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lundi 10 novembre 2014

LA PROCHAINE FOIS JE VISERAI LE COEUR et L'AFFAIRE ALAIN LAMARE



le nouveau film avec Guillaume Canet sort mercredi prochain dans les salles, l'occasion de se replonger sur l'affaire Alain Lamare qui a marqué la fin des années 70.

Pendant plusieurs mois, entre 1978 et 1979, les habitants de l’Oise se retrouvent plongés dans l’angoisse et la terreur : un maniaque sévit prenant pour cibles des jeunes femmes. Après avoir tenté d’en renverser plusieurs au volant de sa voiture, il finit par blesser et tuer des auto-stoppeuses choisies au hasard. L’homme est partout et nulle part, échappant aux pièges des enquêteurs et aux barrages. Il en réchappe d’autant plus facilement qu’il est en réalité un jeune et timide gendarme qui mène une vie banale et sans histoires au sein de sa brigade. Gendarme modèle, il est chargé d’enquêter sur ses propres crimes jusqu’à ce que les cartes de son périple meurtrier lui échappent.  
"Le tournage de La Prochaine fois je vise le cœur s'est déroulé dans le Nord de la France, et non l’Oise, comme on pourrait le supposer. C'est dans la région Nord-Pas-de-Calais, entre Lens et Arras que se sont rendus Cédric Anger et son équipe. Les enregistrements ont débuté courant novembre 2013 et ont duré à peine 36 jours. 

Si Canet n’avait jusqu’alors jamais tourné sous la direction de Cédric Anger, les deux compères ont déjà indirectement collaboré en 2014, sur L’Homme qu’on aimait trop d’André Téchiné 


Anger participait à l’écriture du scénario et Canet y tenait le premier rôle masculin. 


C'est en effet la quatrième fois que Guillaume Canet et Arnaud Henriet se retrouvent à l'affiche du même film. Tous deux étaient crédités au générique de Narco en 2003 et étaient Infidèles en 2012. 

Canet fit également tourner Henriet dans deux de ses longs métrages : Ne le dis à personne (2006) et Jappeloup (2012)". 



Alain Lamare est un tueur français et ancien gendarme, connu du grand public sous le surnom de « tueur de l'Oise »1 ou de « tueur fou de l'Oise - Coupable de plusieurs crimes de mai 1978 à avril 1979 dans le département de l'Oise, 

Arrêté, il fut reconnu irresponsable et ne fut pas jugé.

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 En mai 1978, la voiture volée puis abandonnée d'une femme de gendarme est retrouvée dans la forêt de Chantilly avec un plan pour le braquage de la poste de Pierrefonds. Des indices qui se révèleront sciemment laissés par le criminel mettent les forces de l'ordre sur la piste du grand banditisme1. Cette trouvaille est rapidement reliée avec l'agression d'une jeune femme de 17 ans à Pont-Sainte-Maxence1, puis avec l'incident d'une voiture piégée qui blesse un gendarme à Creil. Alain Lamare va jusqu'au meurtre, puisque dans la journée du 1er décembre 1978, il tue à Chantilly une jeune fille de 19 ans qu'il avait prise en stop. Le tueur nargue les militaires en leur envoyant des lettres manuscrites revendiquant les faits1. Pire, ses actes semblent montrer une progression en gravité : deux nouvelles agressions de femmes (une blessée grièvement et une paralysée1) et le braquage de la poste de Senarpont. Au total, il sera relié avec certitude à un meurtre et cinq tentatives. L'homme laisse des indices et des empreintes. On établit des portraits-robots mais il arrive à échapper aux forces de l'ordre. Déjà, des doutes sur la proximité entre les forces de l'ordre et le tueur sont soulevés, mais rapidement rejetés car la hiérarchie ne peut pas se résoudre à envisager cela. 

