pas cette fantastique aventure.

Vous avez croulé sous les propositions ?

Oui mais pas tant que ça car j’ai tout refusé pour écrire mes spectacles. En même temps, il y avait à l’époque l’explosion des médias car Canal + venait d’apparaître, d’autres chaînes allaient suivre et j’étais un peu pris dans ce bordel, j’ai été surexposé. Il m’a fallu quelques années pour me rendre compte que la seule chose qui m’intéressait, c’était mon travail et pas traîner dans les émissions de télé.

(Pas le temps hélas d'aborder Tranches de vie de François Leterrier sorti en 1985, que Louis nous excuse.)


Un tour en 1991 pour parler de La Totale…

J’avais adoré Les Ripoux et il n’était pas question de refuser un rôle à Claude Zidi. Je me suis amusé comme un fou, j’étais en pleine forme. Le remake m’a fait marrer, on peut dire que c’est La Super Totale. Mais c’est beaucoup moins drôle… En tout cas, je suis favorable aux remakes, si c’est la seule manière d’exporter nos films là-bas.

(L’heure commence à tourner sérieusement)

Arrive sur nos écrans en 1993 Le Nombril du monde.

Autant j’ai trouvé que mon César (du Meilleur second rôle, Ndlr) pour le Couffin n’était pas mérité car nous aurions du tous les trois l’avoir, autant mon rôle dans Le Nombril du monde est parmi ceux qu’il m’ont le plus marqué de ma carrière. On m’en parle aujourd’hui encore, toujours. Les gens ne l’oublient pas. C’est un très beau film et un travail énorme en ce qui me concerne, avec notamment 5 heures de maquillage par jour. C’était un personnage extrêmement complexe, à la fois insupportable et attachant. J’ai eu beaucoup de mal à sortir du film, physiquement déjà puisque j’avais pris 25kg, chose que je ne referais pas aujourd’hui…

Vous le déconseillez aux comédiens aujourd’hui ?

(sans hésiter) Ah oui. Avec les trucages qu’on fait, ce serait ridicule de maltraîter ainsi son corps. Cela me rappelle l’histoire de Laurence Olivier et Dustin Hoffman dans Marathon man. Hoffman se met à courir avant une scène, il court, il court… Olivier lui demande ce qu’il fait et Hoffman lui répond qu’il doivent être essouflés dans la scène qu’il va tourner. « Et vous ? » demande Hoffman. « Moi, je joue la comédie » répond Olivier. J’adore cette anecdote.

Malheureusement, Le Nombril du monde est une déception au box-office.

L’une des raisons est que le scénario ne sauve jamais Bajou, le personnage. Pendant les débats avec le public qui n’arrêtait pas de s’attaquer à Bajou, je leur disais « Et pourtant vous êtes tous amoureux du Parrain, un proxénète et assassin. Entre lui et Bajou qui fait des choses horribles, j’en conviens, mais par amour, on ne lui pardonne rien ? » c’est bizarre parce qu’avec le temps, les gens m’en parlent différemment. Ce film restera, vous verrez. Il reste, d’ailleurs, pensez au nombre de films qu’on a oublié depuis !

Puisqu’on en parle… 1997 est une année moins glorieuse avec deux films de Zeitoun : XXL et Une femme très, très, très amoureuse.

Oui, bon, je ne fais qu’un passage dans Une femme… Quant à XXL, il faut l’oublier et il est oublié (rires puis soupirs) Je ne voulais pas faire ce film, je ne voulais pas le faire ! J’ai refusé plusieurs fois et j’ai fini par accepter parce que je devais jouer Sganarelle dans le Don Juan de Weber et au dernier moment, on me dit que le film est annulé. Le producteur de XXL revient à l’assaut, Depardieu me téléphone et insiste, on me triple le caché… A un moment donné, vous vous dîtes : Ce n’est qu’un film. C’est aussi mon gagne-pain, faut pas déconner. Mais il est oublié, il n’y a que vous pour m’en parler !

(rires brefs car l’attaché de presse me fait signe qu’il ne me reste qu’une seule question, je dois zapper 18 ans après, snif) On enchaîne sur 2003 et votre première réalisation, Père et fils. Que dire sur l’énergie qui se dégage d’un premier film ?

Il faut retrouver à chaque fois cette énergie du premier film. Chaque film est différent donc c’est en quelque sorte à chaque fois un premier film, puisqu’il n’a jamais été fait. Ensuite, le one-man-show est une école incroyable par rapport à l’énergie parce que tout repose sur vous. A ma grande surprise, j’ai tout de suite été à l’aise en tant que réalisateur. Mais la première fois que vous dîtes « Moteur » dans votre vie est un grand moment d’émotion. C’est le seul instant que je ne vivrai plus jamais. Ce premier plan que je n’aurai plus jamais. Maintenant je sais qu’il faut regarder le ciel quand je m’endors, je sais qu’il faut particulièrement prendre soin de mes acteurs, même si je le savais déjà en théorie… Plus que de l’énergie, c’est de l’émotion qui rend les premières fois inoubliables. Surtout quand ça marche, comme ce fut le cas pour Père et fils, qui a marché et que j’adore.


C’est votre meilleur film.

Oui, je ne renie pas 3 amis mais je me sens capable de faire mieux puisque je l’ai déjà fait avec Père et fils. Et je ferai mieux avec mon troisième film qui est au stade de l’écriture. Je suis un vieux conteur mais un très jeune cinéaste, il faut me laisser encore du temps. J’ai beaucoup de chance car le public m’a donné ce temps-là. 350 000 entrées reste correct, on ne m’a pas dit de rentrer chez ma mère et d’arrêter le cinéma.

(à l’attaché de presse) Une dernière ?

(« On a une voiture dans 10 minutes »)

10 minutes ?

