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mardi 15 juin 2010

FILMS HD : L' ARNAQUE ?


Les films en HD promettent monts et merveille : un son et une image en haute définition, des couleurs plus riches, une interactivité accrue, des bonus en-veux-tu-en-voilà. Bien sûr ils sont plus chers, mais c’est l’avenir et on ne peut pas être déçu en l’achetant, pas vrai ? C’est du moins ce que l’on veut nous faire croire. Et pourtant, les arguments des éditeurs sont loin de faire mouche à l’heure actuelle.

Il suffit de se promener un samedi dans un magasin qui distribue les films dans leurs petits boîtiers bleus pour se rendre compte de l’ampleur du désastre. Dans le rayon, le ton est donné. Les disques sont tous sur la tranche, histoire d’occuper le moins de place possible. Ils ne sont pas du tout mis en valeur. De rares acheteurs se tassent tant bien que mal autour du petit rayonnage, sortant une à une les précieuses galettes pour en savoir plus sur le contenu. On a encore aujourd’hui l’impression que les magasins mettent les Blu-ray en rayon parce qu’on les y oblige, mais n’ont aucunement l’intention de les vendre, priant sans doute secrètement que cette folie s’arrête, et que l’on retourne au bon vieux DVD bien rodé, qu’on peut écouler par wagons entiers dès que Disney se fend d’une promo.

Car le problème est bien là. Aujourd’hui, le DVD est un support qui se vend tout seul, parfois même en tête de gondole à cinq euros pièces s’il y a une photo un peu délavée de Chuck Norris ou Steven Seagal sur la jaquette… Il n’y a rien à expliquer, aucun discours à forger. Le client connaît, il achète. Pour le Blu-ray, il faut au contraire faire l’effort d’expliquer ce que c’est et pourquoi c’est intéressant, un effort que les magasins n’ont pas du tout l’intention de produire pour l’instant.

Et faute d’information, le Blu-ray crée aux enseignes plus de problèmes qu’autre chose. Les clients se trompent, nourrissent leurs lecteurs DVD avec des Blu-ray… et ramène le disque au SAV parce que ça ne marche pas. Résultat des courses, au lieu de trouver sur les jaquettes de DVD des stickers « attention ce disque n’est pas haute définition », on trouve sur les Blu-ray « attention, ceci n’est pas un DVD ». Ne manque plus que la mention : « ne l’achetez pas » et le fiasco sera complet.

Un défaut d’information flagrant

Faute d’informations, le client final se fait des films… au sens figuré du terme. En traînant dans les rayons, on peut entendre encore aujourd’hui un florilège d’inepties allant du « je vais pas payer plus cher pour une boite bleue » à l’inévitable théorie du complot « c’est un truc inventé pour nous forcer à tout racheter ». Mais peut-on leur donner entièrement tord ? Avec la HD, l’industrie de l’audiovisuel est en train de ré-éditer le fiasco de la convergence numérique d’il y a trois ans. Soyons clair, aujourd’hui, le Blu-ray n’est toujours pas un support grand public. Bon nombre de gens pensent que le simple fait d’avoir une TV Full-HD suffit pour que tout y soit affiché en haute définition. D’ailleurs, le discours des marques va dans ce sens. Difficile après de vendre des films en HD au grand-public.

Un certain foutage de gueule

Et à ces multiples problèmes s’ajoute une politique de qualité plus que douteuse de la part de certains éditeurs. Beaucoup ne se servent pas du tout des fonctions proposées par le support. Les menus accessibles sans couper le film ? Bien peu y ont recours. Les bonus supplémentaires ? Qui joue le jeu ? Certains sont encore et toujours ceux du DVD, en définition standard. Pire encore, dans certains cas, la qualité d’image n’est même pas au rendez-vous ou alors l’écart avec un bon vieux DVD ne suffit pas à justifier un prix de vente aussi exclusif quand on sait qu’un Blu-ray se négocie encore 30 euros dans nos contrées. Alors finalement, la vraie question à laquelle nous pensons qu’il faut répondre n’est pas de savoir si la piste audio True HD du film en VO est un peu moins échantillonnée que la VF sur l’édition canadienne du Director's cut, mais simplement si, oui ou non, ça vaut le coup d’acheter le Blu-ray. Et dans certains cas, la réponse est loin d’être immédiate.

source :

http://www.erenumerique.fr/les_blu_ray_en_test_-art-2596-1.html


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