Une patrouille militaire de quatre hommes, le lieutenant Corby, le sergent Mac et deux soldats, Fletcher et Sidney, se retrouvent derrière les lignes ennemies dans une guerre abstraite après que leur avion s'est écrasé. Ils avancent dans la forêt, surprennent deux militaires ennemis en train de se restaurer et les massacrent. Puis ils rencontrent une jeune fille et, craignant qu'elle ne les dénonce, l'attachent à un arbre. Sydney la garde pendant que ses trois camarades vont vers la rivière construire un radeau qui, espèrent-ils, les ramènera chez eux. Pour la séduire, Sidney détache la jeune fille puis l'abat quand elle tente de s'enfuir. Corby, Mac et Fletcher reviennent après avoir découvert un P.C. ennemi occupé par un général et son aide de camp. Mac les convainc de retourner sur les lieux pour les assassiner et s'emparer de leur avion. Mac descend la rivière en radeau, recueille Sidney tandis que Corby et Fletcher s'approchent dans l'obscurité et tuent le général et son aide de camp. Les quatre hommes à la fin sont réunis.
Fear and desire de Stanley KUBRICK
Le combat pour la création fait souvent des victimes. L’histoire du cinéma est ainsi jalonnée d’œuvres mutilées ou perdues. Quand le film n'est pas mis au placard, il est remonté et charcuté et devient l’ombre de lui-même. Fort heureusement, si certaines bobines disparaissent définitivement, d’autres sommeillent encore au fond de réserves en attendant leur résurrection. C’est à ces films laissés pour morts mais dont subsistent des traces substantielles que nous nous intéresserons chaque lundi. Tel un archéologue des salles obscures, nous rappellerons à la mémoire ces titres meurtris qui ne demandent qu'à retrouver le chemin des écrans. Et à renaître, qui sait, de leurs cendres. Pour commencer, marchons sur les pas de Fear and desire, le 1er long de Stanley Kubrick.
Réalisé en 1954 avec 40 000 dollars récoltés auprès de parents et amis, il fut qualifié par le maître lui-même de "film d’amateur très pauvre". Il ajoutait qu’il "n’était sorti que parce qu’il avait coûté trop cher pour qu’on le garde dans un tiroir".
L'oeuvre ne mérite pourtant pas ce mépris. Sorte de brouillon de Full Metal Jacket – avec 30 ans d’avance ! -, elle narre l’errance en Absurdie de quatre militaires déboussolés. Le cinéaste, cohérent avec son perfectionnisme, décida néanmoins d’en faire disparaître le négatif et d’en interdire toute diffusion (un cas unique dans les annales). Ce qui n’empêcha pas la circulation de copies privées et même une projection publique à New York en 1994, restée légendaire.
Aussi, pour conclure sur une note optimiste, sachez que ce titre en forme d’exégèse prémonitoire (tant la peur et le désir travaillent le cinéma de Kubrick) est disponible en DVD (pirate ?) depuis 2003 .
source : http://cinema.fluctuat.net/
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