(« Oui c’est pour ça que je fais des signes depuis tout à l’heure ! »)

Bon je termine là-dessus en disant que je finis d’écrire mon troisième film et que j’adore ce scénario. Dans cet état d’esprit, je peux tourner dans le bonheur absolu et trouver ce pourquoi je travaille depuis 3 ans. Mais la différence entre 3 amis et ce film qui s’appellera Jamais perdu, c’est que j’y ai travaillé 3 fois plus et je sais où je veux aller. Je devais le tourner cet automne et puis en mai j’ai décidé de balancer le scénario pour l’écrire à nouveau et j’ai eu raison. 3 amis, c’était moins clair mais il y a quand même des moments que j’adore.

(L’attaché de presse s’est éloigné grâce à un coup de téléphone.)


Un mot pour qualifier La Grande vie, histoire de terminer sur 2009 ?

Sincère. Généreux. Volontaire. C’est un premier film avec une vraie ambition, un vrai propos, il y a des moments formidables et un acteur que j’adore, Laurent Capelluto. Je ne l’aurais pas fait sans lui. J’ai été ravi de voir Emmanuel à l’œuvre et parfois, de l’aider. Même si…

(Le téléphone de Michel Boujenah sonne)

Allô ? Attends… (s’adressant à moi) On a fini ?

On aurait pu parler de L’argent des autres !

Alors là c’est un rôle énorme ! (au téléphone) Attends j’arrive tout de suite ! (à moi, devant l’attaché de presse très zen, je l’en remercie) Ce sera très différent du film de Danny de Vito. Nous reprenons le texte original, puisque c’est une pièce de théâtre, et c’est beaucoup plus dur que le film. A la fin, de Vito change alors que dans la pièce, il tue tout le monde ! Je m’attaque à un autre monstre, d’un cynisme incroyable. C’est un challenge de folie de faire ça en 4 semaines, il faut être cinglé !


Propos recueillis par Didier Verdurand.

La Grande Vie sort le 4 novembre.

samedi 24 octobre 2009

PATRICK BRION


Quels sont vos premiers souvenirs de cinéma ?

Un film en particulier, ou un genre ?

Eh bien, les premiers souvenirs sont ceux que l’on peut avoir quand on est enfant ou adolescent, pour ma part dans les années 1950. Je suis né en 1941, le surlendemain de Pearl Harbor, c'est-à-dire le 9 décembre. J’ai commencé à aller au cinéma dans les années 52, 53, 54 ; et quand vous allez au cinéma dans ces années-là, vous voyez Les Affameurs, L’Appât, Le Prisonnier de Zenda, Ivanhoé... des films formidables que l’on considère aujourd’hui, à raison, comme des chefs-d’œuvre, même si à l’époque ce n’était pas le cas. Et donc, lorsque l’on est enfant à cette époque-là, on ne peut qu’être fasciné par le cinéma hollywoodien. Plus que les films policiers et les comédies musicales, qui ne sortaient pas beaucoup à ce moment-là, c’était surtout ce formidable cinéma d’aventures avec Burt Lancaster, Stewart Granger ou Robert Taylor. Naturellement, il y avait aussi le western, l’un des genres majeurs de ces années-là, avec John Wayne ou Gary Cooper. Et c’était le bonheur de les voir à cette époque en salles de cinéma, et pas uniquement à la télévision et en DVD.

Est-ce difficile de retrouver cette même sensation de cinéma aujourd’hui ? Si, enfant, vous découvriez le cinéma aujourd’hui, ressentiriez-vous cette même fascination ?

Certainement pas. Si j’allais au cinéma aujourd’hui, à 12 ou 14 ans, pour voir les films qui sortent, ce ne serait certainement pas le cas. Aujourd’hui, je ne m’intéresserais pas au cinéma, mais peut-être plutôt aux jeux vidéos par exemple. Parce que je ne retrouverais pas l’enthousiasme de quelqu’un qui découvre des films, et surtout l’enthousiasme des gens qui ont fait les films. Et puis, voyez-vous, certains genres ont complètement disparu : le western, par exemple. De nos jours, il en sort un par semestre, et encore... La comédie musicale a disparu aussi, et le film d’aventures est miné par l’image de synthèse, qui n’est pas inintéressante sur un plan technique, mais qui donne tout de même beaucoup moins de vérité au film. Je ne m’enthousiasmerais pas pour ce que je vois actuellement. Et je parle en connaissance de cause : je vois ces films, je vais beaucoup au cinéma, presque tous les jours. Je ne fais pas d’ostracisme, je continue à voir quantité de films, aussi parce que j’aime beaucoup les salles de cinéma avec le public, choses auxquelles j’ai été habitué autrefois. J’aime l’odeur d’une salle et son atmosphère. Il ne faut pas oublier que le DVD ne reste qu’un succédané des salles de cinéma.

Y aviez-vous un but particulier et aviez-vous déjà le désir de constituer un Ciné-club (seconde chaine en 1971), quand vous avez commencé à travailler à l’ORTF ?

