Henri Verneuil à la réalisation, Michel Audiard à l'écriture des dialogues et le tandem Jean-Paul Belmondo/Lino Ventura à l'interprétation: un quatuor prometteur pour un film de choc. Dans le même esprit que "Les Tontons Flingueurs" ou "Les Barbouzes", "100 000 dollars au soleil", tourné en 1963, tire toute sa puissance à travers un casting aussi prestigieux que légendaire et à travers les mots toujours autant inspirés de monsieur Michel Audiard, le maître absolu des dialoguistes français, encore jamais égalé aujourd'hui. Bébél, déchaîné et très en verve, forme avec le grand Lino un duo croustillant et particulièrement explosif, le premier jouant les nouveaux riches avec talent et le second endossant le costume d'une brute épaisse et têtue, mais brave malgré tout. On retrouve aussi l'inénarrable Bernard Blier dans un petit rôle qui aurait pu être sans aucune importance, mais qui le devient grâce à une composition littéralement réjouissante de l'acteur, qui est ici au zénith de sa forme et de son art.
L'histoire, très classique, s'appuie sur une mise en scène solide et enlevée. Sous un soleil de plomb et dans un noir & blanc donnant un petit charme supplémentaire, les répliques fusent et sont débitées avec jubilation par des comédiens visiblement heureux de se trouver là, ce qui ne fait qu'ajouter au plaisir. Bref, c’est culte !
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