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mercredi 8 avril 2009

BUSTER KEATON

Surnommé "L'homme qui ne rit jamais", Keaton ne sollicite pas notre pitié comme Chaplin ou Langdon. Comme Tati plus tard avec M. Hulot, son personnage est indifférent aux tracas infligés par les autres homme. Il cherche un accord entre lui et le monde qui l'entoure (nature, ville, constructions de tous ordres).

Fils d'un couple d'artistes de spectacles itinérants, Joseph Francis Keaton voit le jour le 4 octobre 1895, au cours d'une représentation théâtrale. "Buster" Keaton (ainsi surnommé par le magicien Houdini) fait ses premiers pas au cinéma au printemps 1917, en tournant une douzaine de courts métrages burlesques en compagnie de Roscoe "Fatty" Arbuckle. Lorsque Roscoe "Fatty" Arbuckle est engagé par Adolphe Zukor, Joseph M. Schenck qui avait produit tous ses courts métrages, donne sa chance à Keaton.

En janvier 1920, Keaton devient directeur et responsable de ses propres studios. Entre avril 1920 et mai 1921: Keaton réalise huit courts métrages dont il est le créateur à tous les niveaux et qui sont une esquisse déjà brillante de son art personnel.

Tandis que sa notoriété franchit peu à peu les frontières, en France, on le connaît sous deux pseudonymes : Malec et Frigo. Il épouse Nathalie Talmadge, une jeune actrice rencontrée en 1917 dans les studios de Joseph M. Schenck.

Entre 1921 et 1923, une seconde série de onze courts métrages établit et confirme son art et sa personnalité. Comme Chaplin et Harold Lloyd, Keaton peut enfin aborder la réalisation de longs métrages comiques avec Les trois âges. "Buster" Keaton a atteint son sommet.

De 1923 à 1928 : il va écrire, interpréter, réaliser et produire une dizaine de longs métrages qui comptent parmi les plus grandes réussites comiques et poétiques du cinéma muet et du cinéma tout court.

En 1928, Buster Keaton signe un contrat avec la compagnie Metro-Goldwyn-Mayer alors sous l'égide d'Irving Thalberg. Ce dernier, grand maître de la production au pouvoir dictatorial, lui impose ses propres collaborateurs. Keaton n'est plus son maître; sa liberté de créateur est à jamais aliénée.Les premiers films qu'il va entreprendre à la M.G.M. seront néanmoins des succès (L'Opérateur, Le metteur en scène)

Mais, en 1932, commence la période la plus sombre de sa carrière : après son divorce qui l'abat moralement, il se dispute avec Louis B. Mayer, grand patron des studios, qui le met à la porte à la fin du tournage du Roi de la bière. Keaton noit son chagrin dans l'alcool et doit suivre une cure de désintoxication. Il tourne deux films en Europe, dont un en France, Le roi des champs-Elysées.

En 1934, il signe un contrat avec la firme Educational pour seize courts métrages à 5 000 dollars par film jusqu'en 1938. Il tourne ensuite dix autres bandes pour la Columbia de 1939 à 1941. Mais il a entre-temps signé en 1937 un contrat permanent d'homme à tout faire à la M.G.M. qu'il honorera jusqu'en 1950 : pour 100 dollars par semaine, il sera tour à tour réalisateur de courts métrages comiques, scénariste, gagman de vedettes M.G.M. et fera quelques apparitions diverses dans certains grands films. Il poursuit ainsi cette sorte d'exil jusqu'en 1957, année au cours de laquelle il est engagé comme conseiller technique de The Buster Keaton story, un film tourné sur sa carrière avec, dans son rôle, Donald O'Connor.

À partir de 1962, avec la réédition internationale du Mécano de la General, Keaton retrouve la gloire d'antan et les cinéphiles du monde entier reconnaissent son génie comique.

C'est dans cette situation d'artiste reconnu et à nouveau honoré qu'il vit ses dernières années dans la banlieue de Los Angeles où il meurt le 1er février 1966

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