Ecoutez, quand j’ai terminé mon service militaire, mon premier but était de trouver un boulot. Je préférais trouver un travail au cinéma ou à la télévision, plutôt que dans un secteur qui m’intéressait beaucoup moins. Je me suis dit que ce serait bien d'entrer à la télévision, car une fois que j’y aurais mis mon pied, je verrais bien comment ça se passe là-bas, et au moins je toucherais de l’argent pour vivre. Ensuite, quand je suis vraiment entré à la télévision, j’ai vu qu’il y avait diverses possibilités. J’ai rencontré mon ami Claude-Jean Philippe, que je connaissais déjà. Et puis certaines personnes ont préféré que je m’occupe d’autre chose que de Cinéastes de notre temps. J’y étais très content et très bien, mais on m’a demandé de m’occuper des séries télévisées étrangères. C’était une très bonne période, puisque arrivaient des séries comme Mission : Impossible, Mannix, Le Prisonnier... Chapeau Melon et Bottes de cuir arrivait en couleur. Par exemple, j’ai vu le pilote du Prisonnier avant tout le monde. Le producteur d’ITC m’avait dit : « Je voudrais vous montrer une série qu’on est en train de faire, qu’on trouve un peu curieuse... On va vous envoyer le pilote. » On m’a envoyé l’épisode en 35mm. J’étais seul dans la salle de projection et ça m’a fait un choc, c’était effectivement très curieux. C’était une série formidable. Il y avait également Les Envahisseurs, très bonne aussi. C’était l’époque où commençaient les séries en couleurs. Et en même temps, je m’occupais des films avec mon ami Claude-Jean Philippe car nos bureaux étaient voisins. S’il y avait des films que je ne connaissais pas, j’en profitais pour les regarder. Il savait que je connaissais bien le cinéma américain, on déjeunait ensemble. Et quand il a quitté ce travail pour devenir producteur, pour avoir les mains libres et peut-être gagner un peu plus d’argent, j’ai obtenu le poste. Et dans l’éclatement de l’ORTF, dans la malheureuse application de la loi de 1974, je suis venu sur France 3 qui devait être, selon les vœux des législateurs, la chaine du cinéma, des régions et de la libre parole. J’ai donc abandonné le Ciné-club de la deuxième chaine, et on a très vite créé le Cinéma de Minuit.

Arrive donc le Cinéma de Minuit, en 1976. Ce programme vous permet de proposer un film par semaine, en version originale sous-titrée, afin de permettre aux téléspectateurs de découvrir des films invisibles depuis de nombreuses années, voire quasiment inconnus. Racontez-nous un peu l’aventure de cette émission.

Quand FR3 a commencé, en janvier 1975, on avait quatre films en batterie à 20h30. Les quatre films étaient en version française, la chaine démarrait. Il n’y avait pas de télécommande, chose impensable aujourd’hui, et il fallait tomber sur la chaine en tournant le bouton rotatif de la télévision. On avait besoin des films pour booster la chaine. Et ça s’est bien passé, puisque la chaine existe encore aujourd’hui. Mais il manquait une case pour diffuser des films muets et des films en version originale. Les films difficiles, on en plaçait toujours un parmi les quatre autres, entre deux films plus "costauds". Les premières parties de soirée dans les premières semaines de FR3 étaient assez originales, car on avait quelques films assez difficiles, c'est-à-dire aussi en noir et blanc, chose qui est impensable aujourd’hui. Mais donc, il manquait une case. J’en ai parlé et j’ai convaincu, sans trop de problème, Maurice Cazeneuve, qui était directeur des programmes, et Claude Contamine, qui était le président de la chaine, de la nécessité d’avoir une telle case. En revanche, là où on a eu un problème, c’est que la profession cinématographique, qui n’est pas tellement intéressée par ce type de cinéma, s’y est opposée. On nous a dit : « Vous avez déjà quatre films, pas question d’en avoir un cinquième. » Même si celui-ci était totalement différent de genre et d’heure, puisqu’il devait passer à 22h30 et pas en prime time. Donc il a fallu négocier et pour obtenir le Cinéma de Minuit, on a abandonné la télédiffusion du Masque et la plume, aussi parce que de toute façon ça il allait devenir problématique de la garder. Le principe de cette émission était justement de la télédiffuser, or les gens du cinéma l’ont très mal pris. Ils considéraient que la télévision leur arrachait leur public, ce qui n’est pas entièrement faux et cela même si c’est la marche du temps, et ils voulaient bien admettre qu’il y ait des réserves sur la qualité des films, des critiques, à la radio mais pas à la télé. Quand on a commencé à diffuser Le Masque et la plume à la télévision, ça s’est très mal passé. Donc, on a commencé à diffuser le Cinéma de Minuit, avec une volonté de passer des films différents, d’essayer de couvrir dans la mesure du possible une partie du patrimoine cinématographique par le biais de cycles d’acteurs, de réalisateurs, de thèmes, de périodes... Et j’ai tenu à proposer une programmation par cycles, parce que je crois énormément à la vertu pédagogique des cycles. Je pense que si on passe six films de Fritz Lang à la suite, même si les gens n’en voient que trois ou quatre, ils auront établi, même inconsciemment, des liens entre certains de ces films. Si en revanche on passait les six films sur une période de six ans, il faudrait être très fort pour établir des connexions. Alors il y avait cela, puis une petite présentation que je faisais et dans laquelle je ne donnais absolument aucun goût. Et Maurice Cazeneuve, notre directeur des programmes, a souhaité à ce moment-là que ce soit moi qui la dise. Au départ, je voulais qu’il y ait une présentation, mais j’avoue que j’aurais préféré que la speakerine s’en occupe plutôt que moi. Et comme il n’y avait pas d’argent pour payer quelqu’un d’autre de toute façon, c’est comme ça que je l’ai fait.

Comment s’est posé le problème des droits pour obtenir l’autorisation de diffuser certains films ?

