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lundi 4 juillet 2016

CHRISTOPHE LAMBERT parle de MICHAEL CIMINO

Vous tournez « le Sicilien» de Michael Cimino, qui est très mal reçu par la critique. C’est assez injuste, parce que le film possede une puissance lyrique assez phénoménale

Oui, le Sicilien» a été très mal reçu
Notamment à cause de l’effet de saturation que je générais à l’époque.
Au moment de la sortie du film, je vais acheter un journal dans un kiosque. Et là  je vois 70 fois ma tronche en couverture
 J’avais pourtant refusé les trois quarts des interviews, mais je n’avais aucun contrat sur la diffusion de mes photos dans la presse. Je me suis dit « c’est trop » et c’était trop.
Je sentais que j’avais une bonne connexion avec le public, ce qui est toujours le cas d’ailleurs, seulement là , ils en avaient jusque-là  de Christophe LAMBERT.
J’ai eu peur, alors je suis parti en Amérique. Mais vous avez raison, « le Sicilien »  est un grand film. Et je ne crois pas que Cimino ait fait dans sa vie un mauvais film. Même son dernier «Sunchaser » a des défauts, mais il y a quelque chose. Le problème de Michael c’était qu’il etait trop intelligent, complètement mégalo. Pour moi, il était t plus grand que Coppola ou Scorsese. Il s’est assassiné lui-même.



Vous ressentiez son caractère explosif sur le tournage ?
Oui et non. Non, parce que le Sicilien etait un de ses films les plus contrôlés. Il était calme même si de temps en temps, bon Par exemple, un jour, il est arrivé sur le plateau avec six gardes du corps en disant qu’il était menacé par la Mafia. Oui, il étaiut dans un autre monde, mais quel incroyable metteur en scène. Son acuité visuelle était sidérante. Quand on tournait des plans entre chien et loup, tout d’un  coup, il percevait sept couches de violets différents avant tout le monde. Seulement, sa réputation le précédait « Heaven Gate » avait beau être un chef d’oeuvre, vous ne pouvez pas couler un studio sans quelques conséquences. Et puis le Sicilien aurait pu être encore meilleur s’il n’avait pas eu cette terrible bataille d’ égos entre Cimino et le scénariste Gore Vidal. C’est à celui qui imprimerait sa patte, injecterait le plus de flamboyance. Le seul reproche que j’ai à faire sur le film, c’est  justement ce trop-plein de flamboyance. On ne peut pas être habillé nickel chrome quand on incarne un personnage qui vit dans la poussière, Michael aurait dû s’inspirer de Sergio Leone.

Source 
http://tempsreel.nouvelobs.com/cinema/20120714.CIN8155/christophe-lambert-quand-j-ai-signe-highlander-je-parlais-anglais-comme-l-inspecteur-clouzot.html

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