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lundi 4 janvier 2010

CLAUDE LELOUCH ou la bonne année



L'homme à la caméra

Claude Lelouch reste un cas à part dans le monde du cinéma français. Il jouit d'une certaine célébrité avant même d'avoir eu une « œuvre » digne de ce nom. Il va tirer une partie de sa force et de sa créativité osée ou commerciale de cette perpétuelle compétition avec le public et la critique pour justifier cette renommée. Si cela est pour lui synonyme de succès, d'argent et surtout un moyen de propulser sa carrière en lui ouvrant un chemin réservé aux plus grands réalisateurs, notamment en donnant de lui l'image d'un réalisateur que les producteurs réclament, c'est également un de ses défauts qui le classera définitivement aux yeux de l'« intelligentsia », au pire comme un parvenu prétentieux ne méritant pas son succès, au mieux comme un réalisateur commercial dont le cinéma ne mérite pas d'être étudié comme une œuvre artistique.


Cette dernière critique ne manquerait toutefois pas de fondement : son film suivant, Vivre pour vivre, est en effet un produit de l'accumulation des « formules » qui ont fait un an plus tôt le succès d'Un homme et une femme (musique entêtante, acteur jouant « vrai », succession en roman-photo de plans immobiles saccadés, utilisation d'une actrice américaine pour mieux vendre le film aux États-Unis). Si c'était à refaire, Un homme et une femme : vingt ans déjà ou encore plus tardivement And now... Ladies and Gentlemen sont des films à intérêt cinématographique relatif. Cela initiera ce qu'on peut appeler un « lynchage médiatique » pouvant frôler certaines fois le mauvais goût. Ce lynchage médiatique est également utilisé par Lelouch lui-même pour se dénigrer. Il est ainsi très friand de tout ce qui pourrait faire parler de lui.

Ceci révèle surtout l'ambiguïté profonde du cinéma de Lelouch qui se laisse rarement surprendre par son irréductibilité. Il est capable de scènes jugées merveilleuses et parfois même très fines, il dirige les acteurs de manière exceptionnelle et très personnelle.


Enfin, il évolue en révélant plusieurs facettes de son œuvre au fil du temps mais il ne peut s'empêcher dans le même temps de retomber dans ses propres clichés, rendant ses films parfois lourds et souvent redondants, tantôt d'une certaine complexité pouvant se révéler déroutante (il est un adepte et précurseur de la superposition à l'infini d'histoires dans l'histoire en film-choral) ou à l'inverse d'une simplicité effarante. À ce titre, Toute une vie est représentatif de l'extrême ambiguïté du personnage et de sa méthode tortueuse et « décentrante ».

Parfois, l'alchimie prend et la méthode se révèle payante. Ainsi Un homme qui me plaît ou Le Bon et les Méchants, présentant pourtant des scénarios plutôt pauvres, se révèlent être pour ses inconditionnels des bijoux ciselés[, jouissifs de par leur extrême limpidité et où le spectateur est pris à son insu par des scènes enlevées dans ce monde factice où tout semble simple et romantique. Parfois, au contraire, cette méthode le mène à l'échec lorsqu'il en fait trop (La Vie, l'Amour, la Mort) ou pas assez (À nous deux).

À ce titre, ses films relèvent très tôt d'un équilibre fragile ce qui explique tout d'abord la polarisation qu'ils suscitent le plus souvent entre ceux qui l'adulent et ont été pris et ceux qui le vouent aux gémonies et sont restés à côté. Ensuite, cela permet également de percevoir pourquoi ils ont parfois mal vieilli tant ils reposent souvent sur quelques instants d'une frugalité vite évaporée.


En outre, Lelouch peut être classé comme un éternel précurseur faisant parfois tenir la qualité de ses films aux avancées techniques mises en œuvre ou à l'audace dans la mise en scène dont ils sont le fruit.

La Bonne Année utilise des microphones en extérieur (les films étant le plus souvent postsynchronisés ensuite en studio), il se sert de cette particularité pour innover dans le jeu des acteurs ce qui lui permet de restituer toute leur fraîcheur aux dialogues entre Lino Ventura et Françoise Fabian, fraîcheur un peu passée en fin de carrière ou moins spectaculaire.

Moi j'aime Les films de Lelouch !

le meilleur :

itinéraire d'un enfant gâtésource / il y a des jours et des lunes /la belle histoire / un homme et une femme / les misérables /les uns les autres / l'aventure c'est l'aventure / la bonne année

le pire :

viva la vie / partir revenir

source : "extraits de wikipedia""


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