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Introduction
Le Prisonnier est une série culte dont le tournage démarra en 1966. Interprétée et produite par Patrick Mc Goohan,[1] [1] scénarisée en 17 aventures dont il réalisera cinq épisodes, elle retrace le parcours d'un homme seul. L'histoire : un agent secret démissionne. Alors qu'il boucle ses valises, un gaz s'échappe. Endormi, il se réveille prisonnier du " village ". Il s'agit d'un lieu aux apparences idylliques mais l'envers du décor est le suivant : personne n'a de noms, ce sont tous des numéros. Mélangé avec des prisonniers et des gardiens que rien ne permet de distinguer, à chaque épisode le protagoniste affronte l'impensable interrogatoire comme un procès kafkaïen fondé sur la fameuse réplique : " Nous voulons des renseignements ". Il tentera de s'échapper 17 fois. Seule, la dernière sera la bonne mais avant de réussir cet exercice périlleux, le numéro 6 jouera métaphoriquement une partie d'échec contre l'énigmatique numéro 1 via le numéro 2. Ce n'est pas sans rappeler le chevalier du Septième Sceau qui combat la mort sur l'échiquier de la vie.
Cet agent du gouvernement britannique qui agit habituellement dans l'ombre du quotidien, est cette fois-ci exhibé, testé, torturé dans un univers carcéral, sans barrière apparente. La liberté est illusoire et curieusement, seul, le numéro 6 tente de s'enfuir. Il existe une véritable phénoménologie de la fuite qui repose sur le non-sens faisant écho à : " Je ne suis pas un numéro, je suis un être libre ! " A savoir, il se dégage de cette série une philosophie qui vise à saisir les enjeux d'un système[1] [2] absurde par un retour aux données immédiates de la conscience du spectateur. Celle-ci met en évidence l'essence même de l'être. Ici, il s'agit du numéro 6 un double du numéro 1 (pouvoir absolu), l'ensemble stigmatisé par le numéro 2 (pouvoir temporaire).
Cette machination aux beaux décors, aux gestes et attitudes calculées est une réflexion sur la fuite. Pour le numéro 6, la cause principale de l'angoisse repose sur l'impossibilité d'agir dans ce système absurde. Il faut préciser que cette liberté acquise par la fuite et par la lutte, l'une étant la corrélation de l'autre, est aussi une façon de se gratifier, donc d'échapper à l'angoisse. Même en écarquillant les yeux Patrick Mc Goohan ne voit rien : " Il tâtonne en trébuchant sur la route obscure de la vie, dont il ne sait ni d'où elle vient, ni où elle va. "[1] [3] Cette fuite se produit en trois phases : échapper au système, le transcender pour en sortir libre et victorieux. Enfin, il faut le recréer à la conscience du spectateur : sensibilisation et non-sens du système.
Dans les années 80, sa filmographie s'enrichit de nombreux succès tels que L'Année du dragon (Michael Cimino, 1985), 9 semaines 1/2 (Adrian Lyne, 1986), Angel heart (Alan Parker, 1987) ou encore Barfly (Barbet Schroeder, id.).
L'acteur se crée une réputation de bad guy que ce soit sur les plateaux de tournage ou en dehors. Mais ses choix suivants (Johnny belle gueule, L'Orchidée sauvage, Harley Davidson et l'homme aux santiags), mauvais de surcroît, vont essouffler sa carrière.
S'improvisant scénariste, Mickey Rourke signe en 1988 le script original de Homeboy, l'histoire d'un boxeur minable de Miami, avant de monter sur le ring en 1991 pour finalement en descendre en 1995.
En 1997, l'acteur défiguré par ses combats et des opérations de chirurgie esthétique tente un come-back laborieux avec Love in Paris, une pseudo-suite de 9 semaines 1/2, et Double team, un film d'action de Tsui Hark, où il a pour adversaire Jean-Claude Van Damme.
Francis F. Coppola lui donne un coup de pouce en lui confiant un rôle d'avocat douteux dans L'Idéaliste (1997), mais à l'aube des années 2000, Mickey Rourke ne parvient pas à retrouver le statut de star qui lui avait été concédé dans les années 80, et doit se contenter de camper des personnages secondaires, souvent en forme de clin d'oeil. Surprenant en détenu travesti dans Animal factory (2001) ou en père de famille endeuillé dans The Pledge, il joue des poings contre Sylvester Stallone dans Get Carter et incarne un avocat "marron" dans Man on fire (2004).
En 2005, Robert Rodriguez et Tony Scott tentent de le remettre en selle en lui confiant respectivement les rôles de Marv, la brute épaisse de Sin City, et de Ed Moseby, l'un des coéquipiers de la chasseuse de primes Domino Harvey.
Ce n'est que quatre ans plus tard que l'acteur connaît un véritable succès, puisque son interprétation de catcheur déchu dans The Wrestler est encensée par la critique. Vedette de la 65ème mostra de Venise en 2008, Mickey Rourke est récompensé en janvier 2009 par le Golden Globe du meilleur acteur dans un drame.
voici un tres bon article sur la genèse de Rocky :
Dès le départ, le prolifique duo avait décidé de faire une trilogie (à condition que le premier film marche). Lucas confie le scénario de «Indiana Jones and the temple of death» à ses amis Willard Huyck et Gloria Katz, qui avaient déjà écrit pour lui «American Graffiti» (1973) et participé aux dialogues de «Star Wars» (1977).
