Travailler avec Louis de Funes sur un plateau de cinéma n'est pas facile pour les réalisateurs comme pour les acteurs, voici quelques annecdotes piochées sur allociné, qu'on peut trouver aussi dans les bonus des dvd, ou livres dédiés à Louis de Funes.
Jean Marais
Ce n'est un secret pour personne. Sur le tournage des trois Fantômas, Jean Marais et Louis de Funès ne s'appréciaient guère. Le premier était en effet jaloux du succès de son partenaire et constatait, non sans une certaine aigreur, que l'importance de son rôle déclinait au fur et à mesure des épisodes. Ceci au profit des scènes comiques dans lesquelles excellait Louis de Funès. Cette mésentente entre un bellâtre à l'étoile pâlissante et un faire-valoir sur la voie de la starification sera en partie à l'origine de l'arrêt de la franchise en 1966.
Fernandel
En 1954, sur le tournage du Mouton à cinq pattes, Fernandel, qui ne souhaitait sans doute pas qu'on lui conteste son statut de star comique numéro un du cinéma français d'après-guerre, essaya de récupérer à son compte, dans une scène d'échange tournée en champ / contre-champ avec Louis de Funès, une mimique mise en place par son cadet. Pas dupe, le réalisateur Henri Verneuil fit en sorte, lors du montage final, que de Funès conserve le brevet de sa création.
Jean Gabin
Alors qu'il avait l'ascendant sur son partenaire dans La Traversée de Paris (1956) et Le Gentleman d'Epsom (1962), Jean Gabin doit cette fois-ci composer d'égal à égal avec Louis de Funès pour Le Tatoué en 1967. Et là, les choses se passent de façon moins idyllique. Ces retrouvailles au sommet entre deux monstres sacrés va rapidement tourner à la querelle d'égos. La première manifestation de cet affrontement à fleurets mouchetés, ce sont les nombreuses modifications de scénario exigées par les deux acteurs, afin que l'autre ne tire pas toute la couverture à lui. Même si durant le tournage, on ne déplore aucun incident majeur, on ne peut pas dire pour autant que le climat soit à la franche camaraderie. Le réalisateur Denys de La Patellière devra d'ailleurs souvent jouer le rôle de tampon pour ménager les susceptibilités de chacun.
Robert Lamoureux
En 1957, heureux de sa collaboration avec Louis de Funès sur la comédie Papa, maman, la bonne et moi (1954) de Jean-Paul Le Chanois, Robert Lamoureux convainc Sacha Guitry de l'engager pour le rôle du mari trompé dans la pièce Faisons un rêve que le maître avait créée en 1916. Les premières représentations se déroulent on ne peut mieux, mais rapidement l'ambiance sur les planches se détériore. La faute à une incompatibilité d'improvisations entre les deux trublions. Tandis que l'un - Robert Lamoureux - s'approprie le texte en le détournant de façon désinvolte, l'autre - Louis de Funès - s'amuse à gesticuler dans tous les sens et à laisser libre cours à ses trouvailles visuelles, ce qui a le don d'agacer son partenaire.
Jean Lefebvre
Malgré sa cote de popularité et son aspect bonhomme, Jean Lefebvre n'a pas toujours eu la réputation d'être facile sur les plateaux de cinéma. Autant dire que face à un tempérament aussi écrasant que celui de de Funès cela pouvait faire des étincelles. Les deux hommes en feront l'amère expérience à l'issue du tournage du Gendarme se marie. En effet, lors de la première du film, en octobre 1968, l'interprète de Fougasse constate que des scènes dans lesquelles il figure avec Geneviève Grad, alias Nicole Cruchot, ont disparu du montage final, ce qui le met quelque peu en rage. Accusant dans les médias de Funès d'être responsable de ces coupes, il récoltera un sévère blâme de la part du cinéaste Jean Girault qui le qualifie de "médiocre" et de "figurant le mieux payé du monde" dans une tribune libre du quotidien "Paris-Jour". Cette brutale altercation n'empêchera pas Jean Lefebvre d'apparaître une dernière fois au générique du Gendarme en balade en 1970.
Claude Rich
source
Auteur G.M. sur allociné, l'intégralité du dossier est visible ici :
http://www.allocine.fr/article/dossiers/cinema/dossier-18592010/?page=7&tab=0
Jeune acteur à l'époque du tournage d'Oscar, Claude Rich ne garde pas un bon souvenir de Louis de Funès. Agacé d'entendre sans arrêt cité en exemple Guy Bertil - qui avait joué l'escroc amoureux avant lui dans la pièce de théâtre dont est issu le film - l'acteur brisa de rage une flûte de champagne devant un de Funès blême de peur.
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Auteur G.M. sur allociné, l'intégralité du dossier est visible ici :
http://www.allocine.fr/article/dossiers/cinema/dossier-18592010/?page=7&tab=0
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