Internet: La loi Hadopi dope-t-elle le nombre de pirates?
Le paradoxe est surprenant, mais une étude de l'université de Rennes-I a établi que le nombre de pirates sur Internet aurait augmenté de 3% en France entre septembre et décembre, soit trois mois après l'adoption de la loi Hadopi 2 contre le téléchargement illégal, a rapporté mardi le quotidien Les Echos.
Selon cette étude, «à peine 15% des internautes qui utilisaient les réseaux "peer to peer" avant l'adoption de la loi Hadopi ont définitivement cessé de le faire».
Les alternatives au téléchargement illégal en question
«Le téléchargement illégal utilise d'autres voies, comme le téléchargement direct, via des sites d'hébergement ou le visionnage (sans téléchargement). Des pratiques qui ne peuvent pas être détectées en l'état par Hadopi, alors même que les sites de "streaming" (sans téléchargement, ndlr) sont devenus plus populaires que les réseaux "peer to peer"», affirme le quotidien économique.
«Au total, plus de 3 millions d'internautes passeraient donc au travers des mailles d'Hadopi. La loi ne ciblerait, elle, que 2,7 millions de Français», selon le quotidien.
La moitié des pirates numériques sont des acheteurs légaux
Autre effet pervers de la loi, «les "pirates numériques" se révèlent être, dans la moitié des cas, également des acheteurs numériques (musique ou vidéo sur Internet). Couper la connexion Internet des utilisateurs du réseau "peer to peer" pourrait potentiellement réduire la taille du marché des contenus culturels numériques de 27%», estime l'étude.
«Une extension de la loi Hadopi à toutes les formes de piratage numérique exclurait du marché potentiellement la moitié des acheteurs de contenus culturels numériques», ajoute le document. Le casse-tête est ainsi loin d'être terminé pour les chantres du téléchargement légal.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire