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jeudi 14 juin 2012

MEME FILM MAIS PAS MEME TITRE

LE GARDE CHAMPETRE MENE L'ENQUETE
ou
DANS L'EAU QUI FAIT DES BULLES

RESUME DU FILM : Alors qu'il est paisiblement en train de pêcher au bord d'un lac, un industriel trouve au bout de sa ligne le cadavre d'un homme auquel il devait de l'argent. Cette mort arrange d'ailleurs les affaires de beaucoup de gens de la région. Mais que faire du cadavre ? Sur le même thème que Mais qui a tué Harry ? d'Hitchock... à la française !




Extrait de l'interview de MAURICE DELBEZ, réalisateur du film :



Pour Lire l'article en intégralité :
Interview de M. Maurice Delbez du 26 juin 2009 par Franck et Jérôme



Maurice Delbez évoque le tournage de "Dans l'Eau qui fait des bulles", en particulier une scène en extérieur à Morat. Il se rappelle des critiques à la sortie de ce film et raconte la suite de sa carrière. Enfin, il donne des explications concernant la nouvelle sortie en salles du film, titré "Le Garde champêtre mène l'enquête". 


- Comment s'est déroulé le tournage ?
- Je n'ai pas le souvenir de difficultés particulières mais je me rappelle d'une anecdote sur une scène, un plan même, où Pierre Dudan et Maria Riquelme transportent le cadavre après l'avoir découvert. Nous tournions dans une partie pointue du lac. Un jour, je m'aperçois que le soleil se couchait juste en face entre deux peupliers. J'ai pensé qu'il serait beau d'avoir des personnages qui passent avec un soleil qui se couche en fond. J'ai donc fait ce jour là le plan travail en fonction de cette scène. Nous tournons la scène puis nous rentrons à l'hôtel. J'étais particulièrement heureux et fier de moi ce soir là. J'étais entrain de dîner lorsque le chef opérateur vient me trouver en disant "Maurice, il y a un problème. Le plan a été tourné avec de la pellicule ouverte à la douane." Je me suis mis dans une colère noire et j'étais tellement énervé que j'ai fait virer le second assistant opérateur.

- Comment ce film a-t-il été accueilli par les critiques à sa sortie ?
- Les critiques ont été dans l'ensemble plutôt bonnes. C'était la nouvelle vague qui était très remontée contre les réalisateurs de la période précédente, j'en ai donc pris pour mon grade mais je rappelle toutefois d'une critique qui disait que c'était le "moins mauvais film que j'avais fait" (rires). Ce n'était pas tout à fait vrai à mon goût. Je ne suis pas tellement fier des films que j'ai faits mais celui-ci est un bon film. Mon premier film avait été un succès, c'était un film comique et, en conséquence, l'on m'a catalogué comme " rigolo ". Mais cela m'énervait. Beaucoup ont dit de moi par la suite que j'avais pris la grosse tête, ce qui n'était pas vrai puisque je souhaitais simplement pouvoir sélectionner et choisir mes projets. J'ai d'ailleurs travaillé sur le premier film de Mocky, " Les Dragueurs ", où j'étais conseiller technique, puis avec Joffé aussi. J'avais dans la tête de monter un film important et je souhaitais pour se faire procéder à l'adaptation d'un roman de Robert Sabatier qui racontait l'amitié entre un enfant orphelin dont la mère prenait comme amant un Noir. A cause de cela ses copains se moquaient de lui et tout le film traitait de la conquête de l'amitié du gosse avec le Noir. Quand je l'ai monté en 1963, nous étions encore dans une société très raciste et je me souviens avoir été viré des bureaux que j'occupais car soi-disant je recevais trop de Noirs. J'ai eu un tas de problèmes notamment parce qu'on me reprochait de voir une femme blanche qui couchait avec un homme noir. Je me suis retrouvé démuni, le film avait été monté et le distributeur m'a lâché. Je n'avais pas les ressources financières pour continuer de tourner et toute l'équipe m'a soutenu en acceptant de travailler dans des conditions extraordinaires, à condition que je continue mon travail. J'ai accepté et je me suis retrouvé avec 40 millions de dettes. Ma carrière a été ruinée. C'est pourquoi je suis entré par la suite à la télévision en devenant directeur des programmes de France 3 à Lille, puis Directeur à l'IDHEC, avant de revenir à la réalisation, dont nous reparlerons plus tard

- Pour clôturer le chapitre du film "Dans l'eau qui fait des bulles", pouvez vous nous raconter pourquoi, plusieurs années après, celui-ci est sorti sous un nouveau nom "Le Garde Champêtre mène l'enquête" ? Était-ce une exigence de la production ?
- Cet épisode ci m'a vraiment mis en colère. Les deux titres étaient mauvais selon moi. Le premier titre est l'œuvre de Pierre Dudan, garçon charmant mais qui était peut être un peu trop axé sur la question financière, car il cherchait constamment ce qui permettait de cibler le public. Il s'est fait avoir par Philippe Clay. Celui-ci avait connu le succès avec une chanson sur l'histoire d'un scaphandrier qui se perdait dans la mer et qui fût un gros succès. Je me suis retrouvé avec ce titre car Philippe Clay devait y participer et il n'a pas du tout participé au final. Par la suite, avec le succès du "Gendarme", ils ont décidé de l'appeler "Le Garde Champêtre Mène l'Enquête".


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