En 1997, le grand public découvre Olivier Marchal dans la série policière Quai n°1 dans laquelle il interprétait le rôle de Max Urtéguy, un policier de la brigade ferroviaire, aux côtés de Sophie Duez. Puis de 2000 à 2003, il tourne dans Police district.
Police district, c’est l’autre série policière qui, comme P.J., a trouvé son inspiration dans New York Police Blues. Saluée par la critique, Police district montre avec réalisme le travail quotidien d’un commissariat de banlieue. C’est glauque et dépressif comme un bon épisode de New York Police Blues, et Marchal incarne avec justesse le rôle d’un commandant taciturne. Il bénéficie d'une crédibilité indéniable puisque l’acteur est un ancien flic.
Cette crédibilité, Olivier Marchal la pratique également dans l’écriture. Au milieu des années 90, Marchal écrit sur la série Commissaire Moulin, qui à l’époque est sans doute le plus « noir » des grands héros policiers français. En 2001, il crée pour France 2, Central nuit. La série s’inspire de son expérience personnelle à la tête d’une brigade de nuit. Là encore, la série se veut réaliste, en plongeant le téléspectateur dans l’ambiance particulière du travail de la police de nuit. Cette fois, c’est Michel Creton qui incarne un chef de brigade charismatique.
Olivier Marchal se lance ensuite dans la réalisation de long-métrage. Il fait trois films pour le cinéma (Gangsters, 36 Quai des Orfèvres et MR 73) et s'achète une crédibilité artistique. Il est l’auteur de polar des années 2000 en France, l’héritier de Corneau. Il y a maintenant une patte Olivier Marchal.
Pour Braquo (2009), Canal+ offre une certaine liberté artistique. Reprenant le modèle de HBO, la chaîne payante s’applique à donner l’impulsion créative (vue avec d’autres séries comme Mafiosa, Reporters, Pigalle, la nuit, etc.). Olivier Marchal va toujours plus loin dans le réalisme craseux, le glauque, et ses héros borderline. Braquo est un succès public (1,2 million d'abonnés en moyenne) et critique, perçu par certains comme -à ce jour- le chef d’œuvre de Marchal. Et même si l’originalité de la série est soulignée, la comparaison avec des séries du câble américain, telle que The Shield, n’a pu être évitée. Mais après tout Vic Mackey n’est-il pas lui-même un héritier d’Andy Sipowicz ?
En 2008, Olivier Marchal crée la série Flics. Diffusée sur TF1, le créateur a visiblement du mal avec les compromis imposés par la chaîne grand public. Au point, qu’il prend un temps ses distances avec la série, pour finalement revenir. Flics est un exemple intéressant de la problématique (politique et peut-être générationnelle ?) qui oppose les créatifs et les diffuseurs. Malgré les compromis, la série est originale, noire, parfois audacieuse et contribue évidemment à l’évolution des séries produites en France.
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