C'est très très très compliqué. Et c’est de pire en pire depuis trois / quatre ans. Parce qu’on arrive aujourd’hui à des périodes où les droits de certains films doivent être renouvelés, ce qu’on appelle les droits d’auteur. Bon, si vous voulez, moi je suis auteur, j’écris des livres et je suis très respectueux du droit d’auteur, attention. Mais les héritiers abusifs me fatiguent beaucoup. Alors quand ce sont des enfants ou des petits-enfants… [Il hoche un peu la tête] Quand aujourd’hui, vous ne pouvez pas passer de films, parce qu’il y a des petits cousins ou des petits-neveux, qui souvent n’ont jamais rencontré la personne dont ils sont les héritiers, et qui exigent des sommes aberrantes des producteurs ou des distributeurs, qui du coup ne les leur donnent pas, on se retrouve avec des films bloqués. Là, il y a un vrai problème. Aujourd’hui, il y a tout de même beaucoup de films, de notre patrimoine français notamment, qui sont bloqués pour des questions de droits d’auteur, et c’est invraisemblable ! On ne peut pas diffuser La Fête à Henriette de Duvivier... Je voulais le passer en décembre, on n’y est jamais parvenu. J’avais pourtant à peu près tout déminé, et puis non... mais il ne faut pas prendre de risque, à France Télévisions tout doit être réglé. Toujours pour rester dans le domaine de Duvivier, on ne peut plus voir ni La Belle équipe ni La Fin du jour, qui sont des films marquants, ni en salles, ni à la télévision, ni en DVD. J’espère que ça va se régler, mais on ne peut plus voir non plus Monsieur Ripoix, ni Le Diable au corps, tous deux avec Gérard Philippe. Et je peux en citer d’autres ! Quand le droit d’auteur aboutit à une espèce de gel de films marquants du patrimoine, il y a un problème... qui ne cesse d'empirer. Je me bats sur des problèmes de droits. D’abord, je perds un temps énorme avec ça, et je ne parviens pas tout le temps à les régler, même si j’ai une certaine connaissance juridique, notamment des droits cinématographiques. Il y a des héritiers, complètement azimutés par le DVD, la VOD, etc…, qui demandent tout de même 50% de l’opération financière faite sur un film ! Evidemment, les producteurs ne les donnent pas, et je trouve qu’ils ont raison.

Dans les années 80, le problème était moins présent.

Il a toujours un peu existé, mais il s'est considérablement accentué ! Et c’est très grave, parce que cela veut dire qu’aujourd’hui, dans des compagnies qui ont des gros catalogues de films, quand il y a un problème avec une œuvre, alors elle sort du catalogue. Ce qui signifie que plus personne ne parle de ce film-là. Et que si un jour, et je parle notamment des films américains, il y a un problème sur le négatif et qu’il faut sortir de l’argent pour le rénover, ils ne le feront pas. Ils ne vont pas sortir de l’argent pour rénover un film qu’ils ne peuvent pas vendre. Ce ne sont pas des humanistes, il faut se mettre à leur place aussi. Et ces films disparaissent... J’ai passé des films au Cinéma de Minuit il y a quelques années que je ne peux plus passer. Certains films italiens par exemple. Au siècle dernier, le cinéma a déjà été victime de destructions épouvantables : 80% de tout ce qui a été tourné à l’époque du muet est perdu à tout jamais, de tout ce qui a été tourné avant 1927... Imaginez si tout ce qui a été écrit entre 1895 et 1927 avait été détruit ! Si vous voulez lire n’importe quel roman qui a été écrit en 1920, vous prenez la ligne Météor, vous allez à la Grande Bibliothèque et vous le lisez. C’est effrayant, John Ford a tourné 150 films et il y en a 50 qui sont perdus. Mais aussi Lubitsch, Hitchcock, Capra, Hawks, Murnau, Lang, etc... Et aujourd’hui, ce sont des problèmes juridiques qui empêchent de voir des films ! Tout ça commence à faire beaucoup... Quand on arrive en fin de contrat et qu’il faut que le producteur ou le distributeur le renouvellent, c’est à ce moment-là qu’ils tombent sur des ayants droits qui ont des avocats leur disant : « N’acceptez pas ça. Demandez plus. »


Dans les années 1980, vous avez également participé à l’émission La Dernière séance, présentée par Eddy Mitchell. Quel a été votre rôle au sein de ces diffusions, et pourquoi cette émission a-t-elle finalement disparu ?

Cette émission a été lancée par Serge Moati, directeur des programmes de FR3 à cette époque. Je me suis occupé du choix des films avec Gérard Jourd’hui. On voyait moins souvent Eddy Mitchell. C’est Gérard Jourd’hui qui le voyait, qu’il connait depuis très longtemps. Je ne m’occupais pas du tout du tournage, de l’aspect production. Je m’occupais du choix des films et des dessins animés. Et ça s’est très bien passé avec Gérard Jourd’hui et Eddy Mitchell. Pourquoi l’émission s’est-elle arrêtée ? Alors, l’audience a un peu diminué, mais c’est toujours le cas pour une émission qui perdure. Et puis surtout, je pense qu’ils avaient envie de faire autre chose l’un et l’autre, ça j’en suis sûr. Ils pensaient peut-être que c’était toujours la même chose, que cela ronronnait un peu. Et je pense ègalement que ça a été plutôt de leur fait que de celui de la chaine.

Parlons du DVD maintenant. Pour vous, en quoi le DVD change-t-il quelque chose aujourd’hui dans la conceptualisation de la cinéphilie ? A-t-il modifié la vôtre ?

J’appartiens à une certaine génération... C’est quelque chose que les gens de la vôtre ne peuvent absolument pas imaginer. Les gens de ma génération avons été extrêmement frustrés. On avait une chance, c’est qu’il existait beaucoup de salles de cinéma dans les quartiers. Il y avait un grand vivier de copies qui circulaient encore. Voilà pour le côté positif. Le côté négatif, c’est qu’il y avait des films qu’on ne voyait jamais. Pour vous donner une idée, à l’époque, on a mis pratiquement quatre, cinq ou six ans pour voir La Rivière rouge de Hawks, Les Amants du Capricorne d’Hitchcock, Pandora d’Albert Lewin, des films comme ça. On les traquait sans arrêt bien sûr. Aujourd’hui, vous allez à Virgin ou à la Fnac, vous les trouvez tout de suite. C’était des films mythiques. Impossible de les voir.. Donc, il y a eu une énorme frustration. J’avoue que si vous m'aviez posé la question il y a quarante ans, jamais je n’aurais pu imaginer avoir les films que j’aimais sous la main, comme j’avais sous la main les livres que j’aimais. C’est une chance exceptionnelle qu’on a maintenant, dont on ne se rend même pas compte. Les gens de votre âge, ou bien mes enfants, ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont. Je pense en même temps que les films se méritent, que l’effort qu’on a pu faire pour voir les films, pour les découvrir, pour les retrouver... tout ça fait partie de la connaissance que l’on peut avoir des films. Et aujourd’hui, c’est en effet très souvent facile. Peut-être trop facile. Tenez, par exemple, j’ai des amis qui font venir des tonnes de DVD des Etats-Unis et qui ne vont plus jamais au cinéma. Ils ont perdu le contact avec la salle, et avec le public en même temps. Sinon, blague à part, moi je suis ravi de posséder les DVD des films que j’aime. Déjà, ça permet de travailler dessus, au lieu de se dire : « Ah mince, le film est passé une fois à la télé, je vais attendre cinq ans pour le voir, ou six ans ! » Mais ce que je dis pour le DVD, à la limite j’aurais pu le dire pour la VHS. Le vrai changement a été la VHS. L’apport du DVD est dans le fait d’avoir les différentes langues et une qualité d’image bien souvent meilleure.

