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vendredi 25 septembre 2009

LES SOUS TITRES


S'il y a bien une chose cruciale pour le cinéphile friand de versions originales, c'est le sous-titrage. Mais encore faut-il, pour que le plaisir cinéphile soit au rendez-vous, que le sous-titrage soit de qualité. Si, dans les salles obscures et en télévision, le travail fourni est de qualité, il n'en va pas toujours de même sur DVD et, désormais, sur Blu-Ray, c'est le moins que l'on puisse dire. Car il faut bien se rendre compte d'une chose : les sous-titres vus en salles ou à la télévision ne se retrouvent pas forcément sur le DVD.


Qu'est-ce qu'un bon sous-titrage ?


Comme toute activité, celle-ci est régie par des règles.

Et elle s'effectue dans un ordre bien précis :

- le repérage : comme son nom l'indique, il s'effectue en amont. Il consiste à déterminer le time-code d'entrée (apparition) et de sortie (disparition) de chaque sous-titre en accord avec l'image. C'est-à-dire que le sous-titre est censé apparaître à l'image où la réplique débute et disparaître quelques images après qu'elle a fini d'être énoncée, dans le meilleur des cas. Mais le repérage se heurte à deux contraintes : le montage vidéo de la scène et le blanc de quelques images (parfois trois, généralement entre quatre et six) entre deux sous-titres successifs. En effet, les sous-titres doivent suivre les plans au mieux. C'est-à-dire qu'on évite de faire franchir un « cut » (= changement de plan) à un sous-titre, surtout lorsque le « cut » est imminent, quitte à devoir parfois anticiper un peu l'affichage sur l'énoncé de la réplique ou, au contraire, le retarder pour faire apparaître le sous-titre au plan suivant. La raison est simple et pleine de bon sens : un nouveau plan s'accompagne d'un nouveau cadrage, de nouvelles couleurs, d'une luminosité différente du plan précédent qui viennent perturber la lecture du spectateur, d'autant plus lorsque l'apparition d'un sous-titre s'enchaîne immédiatement sur un changement de plan qui provoque un effet de clignotement parasite pour l'oeil. Il est bien évident qu'avec les montages « ultra-cut » d'aujourd'hui, on ne peut respecter tous ces changements de plan ; on tâche donc de respecter le montage au moins un plan sur deux ou un plan sur trois. Mais jamais, ô grand jamais, un sous-titre ne doit franchir un changement de scène.

Le blanc de quatre à six images, lui, sert à marquer le va-et-vient des sous-titres, nécessaire à l'oeil du spectateur pour déceler confortablement le changement de texte.

- l'adaptation : l'adaptateur (traducteur) remplit de son adaptation les plages de temps prédéfinies lors du repérage. L'adaptation est elle aussi soumise à des contraintes : le temps et l'espace. Non seulement, l'adaptateur doit adapter les répliques de la langue originale à la langue cible, mais il doit s'adapter au temps imparti à l'affichage de chacune d'elle. Il doit donc faire preuve de concision, avoir l'esprit de synthèse et être rusé pour jongler avec les répliques de la scène afin de restituer au mieux le dialogue en moins de 25 caractères par seconde, de préférence. L'idéal se situant autour de 15 caractères par seconde. Mais ce n'est pas tout : il doit aussi adapter la longueur de ses lignes ; un maximum de 36 caractères par ligne en télévision (on a parfois vu passer quelques 37), par exemple, et 40 en cinéma et DVD, sans dépasser 2 lignes par sous-titre. Ainsi, à taille confortable de police de caractères, les lignes ont moins tendance à traverser l'écran de part en part, elles sont plus centrées et se lisent plus rapidement. Et quand on dit « caractères », cela inclut les espaces entre les mots, les points, les virgules, les apostrophes, etc.

- La simulation : dernière phase du processus de sous-titrage, elle consiste à visionner le film sous-titré pour procéder aux changements nécessaires afin que tout soit bien conforme : on pourra, le cas échéant, modifier quelques repérages pour rendre l'adaptation plus digeste dans son découpage ou raccourcir son adaptation et/ou corriger quelques fautes de langue récalcitrantes.


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