 Le 8 avril 19791, suite aux soupçons d'un de ses anciens chefs (style d'écriture et portrait-robot) qui rassemble des éléments probants (il constate que Lamare était systématiquement en repos ou en congé, hors de la brigade, les jours des meurtres ou des vols de voitures1), le gendarme Alain Lamare est arrêté. Lamare servait dans une brigade du PSIG (Peloton de surveillance et d'intervention) de Chantilly1 et participait même aux enquêtes. On se rendra compte après que c'était presque toujours lui le premier arrivé sur les lieux. Il est confondu par ses empreintes et finit par avouer. La fouille de son appartement confirme les faits. Après une bataille d'experts psychiatriques, 


Alain Lamare est déclaré irresponsable de ses actes, atteint d'une maladie mentale rare : l'héboïdophrénie1 , une forme de schizophrénie. Il ne sera jamais jugé et une ordonnance de non-lieu est rendue en 1983.

L'affaire Alain Lamare est l'un des récits de la pièce radiophonique Poker tournant de Jean Thibaudeau, en 1980.

Chronologie 
Extrait de http://www.cryonie.com/alain-lamare 

 Mai 1978 Le gendarme Alain Lamare avise ses collègue quand ils passent devant une 504 abandonnée que c’est un véhicule volé. La propriétaire, la femme d’un gendarme, avait laissé les clés sur le contact. Les vitres sont brisées, une cordelette et des mégots sont retrouvés ainsi que des douilles et une seringue hypodermique. Plus un mouchoir tâché de sang. Non loin du véhicule se trouve un plan destiné à préparer un hold-up dans la ville voisine (Pierrefond). 

Juillet 1978 Pont-Sainte-Maixence. Un homme dans une voiture volée , une R12 grenat, tire trois coups de feu sur Karine, une jeune fille de 17 ans, à la sortie d’un cinéma. Elle est légèrement blessée. Une analyse balistique fait savoir que le pistolet utilisé est un Beretta 9 mm, une arme rare. Creil. Dix jours plus tard, un gendarme ouvre la portière d’une voiture mal garée (la même R12 grenat) et elle explose. Il est blessé aux mains et au visage. La voiture avait les clés sur le contact lorsqu’elle a été volée plus d’un mois auparavant. Un chéquier se trouvait à l’intérieur. Le voleur l’avait utilisé et on obtient auprès des commerçant une première description. Un homme soigné qui faisait penser à un militaire, le témoin le trouve plutôt beau mis à part ses oreilles décollées. Première lettre anonyme Les policiers reçoivent une lettre écrite dans un écriture régulière et ronde penchée sur la gauche. La carte grise de la R12 est jointe. « Karine me connaît mais elle ne pourra jamais faire le rapprochement. Une fille de 17 ans, qui déambule la nuit, est une cible que j’affectionne particulièrement. La prochaine fois je viserai le cœur… » On retrouve sur la lettre les même empreintes digitales que sur la 504 de Pont-Sainte-Maxence. Un inspecteur trouve que le style ressemble à celui qui est habituellement employé dans un rapport de police. Dès cet instant, disposant des empreintes du criminel et d’un nombre de suspects potentiel limité, l’enquête pouvait être pliée. Ce serait sans compter le facteur humain: il n’est pas envisageable que ces crimes aient pu être commis par un gendarme décrète le commandant de l’escadron de gendarmerie. Il refuse qu’aucun contrôle ne soit effectué sur les gendarmes. 16 novembre 1978 Une jeune femme qui circulait à vélo est renversée volontairement par un automobiliste. Il conduisait une peugeot 504 volée. Ce véhicule est retrouvé deux jours plus tard par Lamare et un collègue. Elle explose quand ce dernier ouvre la portière. Il est légèrement blessé. Puis un braquage est commis à la poste de Sénarpont dans la Somme. Une GS bleue permet au voleur de s’enfuir. On retrouvera les mêmes empreintes que sur la lettre et la première voiture volée. Un gendarme présente un panel de 28 photos de délinquants sexuels à la postière et à la cycliste. Toutes deux reconnaissent le même homme, sur la photo 6, en plus jeune. 