Des éditeurs indépendants comme Montparnasse ou Bach Films privilégient souvent la quantité à la qualité. Montparnasse, par exemple, a mis la main sur de belles copies en de nombreuses occasions, mais parfois aussi sur des films aux copies médiocres. Bach Films est assez coutumier du fait en ce qui le concerne. Malgré tout, la très bonne volonté de ces éditeurs nous permet de redécouvrir des films souvent ignorés ou inconnus du grand public. Par ce biais, selon vous, quelle semble être la meilleure politique éditorialiste ?

Je pense qu’il faut un peu des deux. Pour des films très connus et dont on sait qu’il existe un matériel en parfait état, on doit être exigeant. En revanche, c’est vrai que par Bach Films, on découvre des films rarissimes, souvent d’ailleurs dans des copies bien meilleures qu’on ne le dit. Parce qu’il y a une espèce de réputation, et les gens de dire : « Ah mais leurs copies, elles sont mauvaises. » Attendez, si on regarde bien, c’est tout de même Bach Films qui a sorti des films comme les Mary Pickford, les films muets de Cecil B. DeMille... C’est une production d’une originalité et d’un courage exceptionnels. On découvre des trucs. Ils ont, je crois, une collection qui s’appelle les inédits ou les raretés de la télévision américaine. Et bien j’ai découvert un téléfilm de Robert Mulligan avec Steve McQueen, ou la première version de Casino Royale avec Peter Lorre ! Ce sont tout de même des films présentés dans de très bonnes copies. Moi, je n’ai qu’une chose à leur dire, c’est merci. Et puis, tout de même, je préfère voir un film dans une copie moyenne que de ne jamais le voir. Quand je vois les films muets qui existent grâce à eux... Il est sorti récemment des films très très rares, certains Lon Chaney par exemple. Ils sont les seuls à sortir ça. C’est un souci patrimonial cinématographique exceptionnel. Je ne sais pas comment ils font leurs opérations, et j’espère qu’ils vont continuer, mais ils ne doivent pas en vendre 6 000. Et c’est plus courageux d'éditer ça que de sortir n’importe quel film d’horreur de 25ème catégorie qui est sorti il y a trois ans en salles et qui ne vaut rien. Et honnêtement, j’ai vu pas mal de films venant de chez eux, et non seulement les copies n’étaient pas si mal, mais en plus je trouve que parfois elles étaient très bonnes. Bien sûr, il faut un minimum de qualité dans la visibilité d’un film. Mais vraiment, grâce à eux, j’ai découvert des films. Et bravo pour le courage. Parce que tous les éditeurs ne sont pas aussi courageux. C’est ce que je pense. Tout le monde se félicite d’aller voir les DeMille muets à la Cinémathèque actuellement, mais ils ne les ont pas attendus pour en sortir, je crois, une dizaine en DVD. Et ils ont eu, dans leur collection de polars à laquelle participe Stéphane Bourgoin, des films tout à fait curieux. Quicksand, par exemple, avec Mickey Rooney, que je ne connaissais pas, est un film très curieux. Ils font un gros boulot en tout cas. Si vous voulez, je pense qu’ils font la même chose que René Château pour le cinéma français. Alors souvent, on dit : « René Château, il n’y a pas de bonus, ils ne remasterisent pas tout… » D’abord, les bonus, c’est très bien, mais l’important c’est le film. Quand vous voyez le nombre de séries B qui existaient avant en VHS et maintenant en DVD chez eux... Mais il n’y a pas un pays au monde où il y a autant de films de son patrimoine accessibles ! Et on trouve souvent de tout petits films ! Alors la plupart du temps, les gens préfèrent le collector, avec une jaquette comme ceci et un boitier comme cela, et ils payent ça 19 euros. Bon... Comme je le disais, pour de très grands classiques, il faut être très exigeant. Et s’il peut y avoir des bonus de grande qualité en complément, c’est très bien. Ce que fait Carlotta est superbe. Le coffret Douglas Sirk, où l'on trouve une interview de Sirk et des témoignages de Fassbinder, c’est passionnant.

Et justement, le principe du DVD est aussi de pouvoir offrir en de nombreuses occasions ce que l’on appelle des bonus, autour du film présenté. Quel est pour vous le bonus digne de ce nom ? Pourriez-vous en citer certains qui vont ont particulièrement intéressé ?

