VOICI
L’interview (extraits) de Christophe Lambert En trente-cinq ans de cinéma, vous avez construit une filmo atypique. Quel regard portez-vous sur votre carrière ?
Oui, passer de Greystoke à Subway, c’est extrême, mais pensé. Ensuite, j’ai eu une période grosses machines américaines qui, c’est vrai, racontaient souvent la même chose. Je n’ai peut-être pas assez changé de genre, mais c’est ce qui me plaisait. Un acteur qui s’ennuie, ça se voit.
OK, mais comment tourner avec une légende comme Michael Cimino pour Le Sicilien et enchaîner ensuite avec des nanars comme Beowulf ou Vercingétorix ?!
Vercingétorix, c’est un héros français fascinant, le scénario était bien, ça aurait dû être un grand film. Mais il y a eu plein de problèmes. Si ça avait été aux Etats-Unis, le metteur en scène et certains acteurs auraient été débarqués au bout d’une semaine !
C’était pour le fric tous ces nanars, ou vous aviez un mauvais agent ?
Aucun rapport avec l’argent, c’était ma manière à moi de m’amuser. C’est vrai que mon agent US ne voulait pas qu’on fasse Mortal Kombat 2. Peut-être qu’on aurait dû… Mais Beowulf et son mélange Moyen-Âge et haute technologie, ça m’excitait.
Quel réalisateur vous a le plus impressionné ?
Je n’aime pas le mot « impressionné ». On rencontre des gens en leur serrant la main, en les regardant dans les yeux et on sent leurs qualités. Avec certains, j’ai ressenti plus d’émotion, d’autres m’ont émerveillé par leur technique. Russell Mulcahy est un génie visuel : Highlander a passé trois générations et on y trouve encore des choses en avance sur l’époque.
Michael Cimino ?
Trop intelligent. C’était un peintre, un architecte. Il voyait des choses que les autres ne voyaient pas. Un soir, le soleil commençait à se coucher, les caméras étaient prêtes et lui regardait au loin. Et il a dit « moteur ». On se demandait quelle était la différence avec la minute précédente. Ce n’est qu’à l’écran qu’on a aperçu les couches de violet dans la brume. Lui les voyait à l’œil nu !
Et Sean Connery, votre comparse dans Highlander ?
C’est un homme formidable, mais s’il ne vous aime pas, c’est un problème. Pour emmerder un producteur qu’il avait dans le nez, il a demandé un hélicoptère alors qu’on était à cinq minutes du tournage en voiture. C’était trente secondes de vol, mais l’hélico a dû rester sur le tournage pendant une semaine !
Pourquoi n’avez-vous jamais retravaillé avec Luc Besson après Subway ?
Il m’a proposé le Grand Bleu mais je me suis dit, après les singes de Greystoke, si je fais des dauphins, on va me proposer quoi après, des vaches ?! Je n’ai pas de regret. J’ai fait un autre film à la place du Grand Bleu qui m’a permis de rencontrer ma première femme et d’avoir une fille. Plus tard, Luc m’a proposé un film qu’il produisait, on est toujours très potes.
Etes-vous tenté de réaliser ?
J’adapte mon livre la Filleporte-bonheur l’année prochaine. On entre en casting en octobre.
http://www.voici.fr/news-people/actu-people/ses-problemes-d-alcool-la-rupture-avec-sophie-marceau-l-interview-de-christophe-lambert-566266
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire