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samedi 29 octobre 2011

TINTIN, RETOUR SUR LE FILM DE L'ANNEE



Vu hier soir au cinéma, y'a pas à dire, c'est bluffant !

lu sur le net :
http://www.lexpress.fr/culture/cinema/les-aventures-de-tintin-le-secret-de-la-licorne-steven-spielberg-petre-jackson-sur-le-tournage_1045845.html





Deux des plus grands réalisateurs contemporains associés pour donner vie à un personnage de légende. En janvier 2011, alors que Tintin n'était qu'en montage, Studio Ciné Live pénétrait dans les coulisses de ce qui s'annonçait comme le film le plus attendu de l'année. Rencontre avec Steven Spielberg et Peter Jackson.

Avril 2008 à Los Angeles. Steven Spielberg donnait une interview à Ciné Liveà l'occasion du quatrième épisode d'Indiana Jones. Ce qu'il nous a confié le jour de cette rencontre, c'est qu'il venait de terminer les premières prises de vues de Tintin.

Deux ans et demi plus tard, le film est toujours en postproduction, images de synthèse obligent. Avant d'être à coup sûr l'événement de 2011. "Cela fait plus de vingt ans que j'avais ce projet, nous expliquait à l'époque le réalisateur. J'ai connu l'existence de Tintingrâce à la critique d'un journaliste sur Les aventuriers de l'Arche perduequi comparait Indiana Jones à Tintin. Ni George ni moi ne savions qui c'était. Je me suis renseigné sur ce personnage, j'ai lu la collection. Je suis entré en contact avec Hergé en 1983, nous devions nous rencontrer mais il est mort subitement quelques jours avant. C'était il y a presque trente ans..."

Tintin n'est pourtant pas un inconnu ! Deux cents millions d'albums vendus (soit le double du Seigneur des anneaux), des traductions dans cinquante langues, des tintinophiles comme le dalaï-lama ou Andy Warhol qui ont toujours été fascinés par le style d'Hergé. Et si l'on ajoute à cela que Steven Spielberg va se frotter pour la première fois à de nouveaux jouets (motion capture, 3D), qu'il collabore pour la première fois avec l'un des cinéastes qui se rapproche le plus de lui, Tintinn'est plus vraiment le film d'aventure typique qu'il pourrait presque réaliser les yeux fermés mais bien l'un des plus grands challenges de sa carrière.

Depuis qu'il a signé, il y a presque trente ans, l'achat des droits de Tintinà Hergé (qui le considérait comme le seul metteur en scène capable de pouvoir transposer son personnage au cinéma), Spielberg n'a cessé de travailler sur cette adaptation, multipliant les auteurs (Melissa Mathison, la scénariste de Tintin, aurait même écrit une histoire où Tintin combattait des chasseurs d'ivoire) et les coproducteurs, sans qu'un film puisse jamais voir le jour. "Je n'ai simplement jamais eu le scénario dont Hergé aurait pu être fier", expliquait-il. En 2007, le scénariste de la série Docteur Who, Steven Moffat, est officiellement mandaté pour écrire deux films, dont l'un adapté de l'album Le secret de la Licorne, où Tintin recherche le trésor de Rackham le Rouge. Mais il se retire pour travailler sur sa série et Spielberg se tourne alors vers deux auteurs comiques et fans de Tintin, Edgar Wright et Joe Cornish. Avec pour mission d'adapter le monde si foisonnant d'Hergé. "Peter comme moi voulions travailler avec des auteurs anglais. Ils connaissent le personnage par coeur, ils ont grandi avec !"