Il m’arrive d’en faire, donc je peux difficilement vous dire que ça ne sert à rien. Mais le vrai supplément, selon moi, c’est une interview de 50 minutes du réalisateur parlant du film. C’est l’idéal. Ce qui est bien aussi avec le bonus, c’est qu’il donne l’impression aux gens qui ne connaissent pas bien le cinéma que c’est un film assez important pour que quelqu’un le présente et en parle, et que ce n’est pas un auteur qu’on a trouvé par terre et mis en DVD. On va dire que ça donne l’impression d'une collection, du produit plus intéressant. Ceci dit, j’ai vu quelques bonus qui étaient sans intérêt... C’est comme les films, il y a de tout. Quand on a un film prestigieux et qu’il n’y a rien avec, eh bien tant pis. Je le répète, le principal, c’est le film. Ce que j’essaie de faire quand je présente des bonus, c’est de remettre un peu le film dans son contexte, en rapport avec son cinéaste, etc... Ce sont des trucs peu prétentieux. Par exemple, Jean Douchet sur Les 400 coups, c’était très bien, très intelligent ! Je me souviens du bonus qu’avait fait Tavernier sur Le Passage du canyon, il y avait des choses très intelligentes... pas tout, mais il y avait des choses très justes. Et en effet, chez Carlotta, c’est souvent très bien aussi. Il y a des cinématographies que je ne connais pas bien, je ne vous le cache pas, comme le cinéma chinois ou le cinéma coréen. Mais quand ils sortent un de ces films en DVD, on a vraiment l’impression qu’il y a des bonus costauds.

On a d’ailleurs l’impression que beaucoup de gens se sectorisent avec ce support DVD. On commence à avoir des fans de films de Kung-Fu, de westerns italiens pure souche... Pensez-vous que cela sert à découvrir des films peu connus ou au contraire que cela biaise un peu la vision des gens quant aux films plus importants ?

Tout existe en DVD, donc tout le monde est content. Mais on établit malgré tout une hiérarchie des valeurs. Il y a les très grands films, les films intéressants, les films moyens et les films peu intéressants. Mais si on veut mettre ces derniers sur DVD, qu’on le fasse, moi ça ne me gène pas. Que ça sectorise le public ? Oui, bon, il y a toujours eu des gens pour dire que le western italien est meilleur que le western américain. Pourquoi pas. Je suis très libéral, après tout. [Rires] Ils ont le droit de se tromper. Si l’abondance de films aboutit à une nivelisation complète des œuvres, c’est dangereux. Il y a toujours des gens qui ne comprendront pas qu’il y a des chefs-d’œuvre, des films moins bons, etc... On le voit bien dans les magasins de DVD, tout est présenté de la même manière. Il y a des espèces de gondoles énormes avec plein de films, on a l’impression d’être à Rungis. Et même là où il y a une volonté de mettre en avant les réalisateurs, il y a des films qui ne sont pas bons. Et il y en a d’intéressants qui n’y sont pas. Ce n’est pas une démarche culturelle, mais plutôt économique. Mais il faut bien que tout le monde vive. Il faut qu’il existe beaucoup de choses, mais il faut des passeurs. Il faut des gens qui, dans des émissions, dans des revues ou dans des magasins, soient des guides. Parce qu’il y a tout de même des œuvres plus intéressantes que d’autres. Et ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas regarder les films des autres, mais simplement qu’il faut aller à l’essentiel.

On ne peut pas voir 1 000 DVD par an, donc il faut d’abord commencer par les films essentiels. Commencer par des films comme La Prisonnière du désert. Après, si les gens veulent voir un Trinita de quatrième catégorie, pourquoi pas. Ils en ont le droit. Et d’ailleurs, s’ils sont intelligents, ils verront bien que La Prisonnière du désert est un meilleur film. Cela devrait être évident, mais en même temps soyons justes, ça n’a pas été évident à l’époque. On considérait que c’était du tout venant.

Non, le danger d’une production de masse, c’est qu’elle n’est pas nécessairement dictée par un véhicule culturel, voilà tout. A chacun d’essayer de séparer le bon grain de l’ivraie. Mais ce n’est pas évident. Et là, je ne veux pas être pessimiste, mais rien ne prouve que le DVD contribue énormément à la culture cinématographique. Est-ce qu’il crée des générations de cinéphiles purs et durs ? Je ne sais pas. Les films anciens ne marchent pas beaucoup. On parlait de Bach Films, et bien je serais vraiment curieux de savoir combien ils en vendent. Enfin, on achètera un Kubrick... mais est-ce qu’on achètera un Walsh ? On achètera un Almodovar... mais est-ce qu’on achètera un Curtiz ? Casablanca, oui, peut-être. The Walking Dead, non. D’ailleurs il n’existe même pas, j’ai recopié ma VHS. On ne voit pas vraiment les grands studios sortir plus de classiques un peu plus difficiles en DVD.

source : dvdclassik


LA PETITE HISTOIRE

SUR

BORSALINO

Ce fut long pourtant d'obtenir la possibilité de diffuser Borsalino : "Deux ans et demi de négociations, résume Brion. Les droits de production étaient toujours à la Paramount, coproducteur du film avec Alain Delon, mais ces droits étaient en jachère. Nous avons dû convaincre la Paramount de réunir autour d'une table tous les ayants droit : scénariste, auteur du livre, acteurs, techniciens, pour qu'un nouvel accord soit signé." La négociation a abouti, ce qui a permis à France 3 d'acheter auprès de Paramount les droits pour deux diffusions. Autre conséquence : on verra bientôt Borsalino en DVD, édité par la Paramount.

Ces difficultés sont monnaie courante pour les grands films. La Vérité de Clouzot, avec Bardot, a longtemps été bloqué, car un scénariste avait demandé trop d'argent à la Columbia lors de la renégociation. L'Étranger , de Visconti, une coproduction entre l'Italie et l'Amérique, est toujours invisible. Profession reporter , d'Antonioni, a dormi durant des années sur les étagères, car Nicholson, qui en avait acquis les droits, ne voulait plus en entendre parler...

Patrick Brion, bible vivante du 7e art, a encore d'autres anecdotes, plus étonnantes encore. "J'ai voulu diffuser Quai des Orfèvres , de Clouzot. Le distributeur me dit : La veuve de l'auteur du livre adapté, Steeman, ne veut rien entendre. J'ai appelé cette dame, qui m'a répondu : Lors de la dernière diffusion, j'ai lu un article qui disait ceci : Quai des Orfèvres est un chef-d'oeuvre adapté d'un mauvais livre. Eh bien, ce chef-d'oeuvre ne passera plus jamais. " Il fallut attendre la mort de la veuve Steeman.... Brion s'est aussi heurté au cas de La Femme et le Pantin . "Serge Silbermann avait produit Cet obscur objet du désir , qui est une adaptation de La Femme et le Pantin , de Pierre Louys. Pour ne subir aucune concurrence, il a racheté les droits, afin de les bloquer, des trois premières adaptations, signées Baroncelli, Sternberg et Duvivier !".

