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jeudi 15 octobre 2009

VOLLEY BALL Les années Lawson Body


Je me souviens des matchs, de l'ambiance, l'équipe avait même fait un tour dans mon lycée (Victor Hugo 88/89). Après la mort de Fred Lawson Body, je n'ai jamais eu le courage de retourner voir un match de volley à Poitiers.
william

Lawson-Body, 20 ans déjà...
VOLLEY-BALL L'emblématique joueur du Stade Poitevin disparaît subitement le 14 octobre 1989. La mémoire du volleyeur est toujours présente dans le coeur des Poitevins.
Le numéro 7 n'existe pas chez les volleyeurs poitevins. Ou plutôt n'existe plus. Le dernier à l'avoir porté est Frédéric Lawson-Body. Depuis sa disparition un triste samedi 14 octobre 1989, le chiffre magique n'est plus floqué sur les maillots Noir et Blanc de l'équipe professionnelle. Pas par superstition, pas pour conjurer un mauvais sort. « C'est en mémoire de Frédéric, tout simplement », commente Jean-Jacques Sallaberry, actuel président du Stade Poitevin Volley-Ball. Vingt ans après, le souvenir de cet athlète complet qui a rayonné de son aura sur le volley poitevin et français reste très vivant dans le coeur des amateurs de ce sport.
Sur les pas de Lawson-Body
Le nom de Lawson-Body évoque avant tout la salle mythique du volley et du basket poitevin professionnel. Mais Lawson-Body, c'est surtout une aventure humaine et sportive ancrée dans la mémoire de la ville de Poitiers. Et à tout jamais dans la celle de Jean Le Torrec. « J'ai fait venir Frédéric à Poitiers, en 1985 alors qu'il était en fin de contrat avec les JSA de Bordeaux », se rappelle l'ancien président du Stade Poitevin en fonction à l'époque. Les deux hommes se rencontrent au tournoi de Vivonne. « C'est là aussi que j'ai vu Jean-Michel Roche (entraîneur du Stade de 1986 à 1990, ndlr) que j'ai engagé l'année suivante. » Le volleyeur est courtisé de toutes parts, Jean Le Torrec trouve l'argument qui fait la différence. « Il cherchait une formation en informatique. Il avait alors 26 ans, il pensait déjà à sa reconversion. On lui a trouvé un temps plein à Poitiers. Enfin, plutôt un mi-temps, son autre mi-temps était consacré aux entraînements et aux matchs. C'était un garçon sérieux, qui la journée était en stage informatique à Angers, et le soir aux entraînements à Poitiers. »

Le profil sportif de Frédéric Lawson-Body ne laisse aucun club indifférent. Le premier club français à avoir fait appel à ses services est Riom. Le club, qui évolue en Nationale 2 B, convoite la Nationale 1B. À la recherche de joueurs, il passe une annonce dans le journal l'Équipe. Frédéric Lawson-Body, vivant à Abidjan (Cote d'Ivoire) postule. Il est engagé. À l'issue de sa première saison en France, l'objectif de Riom est réalisé. Les JSA de Bordeaux repèrent le volleyeur, l'engagent (1984). Lawson-Body est un des artisans de la montée en Nationale 1A des Bordelais.
Une pointure
« Nous n'avions pas d'énormes moyens, mais le Stade Poitevin voulait aller le plus haut possible. J'avais une équipe de jeunes joueurs mais il nous manquait une grosse pointure. Lawson-Body était un attaquant, qui disposait de marges de progrès malgré son âge », poursuit Jean Le Torrec. Le sportif répond aux attentes poitevines. Trois saisons plus tard, Poitiers rejoint l'élite, la N1A, l'équivalent de la Pro A, devenue Ligue A. Même si le Stade n'assure pas son maintien en 88-89, Lawson-Body est sacré « meilleur attaquant du championnat de France » et se voit décerner le « Smash d'Or ». Le volleyeur séduit par son jeu, sa puissance mais surtout par sa personne. « Comme attaquant, il était exceptionnel. C'est la première fois que je voyais un gars avec un tel charisme, aussi gentil. Il entraînait les foules avec lui. Je ne lui connais pas de défaut », avance, encore admiratif, l'ancien président.
Tragédie
Un club qui l'aime, une stabilité sportive, un public conquis, une reconversion professionnelle en cours... La belle histoire vire rapidement au drame. En huit jours. Malgré une condition physique exceptionnelle, le volleyeur est terrassé par une méningite bactérienne quelques heures avant le match Poitiers-Epinal, le 7 octobre 1989. Admis en réanimation au Centre hospitalier régional de Poitiers, il reste dans le coma une semaine. Le vendredi 13 suivant, les médecins s'avèrent optimistes. On pense le pire évité. L'équipe du Stade Poitevin prend le chemin de Martigues, quelque peu réconfortée. Mais le samedi, l'état de Lawson-Body redevient inquiétant. À 18 heures, le 14 octobre 1989, le coeur de Frédéric Lawson-Body s'arrête. Le monde du volley est anéanti. L'entraîneur Jean-Michel Roche attendra la fin du match contre Martigues pour annoncer le décès de Lawson-Body à l'équipe, victorieuse ce jour-là malgré l'esprit tourmenté par l'hospitalisation de leur attaquant. « À la fin de la saison, Poitiers est remonté en Nationale 1A. C'était une revanche sur la vie, ou sur la mort. Chaque victoire était dédiée à Frédéric », dit simplement Jean le Torrec. Vingt ans après, la flamme du souvenir n'est pas prête de s'éteindre.


Curriculum vite fait
Né à Lomé (Togo) en 1958, Frédéric Lawson-Body joue d'abord au football, sport roi en Afrique. Il découvre le volley lors de ses études en internat à Togoville : une barre de fer à trois mètres de hauteur entre deux gros arbres, et le terrain de volley prend forme. À 15 ans, il devient titulaire de l'équipe de volley de son lycée. Son talent s'affirme, à travers des sélections scolaires et universitaires. Bac C en poche, il rejoint Abidjan (Cote d'Ivoire), où il gagne le championnat ivoirien et est finaliste de la Coupe d'Afrique. À l'intersaison 81-82, Frédéric Lawson-Body répond à une petite annonce du club de Riom dans l'Équipe.
« Il entraînait les foules avec lui. » ROCHE-BAYARD Xavier
source : http://pourquoipaspoitiers.over-blog.fr

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