L'énigme Tintin

Pourtant, le héros à la houppette demeure une véritable énigme. Hergé ne lui a jamais donné de passé, de nom de famille, ni même d'âge précis et de traits précis de personnalité. Dans le même temps, l'homme est intrépide (On a marché sur la lune lui fera accomplir cet exploit seize ans avant Neil Armstrong !), il est fort, doué et gentil mais simplement humain. Pour faire court, Tintin est la quintessence du personnage des films de Spielberg. "Il a quelque chose d'un boy-scout, continue le réalisateur, lui-même scout dans sa jeunesse. Il est à la fois le lecteur et l'auteur du livre de ses aventures." Pour incarner Tintin, Spielberg a choisi Jamie Bell (découvert dans Billy Elliott), qu'il avait à l'esprit depuis très longtemps pour jouer le rôle. La collaboration entre le jeune acteur et Peter Jackson sur King Kong a fini de convaincre tout le monde. L'autre élément essentiel dans l'esprit des fans de Tintin est de savoir comment Spielberg et Jackson allaient traduire à l'écran la relation complexe que Tintin entretient avec le capitaine Haddock. Si, dans la bande dessinée, leur rencontre se déroule dans l'album Le crabe aux pinces d'or, il a été transposé dans Le secret de la Licorne pour les besoins du scénario (qui s'appuie également sur un troisième album, Le trésor de Rackam le Rouge).

Cette relation amicale entre un jeune boy-scout et un marin râleur et porté sur la bouteille semble venir en droite ligne de la grande tradition des duos mal assortis, source de comédie. Même si, pour Peter Jackson, "Haddock est sûrement la dernière personne avec qui on voudrait partir à l'aventure", Jamie Bell considère que le personnage est plus compliqué qu'il n'y paraît : "Tintin et lui sont deux hommes émotionnellement instables qui vont apprendre l'un de l'autre." Le rôle du marin bougon est revenu à Andy Serkis, devenu en quelque sorte le Laurence Olivier de la performance capture après ses "rôles" de Gollum dans Le seigneur des anneaux et de King Kong. Mais, contrairement à ce que l'on pourrait penser, ce n'est pas Peter Jackson qui a imposé Serkis dans le projet mais bien Spielberg qui a eu cette idée. "Andy a cette capacité de jouer un personnage à travers tous les muscles de son corps, explique-t-il. C'est un acteur brillant qui sait entraîner un personnage dans le burlesque mais sans jamais trop en faire. Il a eu le courage d'emmener le capitaine Haddock aussi loin que nous le souhaitions."

Si Tintin a longtemps été envisagé comme un film traditionnel, c'est Peter Jackson qui a apporté l'idée d'en faire un film de performance capture, levant ainsi tous les verrous qui bloquaient le projet. L'une des raisons principales à l'impossibilité de Spielberg de lancer la production d'un Tintin a toujours été la limite liée au cinéma traditionnel pour rendre à l'image la richesse de l'univers d'Hergé. Voir un acteur en pantalon de golf traverser la planète et défier la gravité aurait sûrement eu un relent d'inachevé, comme l'avait pu être en son temps le Popeye, de Robert Altman. "En prises de vues traditionnelles, nous aurions dû prendre des acteurs jouant à Tintin ou à Haddock, précise Peter Jackson. Des acteurs ressemblant aux personnages mais pas forcément à ce qu'Hergé avait dessiné et imaginé. Les images de synthèse nous permettent de recréer l'univers de Tintin, de conserver les décors et les visages parfois caricaturaux. Bref, garder le dessin original d'Hergé, mais en en faisant un film qui s'approcherait le plus du cinéma traditionnel.

 

Un film à quatre mains

Le déclic (et l'amitié) entre Spielberg et Jackson a réellement commencé le jour où Spielberg, impressionné par ce que les studios Weta avaient fait du personnage de Gollum, est venu demander à Jackson de travailler sur un Milou en images de synthèse pour un film traditionnel. Quand, un jour, Jackson est arrivé dans les bureaux d'Amblin (la société de production de Spielberg) pour lui projeter les premiers tests de Milou, le père de E.T. a finalement compris à quel fan il avait affaire... "Peter avait mis le costume de Haddock et une grande barbe pour jouer devant l'écran avec le Milou animé. Peter est un très bon acteur, c'est pour cela qu'il fait souvent de la figuration dans ses films. Moi, je n'ai aucun talent et je n'aurais pas le courage de le faire. Lui, oui !" Et Jackson de continuer : "J'ai cette étrange prémonition que ces images finiront un jour dans un quelconque bonus sur le DVD du film !"