Patrick Brion éprouve parfois de très grands plaisirs : "Nous venons de dénicher un des 10 films les plus recherchés du monde. Il s'agit de Bardelys , de King Vidor, avec John Gilbert. Serge Bromberg l'a retrouvé dans les boîtes d'une cave en France. Lorsque nous aurons retrouvé les ayants droit, nous pourrons le diffuser."

vendredi 23 octobre 2009

HOLLYWOOD RETRECIT SES HEROS

À Hollywood, les héros ont longtemps été personnifiés par des acteurs au physique imposant : Gary Cooper, Clark Gable, Victor Mature, Gregory Peck, Burt Lancaster, Robert Mitchum, Rock Hudson, Sidney Poitier, Marlon Brando, Christopher Reeves, pour n’en nommer que quelques-uns. Un homme affrontant les plus grandes difficultés ne pouvait être joué par un acteur au physique moyen. Les spectateurs ont longtemps réclamé que leur héros sorte de l’ordinaire, qu’il soit plus fort qu’eux. Vouloir lui ressembler, c’était vouloir devenir meilleur.

En 1977, dans le premier film de sa série « Star Wars » (« La Guerre des étoiles »), le réalisateur George Lucas a cru que Mark Hamill, un acteur à l’air juvénile et à la taille moyenne, ferait l’affaire. Erreur : les spectateurs l’ont boudé et n’en ont eu que pour l’adulte et costaud Harrison Ford (qui est revenu en force dans les suites). En 1989, pour son « Batman », Tim Burton a imposé un clone de Hamill : Michael Keaton. Profonde déception chez nombre de fans : comment pouvait-on faire ressembler un redresseur de torts de la trempe de Batman à une demi-portion comme Keaton ?

N’empêche, tranquillement, la formule a fait son chemin. Aujourd’hui, les héros sont plus petits et plus juvéniles que jamais. L’exemple parfait est Tobey Maguire, l’acteur qui tient le rôle principal dans les trois « Spider-Man ». Après un repas bien arrosé, il doit peser maximum dans les 130 livres (son gabarit est tel qu’on lui a fait tenir le rôle d’un jockey).

Harrison Ford a fait l’année dernière un énième « Indiana Jones ». On aurait pu s’attendre à ce que l’acteur personnifiant son fils majeur (Shia LaBeouf) lui ressemble. Mais non, il fait la moitié de son poids. C’est le comble avec le dernier « Star Trek ». Chris Pine et Zachary Quinto, qui tiennent respectivement les rôles de Kirk et de Spock, sont des modèles réduits des plus célèbres interprètes des mêmes rôles : le Montréalais d’origine, William Shatner, et Leonard Nimoy. Pine semble ridiculement petit dans son immense siège de pilote de l’Enterprise. Dans ce film, il est curieux que ce soient les mauvais de service – Eric Bana en tête – qui en imposent par leur physique, comme s’il fallait craindre maintenant les baraqués.

En rétrécissant ses héros, Hollywood lance le message suivant à son jeune public : devenir le meilleur ne demande pas un effort particulier ; c’est à la portée de tout un chacun. Voilà qui est inspirant. Non seulement les héros rétrécissent, mais aussi les dialogues, par leur qualité. À travers ceux des films d’action solides d’autrefois perçait la solide culture des scénaristes. Mais ceux d’aujourd’hui, pour la plupart, sont d’une pauvreté et d’une banalité consternantes, reflets d’une pauvre et banale époque.

Source : Objectif cinéma

LA PETITE HISTOIRE



Kurt Russell est né le 17 mars 1951 à Springfield dans le Massachusetts. Il est le fils de Bing Russell, un ancien champion de baseball qui a joué le rôle du shérif de la série Bonanza pendant 14 ans. Kurt suit les traces de son père se passionnant à la fois pour le baseball et pour le cinéma. À 10 ans, il signe un contrat de dix ans avec Walt Disney Pictures et enchaîne les téléfilms et les séries ; en 1966, il obtient son premier rôle au cinéma dans un film Disney, Demain les hommes puis joue dans Pas vu, pas pris.

jeudi 22 octobre 2009

Dr NO is dead


L'acteur canadien Joseph Wiseman, connu pour avoir incarné le méchant "Docteur No" contre James Bond, est mort à l'âge de 91 ans, a indiqué sa fille aux médias américains aujourd'hui.

L'acteur est mort lundi chez lui à Manhattan, à New York (nord-est), a déclaré sa fille Martha au New York Times et au Los Angeles Times.

Né à Montréal en 1918, Joseph Wiseman a émigré aux Etats-unis quand il était enfant. Il a brillé sur les planches de Broadway avant de tourner à Hollywood. Il a notamment joué aux côtés de Marlon Brando, dans "Viva Zapata!" en 1952, et de Burt Lancaster, dans "The Unforgiven" (l'Impitoyable) en 1960.

Le nom de Joseph Wiseman restera à jamais lié au personnage du docteur Julius No, le sinistre méchant aux mains de fer qui finit ébouillanté vivant dans le célèbre "James Bond contre Dr No" sorti en 1962.

Dans ce James Bond apparaissent aussi Sean Connery qui interprète l'agent spécial 007 et Ursula Andress en quintessence de la James Bond girl.

Souhaitant être reconnu pour ses performances sur scène, Joseph Wiseman avait joué une dernière fois à Broadway en 2001, dans une adaptation de "Jugement à Nuremberg".


mercredi 21 octobre 2009

LE JEU DE LA MORT 2 EN DVD ?

