Travailler avec Louis de Funes sur un plateau de cinéma n'est pas facile pour les réalisateurs comme pour les acteurs, voici quelques annecdotes piochées sur allociné, qu'on peut trouver aussi dans les bonus des dvd, ou livres dédiés à Louis de Funes ainsi que dans le hors sérié TELERAMA.
Face à Gérard Oury
Sur le tournage du Corniaud durant l'été 1964, Louis de Funès entame une "grève de l'expression", pratique consistant à jouer de façon la plus miminale et neutre possible, sans aucune exubérance. La raison invoquée à l'adoption d'une telle attitude ? L'acteur, accompagné de sa femme Jeanne qui lui sert accessoirement d'agent, considère, au terme d'une première projection de rushes, que son personnage n'est pas assez présent à l'écran et que d'une manière plus générale, le film fait la part trop belle aux scènes jouées par Bourvil. Pour "rattraper le coup", le réalisateur Gérard Oury devra consentir à la mise en boîte de quelques séquences supplémentaires avec Louis de Funès, non prévues dans le scénario d'origine, dont celle, devenue culte, de la douche avec le culturiste.
Face à Serge Korber
Louis de Funès est à l'origine de beaucoup d'idées dans certains de ses films. Mais quand il a l'impression que les réalisateurs se reposent pleinement sur son génie comique pour faire avancer le tournage, cela l'horripile au plus au point. Ce fut notamment le cas avec Serge Korber, cinéaste ayant travaillé à deux reprises avec l'acteur sur L'Homme orchestre (1970) et Sur un arbre perché (1971).
Face à Edouard Molinaro
S'il y a un cinéaste avec qui Louis de Funès entretint des relations on ne peut plus ombrageuses, c'est bien Edouard Molinaro, plus enclin à équilibrer les scènes entre sa star et ses partenaires qu'à polariser son film sur celle-ci. Cette situation donnera lieu à plusieurs altercations sur le tournage de Oscar et Hibernatus. Le producteur Alain Poiré, qui dirige alors la Gaumont, devra même intervenir pour calmer le jeu. Autre problème : Molinaro n'est pas du genre à s'esclaffer de rire lorsque de Funès fait ses pitreries devant sa caméra, ce qui désarçonne quelque peu le comédien qui aime savoir que son "public" lui est acquis. Ainsi, Louis de Funès se fera longuement prier pour livrer son fameux morceau de bravoure dans Oscar, la "tirade des nez".
Face à Robert Dhéry
Louis de Funès et Robert Dhéry ont eu beau passer d'agréables moments ensemble du temps des Branquignols (Ah ! les belles bacchantes !, La Belle Américaine, La Grosse valse...), leurs retrouvailles sur le tournage du Petit baigneur en 1968 n'en ont pas moins été orageuses. Eh oui, il faut dire que de Funès est entre-temps devenu une star et qu'il a quelque peu perdu l'esprit de troupe cher au compagnon de Colette Brosset. Les deux hommes entreront souvent en conflit sans que leur amitié n'en souffre véritablement.
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