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jeudi 13 août 2009

UN JOUR SANS FIN


n 1992, Bill Murray et Harold Ramis sont connus du grand pu­blic pour leurs rôles de ghost­bus­ters dans SOS Fan­tômes (1984) et sa suite (1989). Le pre­mier est déjà au­teur de nom­breux scé­na­rios (dont ceux des deux films en ques­tion), et est passé trois fois der­rière la ca­mé­ra pour si­gner des co­mé­dies un peu be­nêtes : Le golf en folie (avec Bill Mur­ray), Bon­jour les va­cances (avec Chevy Chase) et Club Pa­ra­dis (avec Robin Williams). Mais rien ne per­met de pré­sa­ger que les deux hommes li­vre­ront avec Un jour sans fin l'un des meilleurs films des an­nées 90. A peu de choses près, l'étin­celle au­rait pu ne pas se pro­duire : Ramis hé­si­ta entre dif­fé­rents ac­teurs (Steve Mar­tin, Tom Hanks, Chevy Chase, John Travolta) avant de se ré­soudre à confier le rôle prin­ci­pal à Bill Mur­ray, et leurs concep­tions op­po­sées du scé­na­rio les amena à se fâ­cher gra­ve­ment à l'issue du tour­nage.

Phil Connors (Bill Mur­ray) est un pré­sen­ta­teur météo égo­cen­trique et mé­pri­sant, char­gé de cou­vrir le tra­di­tion­nel ‘jour de la mar­motte‘ (‘ground­hog day', le titre ori­gi­nal) dans la pe­tite ville de Pun­x­su­taw­ney. Es­cor­té de son ca­mé­ra­man Larry (Chris El­liott) et sur­tout de sa nou­velle pro­duc­trice Rita (Andie Mac­Do­well), Phil compte bien pas­ser le moins de temps pos­sible sur place. Mal­heu­reu­se­ment pour lui, il se re­trouve pri­son­nier d'une boucle tem­po­relle, et se ré­veille tous les ma­tins au même en­droit pour vivre la même jour­née...

In­con­tes­ta­ble­ment, l'his­toire pré­sente des al­lures de conte. A la ma­nière du Scrooge de Charles Di­ckens (dont Bill Mur­ray a d'ailleurs in­car­né une ver­sion mo­derne dans Fan­tômes en fête), Phil est un homme seul qui n'aime per­sonne, en­fer­mé dans un ré­seau de cer­ti­tudes dont la plus te­nace est la croyance que per­sonne ne mé­rite son at­ten­tion, son res­pect ou son af­fec­tion. Ce ca­rac­tère ré­so­lu­ment aso­cial four­nit au film ses res­sorts les plus co­miques : confron­té au sur­na­tu­rel de sa si­tua­tion, la pre­mière ré­ac­tion du héros (une fois la pa­nique pas­sée) est d'en pro­fi­ter comme un gros sa­gouin, en pur égoïste jouis­seur.


Si le cy­nisme laisse pro­gres­si­ve­ment la place à la mo­rale, ce n'est pour­tant pas pour sa­tis­faire la norme hol­ly­woo­dienne en dépit de tout bon sens : passé par une phase de dé­pres­sion, le héros réa­lise petit à petit que son bon­heur passe par celui des autres, et qu'il ne tient qu'à lui de trans­for­mer sa jour­née pour­rie en jour­née de rêve. Il ap­pren­dra éga­le­ment que sé­duire une femme n'est pas une science exacte... Après avoir tra­ver­sé une in­croyable série de gags ex­plo­rant im­pi­toya­ble­ment les li­mites du concept de la jour­née sans len­de­main.


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