1er décembre 1978 Yolande, 19 ans, est retrouvée, grièvement blessée par balles, non loin de l’hippodrome de Chantilly. Elle décèdera quelques heures plus tard à l’hôpital. Mais auparavant elle a le temps de dire qu’elle avait été prise en stop à Pont-Sainte-Maxence. C’est le même Beretta qui a été utilisé. Lamare et ses collègues retrouvent le 3 décembre la GS dans laquelle elle est montée en faisant de l’auto-stop. Le véhicule est piégé mais cette fois on fait le nécessaire pour le déminer. 

29 décembre 1978 Une jeune fille est prise en auto-stop dans une 504 verte à Compiègne. Le conducteur est aimable mais il lui dit soudain: « Je vais te faire mal. » Et il tire trois fois sur elle. Blessée, elle parvient à sauter du véhicule, comme la précédente victime. Elle restera paralysée. On dresse des barrages. Après des heures, une 504 verte surgit et force un barrage. On la poursuit. Mais le passage d’un train s’interpose en la voiture et les poursuivant. On continue cependant à chercher dans la région. On retrouve la voiture embourbée et une battue s’organise. Cependant la pluie complique les choses et le criminel parvient à s’échapper. Il envoie une lettre vengeresse aux gendarmes. « Méfiez-vous de l’animal traqué et blessé, il peut devenir très dangereux. Je n’ai rien à perdre et je vais le prouver. (…) Je suis habitué au sang et à l’horreur et je vais vous en faire profiter. » 

17 mars 1979 Le scénario devient plus incroyable encore. La voiture d’un ancien ministre est volée. Elle tombe en panne sur l’autoroute. Des CRS arrivent. Il se présent comme le fils du ministre. Ils le raccompagnent jusqu’à un garage! Cependant, il en sortira quand même quelque chose. Cette fois, un portrait robot plus précis est réalisé selon les témoignages des CRS. 

3 avril 1979 Portrait robot du tueur Diffusion du portrait robot. Il est dans tous les commissariats. Un gendarme Claude Morel, lui trouve une ressemblance avec son collègue Alain Lamare. Mais il est le seul, aussi décide-t-il de mener seul une enquête un enquête discrète. Il compare les lettres anonymes avec les procès-verbaux établis pas Lamare et constate que l’écriture est la même. Il sait aussi que Lamare est un collectionneur d’armes à feu. 

7 avril 1979 Il en parle enfin à son supérieur hiérarchique, le capitaine Pineau. Des vérifications sont faites (enfin!) sur l’emploi du temps du gendarme et on voit qu’il est absent chaque fois que le tueur se manifesta. On se rappelle aussi que c’est toujours Lamare qui retrouvait les voitures volées! Mais Lamare a été alerté. Il est en patrouille et ses collègues se demandent pourquoi il s’est muni d’un pistolet mitrailleur. On décide de ruser pour l’arrêter sans créer un drame. On réunit toutes les patrouilles autour d’un camp de gitan que l’on veut soi-disant évacuer. A Lamare on dit qu’il n’a pas besoin de son arme. Dès qu’il la dépose, il est ceinturé et on l’empêche de sortir un revolver de sa poche. Durant la garde à vue, il nie farouchement les faits. Mais au matin son domicile est perquisitionné en sa présence et on y trouve des cartes détaillées de la région avec des indications au crayon en rapport avec la série de crimes. Alors il change de visage et crache: « Vous avez bien fait de me menotter, sinon je vous aurais tous abattus! » Une foule énorme est réunie devant l’appartement et c’est dans la plus grand confusion qu’il est évacué. Cela provoque la mort d’un jeune motocycliste. Les collègues découvre un calepin dans lequel ils lisent leurs noms sur une liste de personnes que le tueur de promet d’abattre. Ils sont effondrés. Ils n’en reviennent pas que le coupable soit un des leurs, qu’ils considéraient d’ailleurs comme un de leurs meilleurs éléments. Un gradé lui demande de démissionner ce qu’il accepte, mais l’acte sera ensuite annulé du fait de son état mental déclaré. 

 Source 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Alain_Lamare http://www.youtube.com/watch?v=_F8tr5TG1S4 http://www.au-troisieme-oeil.com/index.php?page=actu&type=skr&news=4153 http://www.cryonie.com/alain-lamare http://www.allocine.fr/film/fichefilm-221898/secrets-tournage/

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