Véritable phénomène des années 90, X-Files s’est imposée comme la série fantastique de référence. Remettant un genre réputé moribond à la mode et entretenant une complicité unique avec ses spectateurs, X-Files n’a cessé de nous surprendre durant ses neuf années de production.
Démarrant dans l’anonymat, puis connaissant un boom médiatique sans précédent pour s’achever dans l’indifférence générale, X-Files est la série de tous les superlatifs et de tous les excès. Rarement une série aura autant déchaîné les passions. Adorée ou abhorrée, elle n’en reste pas moins une œuvre phare du petit écran.
Présentation de la sérieLes agents Mulder et Scully font partie du bureau des affaires non classées du FBI : les X-Files. Lors de leurs enquêtes, ils sont confrontés aux phénomènes surnaturels. Mulder croit en l’existence du paranormal, Scully pense elle que tout peut être expliqué par la science. L’un est croyant, l’autre est sceptique.
Ces deux conceptions différentes entraînent de nombreuses confrontations d’opinion lors de leurs enquêtes. Lancé dans l’anonymat le plus total en septembre 1993, la série a connu un succès aussi foudroyant qu’imprévisible. X-Files a su relancer un genre qu’on disait fini : le fantastique. Contrairement à ce que déplorent certains, la série n’a pas fait que copier les recettes du grand écran mais a bien, au contraire, réinventé le genre. En effet, la particularité des X-Files c’est que les enquêtes fantastiques sont traitées d’une manière qui rappelle les codes de la série policière. Aussi croyant que soit Mulder, les enquêtes qu’il mène avec sa partenaire sont les plus rigoureuses possibles : interrogation des témoins, autopsies, recherche des suspects… La voix de la science, et mécaniquement de la raison, n’a jamais été aussi présente et intelligible dans une série fantastique. X-Files traite donc de faits occulte mais, paradoxalement, le plus rationnellement possible. C’est ce qui fait tout l’intérêt de la série et la facilité avec laquelle on rentre dans son univers : sa logique implacable. C’est en faisant entrer le fantastique dans notre réalité que la série réussit à nous faire peur.
Certes, X-Files réutilise par ailleurs des ficelles efficaces et éprouvées sur le petit écran, comme le duo mixte à l’amour platonique (institué par Chapeau Melon et Bottes de Cuir, souvent repris depuis) ou la théorie du complot (Les envahisseurs). Au fil des années, X-Files a su néanmoins se réapproprier ses concepts afin d’égaler, voire parfois même dépasser, ses glorieuses aînées.
Le plus impressionnant dans X-Files c’est l ’emballage du show : le soin apporté aux effets spéciaux, la variété des extérieurs, la musique envoûtante de Mark Snow, la qualité exceptionnelle de l’interprétation… La série a transcendé les standards télévisuels et a donné à la télévision ses lettres de noblesse artistique. S’appuyant sur les meilleurs techniciens, Chris Carter, créateur et producteur exécutif de la série, a relevé la barre du format télévisuel pour atteindre ce qui se fait de mieux dans le cinéma fantastique. X-Files doit une grande partie de son succès à cette symbiose technique et artistique (à se damner à partir de la 5ème saison), inégalée à ce jour. Une telle perfection artistique que la série apparaît vraiment comme une vraie gourmandise visuelle pour le spectateur. X-Files a donné une véritable claque à tous les détracteurs du petit écran. Non la télévision n’est pas le parent pauvre du 7ème art, loin de là.
Cette réalisation hypnotisante ne suffit pas à masquer les faiblesses de la série.
la mythologie des X-Files semble évoluer au gré de ses reconductions successives et des désirs momentanés de ses acteurs. Manifestement, Chris Carter ne sait pas lui-même dans quels horizons il souhaite emmener la série. On se souvient notamment que l’enlèvement de Scully a été créé pour pallier l’absence de l’actrice alors au terme de sa grossesse.
Les meilleurs épisodes de la mythologie seront souvent les plus explosifs et survitaminés, quand la forme primera sur le fond. A partir de la 6ème saison, la trame de la mythologie sera épurée et d’autant plus compréhensible. L’épisode final de la série reprendra d’ailleurs astucieusement tout les éléments accumulés lors des 9 saisons faisant apparaître entre eux un lien difficilement contestable.
Malgré cette mythologie bancale, X-Files s’impose comme la série fantastique de référence. Toutes les séries fantastiques qui ont suivi (de Dark Skies au plus récent Supernatural) s’en sont largement inspirées pour être finalement de bien pâles copies. La qualité quasi constante du programme tout au long de ses 9 saisons a fait d’elle un modèle du genre.
Fox Mulder (saisons 1 à 8)Fox Mulder travaille aux affaires non-classées du FBI. Il a un goût prononcé pour le paranormal et est même surnommé « Mulder le martien » par ses collègues. Ce goût pour le paranormal masque une profonde blessure chez Mulder : la disparition inexpliquée de sa sœur lors de son enfance. Mulder croit en effet que sa sœur a été enlevée par les extraterrestres.
Dana Scully (saisons 1 à 9)Docteur en médecine, Dana Scully est recrutée pour apporter un éclairage scientifique aux X-Files. Elle doit aussi informer ses supérieurs sur les activités de son service, et surtout celle de son partenaire Fox Mulder. Dana Scully est une cartésienne et croit fermement que tout peut être expliqué par la science, même les cas les plus étranges. Elle va souvent s’opposer avec Mulder, plus ouvert aux théories occultes, lors de leurs enquêtes.
Gillian Anderson auditionne tout de même pour interpréter l’agent Scully dans X-Files en 1993. Sa prestation ne convainc pas les responsables de la chaîne qui cherchait plutôt une simili Jodie Foster dont le film
Le silence des agneaux cartonnait au box office cette année là. Mais le créateur de la série n’est pas de cet avis là, Chris Carter a été emballé par la prestation de l’actrice. Malgré l’opposition farouche des pontes de la chaîne et du studio,
Chris Carter impose Gillian Anderson dans le rôle de l’agent Scully :
« J’ai dû risquer ma carrière pour faire engager Gillian » avouera-t-il quelques années plus tard. Consciente de la lutte interne, Gillian Anderson commence dans la douleur le tournage du pilote des X-Files à Vancouver. Heureusement, son interprétation dans ce pilote séduit les dirigeants de la chaîne FOX, diffuseur américain de la série, qui donne le feu vert pour la production d’une 1ère saison. Gillian Anderson tournera finalement neuf ans pour la série.
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