En 1946,
il commence par jouer des rôles de figurant au Vieux Colombiers. En 1949, il se
marie à Paris. De cette union va naître, en janvier 1955, son fils René. Hélas,
en 1968, son épouse décède dans un accident. Quelques années plus tard, Claude
Bertrand se remarie et partage son temps entre sa vie de famille et son métier
qui le passionne toujours autant.
A
propos de son père, René Bertrand nous dit : « Mon père était un être
secret qui parlait peu de lui. C’était par contre un boute-en-train en société où
il était apprécié pour ses talents de conteur. Je crois qu’il fut excellent
dans le doublage. Quelques comédiens célèbres se prêtèrent à sa voix :
Roger Moore, Charles Bronson plus que d’autres. Il avait, je crois, renoncé au
théâtre pour gagner mieux sa vie. Je me souviens l’avoir vu jouer sur scène
aussi bien avec Franck Fernandel qu’avec Claude Piéplu. Le doublage, en fin de
compte, le lui aura à peine permis. Quelques souvenirs me reviennent des
répétitions musicales, à la maison, de la partition de O’Malley, le héros félin
du long métrage de Disney Les
Aristochats (1970) à
l’occasion desquelles il a alors définitivement arrêté de fumer car c’était un
gros fumeur de Gitanes.
En 1979, à
l’âge de 60 ans, Claude Bertrand prend sa retraite et part s’installer à
Bessèges dans le Gard. De là, il remonte régulièrement à Paris pour le doublage
des films de Roger Moore en particulier.
En
mars 1985, les premiers signes d’une longue maladie apparaissent (Jean Berger
se souvient qu’à l’été 1985, lors du doublage de Dangereusement Vôtre, le
dernier Bond avec Roger Moore, Claude Bertrand était très affaibli, ndlr) et
après 21 mois de calvaire, il quitte ce monde le 13 décembre 1986.
René
Bertrand nous confie : « Mon père aimait sincèrement et profondément
ce métier ingrat, qu’il connaissait bien. Il lui a sacrifié, à mon avis, plus
qu’on ne croit ». Sa
sœur, Eve Marie Rouquairol, ajoute que les dernières pensées professionnelles
de Claude Bertrand furent pour le théâtre. Il disait : « Recommencer à
jouer... est mon seul désir. »
source
http://www.objectif-cinema.com/spip.php?article3919
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