Après l’Afrique, Indiana Jones découvre l’Asie. Accompagné d’un jeune Chinois et d’une chanteuse de cabaret, il recherche les pierres magiques d’un village indien et trouve sur son chemin des adorateurs de la déesse Kâli, pratiquant l’esclavage et les sacrifices humains.
«George Lucas souhaitait que le film soit aussi «sombre» que «L’Empire contre-attaque» l’était par rapport à la «Guerre des étoiles», explique Spielberg. Donc, «Le Temple maudit» fut en quelque sorte une aventure au pays de la magie noire, et parfois, le tournage était éprouvant en raison du sujet, inquiétant et maléfique. Des enfants transformés en esclaves et des hommes en zombies, c’était à la fois sinistre et effrayant. Le décor même du Temple nous donnait des frissons dans le dos, aux techniciens et à moi-même ! C’était un peu comme «L’Exorciste» rencontre «Les Aventuriers de l’Arche perdue» ! »
A tel point qu’aux Etats-Unis, «Indiana Jones and the temple of doom» (le titre ayant changé pour ne pas trop effrayer les gens !) est classé «P.G.» (Parental Guidance), interdisant l’accès aux enfants non accompagnés. Il est vrai que certaines séquences comme celle du coeur arraché à mains nues ont de quoi choquer. Cette déviation du film est d’autant plus surprenante pour le public que la scène d’ouverture est très distrayante. Dans un night-club de Shanghaï, Indiana Jones provoque une bagarre pour récupérer un diamant et un antidote. De nombreuses références cinématographiques (aux comédies musicales, à «Goldfinger», à «La Guerre des étoiles»...) émaillent ce morceau d’anthologie haut en couleurs.
Cinq ans plus tard, Spielberg semble regretter d’avoir réalisé le film. «Sur «Le Temple maudit», je n’étais vraiment qu’un réalisateur dont on avait loué les services. Je n’aimais pas l’histoire mais je ne me suis pas battu avec George alors que j’aurais dû. Je n’aimais pas le scénario mais je l’ai accepté sans discuter. J’ai fait mon travail de metteur en scène. Pas plus».
Le film, tourné au Sri Lanka et à Macao, a quand même d’énormes qualités. Les séquences d’action, notamment, sont extrêmement spectaculaires. Le pont suspendu, la poursuite en wagonnets (tournée avec des miniatures) et l’inondation de la mine sont autant de morceaux de bravoure, désormais devenus des classiques.
«Nous avons essayé de maintenir d’un bout à l’autre du film une impression de danger, sans craindre même l’exagération», explique Dennis Muren, le responsable des effets spéciaux. «Par exemple, avant la rupture du pont, on a l’impression que les personnages se trouvent à une soixantaine de mètres au-dessus de l’eau. Après la rupture du pont, lorsqu’Indiana Jones est suspendu contre la falaise, on a l’impression qu’il est à plus de cent cinquante mètres au-dessus de l’eau. (...) Cette menace toujours accrue du danger est l’une des choses que nous avons tenté de ne jamais oublier dans notre travail. Je ne crois pas que le principe avait été suivi aussi consciemment pour le premier film».
Plusieurs films inspirent directement Spielberg et les scénaristes. On retiendra «Gunga Din» de George Stevens (1939) pour la scène de cérémonie dans le temple Thug. Et «Hong Kong» de Lewis R. Foster (1951), où Ronald Reagan (Stetson et blouson de cuir) tente de s’approprier un trésor en compagnie d’une femme et d’un enfant chinois.
Kate Capshaw, qui allait devenir plus tard Madame Spielberg, joue le rôle de Willie Scott, insupportable «artiste» de cabaret vénale et prétentieuse ; Ke Huy Quan est «Demi-Lune» («Short-Round» dans la version originale), un Chinois orphelin recueilli par Indiana Jones. Remarquons aussi l’apparition surprise de Dan Ackroyd («The Blues Brothers», «S.O.S. Fantômes»...) au début du film, à l’aéroport de Shanghaï.
«Indiana Jones et le Temple maudit» est un gigantesque succès, provoquant de multiples sous-produits («Allan Quatermain et les mines du roi Salomon», «Les Aventuriers du Cobra d’or»...). Spielberg et Lucas semblent avoir réinventé le film d’action et d’aventures. Ne lit-on pas sur l’affiche française, «Depuis «Les Aventuriers de l’Arche perdue», l’Aventure a un nom : Indiana Jones» ?
[Texte écrit en 1997 pour un livre consacré à la série des "Aventres du jeune Indiana Jones", prévu pour être publié par les éditions DLM mais jamais édité.]
[Sources : «Première» n°54 et n°114, «Starfix» n°19, «Studio» n°31, «Lucasfilm Fan Club» n°7 et 8, «Lucasfilm Magazine» n°6, «George Lucas, l’homme qui a fait «La guerre des étoiles»» de Dale Pollock (Hachette, 1983)]
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