ou Le Justicier dans la ville
un serial-killer expert judiciaire du service médico-légal aide la police à démasquer un tueur en série qui sème la terreur à Miami, cité des vices. A la frontière du bien et du mal, âme sensible s'abstenir, certaines scènes sont insoutenables !
Le climax est annoncé dès la fin du premier épisode : la rencontre entre les deux tueurs (l'un, celui du «camion frigorifique», dissimulant des indices à l'autre pour qu'ils se retrouvent). La fascination réciproque qu'ils éprouvent est représentative de l'ambivalence souhaitée par la série qui bafoue la frontière ténue entre le bien et le mal, avec en suspens une problématique: est-ce qu'il est possible de faire le mal au nom du bien? D'un bout à l'autre, Dexter risque de passer pour un paradoxe ambulant, obligé de tuer par nécessité plus que par choix pour canaliser ses pulsions meurtrières.
Il a trouvé avec son père adoptif (un policier respecté et respectable) un moyen de répondre à ses envies en s'attaquant uniquement à ceux qui ont causé du tort. Il demande à son fiston de respecter deux règles immuables : Ne pas agir gratuitement (comme répondre à une brimade adolescente) et faire attention aux choix des victimes (il doit se documenter sur celui ou celle qui passera sous son scalpel). L'ombre du père s'exprime à travers des flash-back habilement dosés qui se fondent naturellement dans le montage et expliquent les motivations de Dexter.
Au cours de cette première saison, le parcours de Dexter sera initiatique : persuadé d'être le seul anormal sur cette planète, il découvre malgré lui que tout le monde possède une part de secrets inavouables et de bestialité refoulée. Juste que dans la vie de tous les jours, on porte des masques.
A l'arrivée, il résume à lui seul la morale de cette série sur l'ambiguïté : tous les caractères qui batifolent autour de lui sont des Dexter en puissance, authentiques serial-killers sociopathes obligés de simuler pour se fondre innocemment dans un moule uniforme qui n'hésitent pas à user de moyens radicaux pour parvenir à leurs fins.
la série Dexter, portrait de serial-killer, séduit, touche, impressionne. C'est à la fois un polar spectaculaire avec effluves gores et coups de théâtre inattendus, un drame poignant sur la difficulté de communiquer, une comédie sur les relations humaines et une analyse psychologique incisive et complexe sur ce qui se trame dans des cerveaux déglingués. D'un bout à l'autre, les éléments s'enchaînent jusqu'au surprenant final (qu'on ne révèlera pas).
Bref, vivement DEXTER saison 2 que ma belle soeur m'a enregistré sur canal +, et oui, quand on a pas d'oncle en Amérique.... c'est pas facile
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