Depuis longtemps, Steven Spielberg a travaillé aux côtés de grands metteurs en scène. Sa collaboration avec George Lucas est même le ciment du cinéma populaire contemporain. "Avec George, nous avons souvent eu des idées différentes mais nous avons toujours gardé le meilleur de chacun car nous étions amis longtemps avant de commencer à travailler ensemble. Avec Peter, c'est venu immédiatement. Nous avons commencé à travailler, sans même penser un seul instant à l'ego d'un metteur en scène qui en rencontre un autre. Si je sais aujourd'hui quel est l'apport de chacun de nous dans Tintin, je suis incapable de me souvenir qui a réellement fait quoi." Dès que le projet Tintin a été remis sur les rails dans sa forme définitive, Spielberg a proposé que trois films soient faits, l'un par lui-même, le second par Peter Jackson et le troisième par Robert Zemeckis (qui a finalement renoncé après avoir signé un contrat d'exclusivité avec Disney). En tant que coscénariste, Peter Jackson est venu sur la première semaine de tournage en performance capture. Puis ensuite, il nous rejoignait via internet, tôt le matin, pour suggérer quelques modifications dans le scénario. Si je suis le réalisateur du film, je pense qu'en terme d'histoire, d'animation, de décors et, plus généralement en terme de contenu, ce sera un film fait à quatre mains", note Spielberg.

À un peu moins d'un an maintenant de la sortie, les studios Weta sont dans le coeur de l'animation ("Nous devons avoir deux minutes de film terminées", précise Jackson). Si le succès est au rendez-vous en octobre prochain, le second tome sera mis en chantier, avec cette fois Peter Jackson à la réalisation et Spielberg en tant que producteur. Le réalisateur a déjà dégagé cinq ou six semaines dans la production du Hobbit pour tourner ce second épisode. En revanche, il va falloir s'arrêter sur l'histoire qu'il souhaite porter à l'écran. "Les sept boules de cristal est un de mes albums préférés, explique Peter Jackson, donc ce serait logique que nous travaillions là-dessus. Mais j'aime aussi énormément Le sceptre d'Ottokar ou L'affaire Tournesol. Je pense que ce sont les bases d'un excellent thriller baigné par les affres politiques des Balkans et les agents secrets. Les deux albums sur la Lune seraient aussi parfaits, mais davantage pour un troisième ou un quatrième film si nous pouvons aller jusque-là. Pour l'heure, j'ai envie de garder l'atmosphère originelle de Tintin."

Si, pour les Européens d'un certain âge, Tintin est synonyme des meilleurs moments de l'enfance, il ne représente absolument rien pour les Américains. Si, en Europe, quatre foyers francophones sur dix possèdent au moins un album de Tintin, s'il se vend 600 000 exemplaires de Tintin chaque année en Chine, le personnage demeure presque inconnu du public américain. "Beaucoup de gens pensent que le film sera difficile à promouvoir mais je ne vois aucune différence avec le marketing d'un Pixar, note Peter Jackson. Chaque nouveau film de Pixar est une histoire originale, avec des personnages inconnus. Présenter Tintin comme un célèbre personnage de bande dessinée ne nous sera d'aucune aide aux États-Unis. Le marketing devra être à la hauteur. Et le film aussi." "Nous devrons trouver notre public et j'espère que ce sera le cas, renchérit Steven Spielberg. Il est quand même plus excitant de travailler sur quelque chose de jamais vu plutôt que sur un sujet qui vous assure un premier week-end d'exploitation triomphal. C'est sûrement plus dangereux... mais autrement plus jouissif !"


http://www.lexpress.fr/culture/cinema/les-aventures-de-tintin-le-secret-de-la-licorne-steven-spielberg-petre-jackson-sur-le-tournage_1045845.html
























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