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mardi 15 décembre 2009

LES FILMS EN OR (suffixe nanar)



« Yor, X-or, Ator, Kalidor, Musclor, Predator, Thor, Alligator, Exterminator, Michèle Torr (euh, non !) Turbo Interceptor, Ninja Terminator... Tout ce qui se termine par "or" vaut souvent son pesant d'or. »

Cette citation du Rôdeur, tirée de sa chronique de Eliminator, nous rappelle avec un brillant sens de l'à-propos que la terminaison "or" constitue un cas intéressant de suffixe nanar dans la grammaire des producteurs et distributeurs de films d'exploitation.



Dans de nombreux cas, ce suffixe est tout bêtement l'équivalent anglais de notre suffixe français "eur" qui n'a pas été traduit, sans doute parce qu'en anglais il dégage une sonorité plus tapageuse et froidement définitive. C'est par exemple le cas de films à succès comme Terminator, Predator ou Reanimator (qui, après tout, auraient très bien pu être titrés par chez nous Terminateur, Prédateur et Ré-animateur).





Phénomène prépondérant dans les années 80, on distinguera d'abord les films se contentant de jouer la carte de la surenchère décomplexée dans le titre qui tue, comme Annihilator, Commando Destructor, Detonator, The Devastator, Eliminator, Exterminator 1 & 2, Mad Mutilator, Réincarnator, SFX Retaliator, Trepanator, Vendicator, Vindicator et tant d'autres encore.














Pour certains de ces exemples, il s'agit du titre original anglais conservé en l'état, pour d'autres, d'une pure invention des distributeurs français et autres éditeurs vidéo adeptes du retitrage sauvage pour allécher le chaland. Puisqu'une fois dépassé les bornes il n'y a plus de limites, l'imagination des distributeurs et éditeurs est parfois allé racler très profond dans les creusets de l'inspiration mercatique. Parmi nos chouchous, on applaudit bien fort l'impétueux Réactor, on vibre aux exploits de Revendicator et on se bidonne toujours autant devant la jaquette de... Formator !


A quand "Satanic Tractor" ou "Cosmo-Matador" ?




Une autre pratique, le crossover, consiste à mixer deux titres de films qui dépotent et obtenir ainsi gratis un titre puissamment évocateur auprès du grand public. Tenez, prenez par exemple Alien et Terminator et vous obtenez :


Histoire d'être sûrs que tout le monde ait bien compris, ils sont quand même allés jusqu'à sous-titrer ça "The Ultimate Terminator"...


Remarquez, il y en a qui se sont encore moins embêtés...


Un sous-Alien torché en 1995 par Dave Payne.



Autre exemple, prenez la première syllabe de Robocop, la dernière de Terminator et vous obtenez :


Robotic Officer Tactical Operation Research. Ben voyons...


Toujours plus loin, toujours plus fort, mélangez Terminator et Crocodile Dundee et ça donne :



Certains se sont encore moins foulés, comme les auteurs d'un certain Predator Man. D'autres encore ont poussé la technique du crossover jusqu'au grand n'importe quoi, vendant leur camelote sous des titres aussi ronflants que Ninja Exterminator, Ninja Terminator, Project Eliminator, Exterminator Final ou Top Mission Exterminator.



Une repompe indonésienne de Terminator, également connue sous le titre Nasty Hunter












Bien sûr, les noms des personnages de films et séries n'échappent pas à la règle, quitte à être rebaptisés en version française (on citera le cas de Darth Vader devenu Dark Vador dans la VF de La Guerre des étoiles). Les ex-rejetons de la génération gloubiboulga-Club Dorothée se souviennent sans doute des X-Or, Albator, Patlabor, le compagnon d'Actarus nommé Alcor dans Goldorak.







Volcor, envoyé par Coménor à bord du Cosmosaur...



le gentil Musclor affronte Skeletor.



Allez, encore quelques jaquettes en vrac :










source : nanarland.com

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