Metropolitan a sorti le 13 octobre Le Jeu de la mort 2, un film invisible en France depuis plus de vingt ans et sa VHS chez Delta Vidéo . Bien sûr, cette sortie sent un peu le fond de tiroir mais dans le genre Brucexploitation, le film fait partie du haut du panier avec des combats réglés par Yuen Woo Ping. Produit par la Golden Harvest, Le Jeu de la mort 2 commence par la mort de Billy Lo (Bruce Lee) et le film nous raconte ensuite la vengeance de son frère, qui retrouve un à un ses assassins. Le film proposait à sa sortie un vrai intérêt car on pouvait voir une scène inédite avec le vrai Bruce Lee, tiré du montage HK d’Opération Dragon, et donc absente du montage international. Depuis, la Warner a réintégré cette scène entre Bruce Lee et un moine dans tous les montages d’Opération Dragon, en dvd et en Blu-Ray, rendant Le Jeu de la mort 2 plus anecdotique.
source : forgotten silver

mardi 20 octobre 2009

TONNERRE MECANIQUE

L'ingénieur Norman Tuttle travaille pour le gouvernement fédéral sur un projet expérimental top-secret, le "Tonnerre Mécanique", une moto extrêmement sophistiquée pour lutter contre le crime, capable de franchir trente mètres dans les airs ou neutraliser l'ennemi grâce à un système de rayons laser...

Bien que Norman puisse contrôler les fonctions techniques de la moto depuis un ordinateur central, il a néanmoins besoin d'un pilote hors-pair pour diriger cet engin exceptionnel. Jesse Mach, un officier de police passionné de moto, accepte ce nouveau défi. Il va sans dire que Jesse devra garder son identité secrète.

Le Crime a un nouvel ennemi : il s'appelle "Tonnerre Mécanique" !!!

L'HISTOIRE

Jesse Mach était motard dans la police et il aimait énormément son métier. Mais un jour, un camion noir conduit par des bandits l'a blessé au genou et a tué son ami et coéquipier Marty. A cause de sa blessure, Jesse a du abandonner ce travail, ses supérieurs estimant sans doute qu'il était trop dangereux de le laisser de nouveau piloter une moto. Jesse s'est donc reconverti en agent de relations publiques. C'est alors que les services secrets des Etats-Unis ont demandé à l'agent fédéral Norman Tuttle de recruter un pilote pour l'engin top secret qu'il a lui-même conçu : une moto d'une conception révolutionnaire baptisée "Tonnerre Mécanique". C'est en assistant à des compétitions de cascades en moto que Norman avait remarqué le talent exceptionnel de Jesse Mach et qu'il a décidé de lui montrer le centre de commande situé à Los Angeles. Une fois son genou "réparé", Jesse a tout de suite été séduit par l'idée de piloter de nouveau une moto et il s'engage alors à devenir le seul pilote du Tonnerre Mécanique et à garder son identité secrète (il travaille donc toujours au bureau de relations publiques et fait semblant de se demander qui peut bien piloter la super moto qui fait des exploits et que tout le monde voit dans les journaux).

Cette moto a été conçue dans le but d'effectuer des missions top secrètes pour le gouvernement pour réduire le crime. Le Tonnerre Mécanique est donc un engin surpuissant. En effet il peut dépasser les 500km/h en mode turbo (la trajectoire est alors assistée par ordinateur et le pilote n'a rein a faire) et est équipé de nombreuses armes comme un rayon laser à particules, des mitrailleuses et des lance-roquettes latéraux. Il a aussi la possibilité de faire des sauts en hauteur grâce à un ingénieux système d'élévation par projection verticale d'air comprimé. Le casque de Jesse est lui aussi très sophistiqué. Il est en effet équipé d'un système de vision par infra-rouges, d'une sorte de HUD qui s'affiche sur la visière et qui permet de viser puis verrouiller une cible, d'un affichage de la vitesse, d'un zoom réglable… Jesse va se familiariser très vite avec cet équipement et va ainsi effectuer des missions dangereuses mais toujours couronnées de succès. Mais vu que ses missions sont classées top secret, la police ignore tout du Tonnerre Mécanique et les policiers le poursuivront assez souvent. Mais grâce à son superbe engin, Jesse Mach s'échappera toujours, laissant derrière lui des méchants hors d'état de nuire et prêts à être embarqués par la police.

Jesse Mach (Rex Smith) : Jesse est le pilote du Tonnerre Mécanique. Bien qu'il risque sa vie en effectuant des missions pour le gouvernement, il semble aimer ça et il fait parfois quelques extras. En effet, il se sert aussi de la moto pour ses propres initiatives comme d'arrêter des voleurs quand il croise leur chemin ou encore aider un ami en difficulté. Et ces petits "coups de tête" déplaisent souvent à Norman qui est assez stricte et qui suit toujours tout au pied de la lettre. C'est pourquoi il rappelle souvent à l'ordre Jesse pour lui demander de revenir au centre de commande. Bien qu'ils aient un caractère assez différent, Jesse et Norman apprendront à se connaître et ils formeront vite une très bonne équipe.


Norman Tuttle (Joe Regalbuto) : Norman est le constructeur du Tonnerre Mécanique. C'est un à la fois un agent fédéral et un ingénieur de haut niveau. Au cours de la série, il bichonnera sa moto et il lui rajoutera quelques équipements. Mais il ne fait pas que de la maintenance. C'est lui qui dirige toutes les missions de Jesse à partir du centre de commande. Il peut parler avec Jesse et ainsi lui donner des conseils ou l'avertir en cas de danger. Grâce au tableau de commande, il peut activer certaines fonctions que Jesse ne peut pas commander à partir de sa moto comme par exemple le turbo. Le tableau de commande lui sert aussi à ouvrir les portes de la base, à mettre en route la moto… Il peut même fermer la visière du casque de Jesse.


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