Deux semaines de mystère et des théories en pagaille concernant la disparition du vol MH370, quand la réalité dépasse la fiction, On devrait donc en savoir un peu plus dans les prochains jours sur les raisons de la disparition mystérieuse du vol MH370, avec qui les autorités malaisiennes ont perdu contact peu après son décollage le samedi 8 mars avec 239 personnes à bord.
En moins de deux semaines, les recherches infructueuses pour le retrouver
ont fait naître de nombreuses théories, parfois très fantaisistes. Revue en
détail.
La panne généralisée. Cette théorie, avancée
par un ancien pilote
et relayée
par Business Insider, est peut-être celle qui tient le plus la route. Selon
son scénario, un incendie aurait pu se déclarer dans l'avion
peu après le dernier contact, obligeant les pilotes à modifier leur cap pour
rejoindre au plus vite une piste d'atterrissage, programmant la nouvelle
destination dans l'ordinateur de bord.
Ils auraient alors essayé de
trouver la source de la fumée, éteint des systèmes, puis auraient avoir perdu
connaissance dans le cockpit, en laissant l'avion sur pilotage automatique. «Il
est très possible qu'ils aient tout fait pour résoudre un problème très
compliqué, confrontés à un feu ou de la fumée», explique Barry Schiff, pilote de
la TWA pendant 34 ans, interrogé sur CNN.
La dépressurisation.
L'appareil a atteint les 45 000 pieds alors que les limites de cet
avion se situent à 43 000 pieds. Cette éventuelle dépressurisation de l'avion
aurait pu faire perdre connaissance aux pilotes et aux passagers, d'après
un pilote de Boeing 777-200 interrogé par le New York Times qui ajoute que
cette manœuvre pourrait avoir été menée intentionnellement par les pilotes ou
des terroristes.
Le détournement. L'absence de débris
autour du trajet prévu de l'avion, la possibilité qu'il ait fait demi-tour et
les informations contradictoires sur le fait qu'il ait été ou non détecté par
l'armée malaisienne largement hors de son itinéraire ont alimenté l'hypothèse
d'un détournement, qui n'a pas été exclu par les enquêteurs. Les enquêteurs ont
par conséquent déplacé leur enquête sur l'équipage et les passagers. Finalement,
la piste d'une prise de contrôle par des terroristes n'a rien
donnée.
La rebellion des passagers. Les images du 11
septembre 2011 ont marqué les esprits. Alors, forcément, certains ont pensé au
vol 93 d’United Airlines, reliant Newark Liberty (New Jersey) et San Francisco
(Californie), où les passagers s'étaient rebellés contre les terroristes pour
prendre le contrôle de l'appareil, menant au crash. Le même scénario se serait
produit, selon
Scott Miller, un ancien pilote de Northwest Airlines contacté par la chaîne
américaine KCRA.
Le piratage informatique. «Il est
de plus en plus probable que le contrôle de certains systèmes a été détourné,
soit manuellement par une personne dans le cockpit, soit par l'intermédiaire
d'un dispositif à distance capable d'éteindre ou d'initialiser les systèmes», a
déclaré Sally Leivesley, une experte britannique dans la lutte contre le
terrorisme,
interrogée par le Sunday Express. «Un simple téléphone mobile aurait pu être
utilisé pour réaliser une telle manipulation», a-t-elle
ajouté.
Le suicide du pilote. Selon l'agence américaine
de l'aviation civile (FAA), le suicide du pilote représente moins de 0,5% des
accidents aériens mortels. Un suicide «est possible et, si c'était le cas, il
n'y aurait pas beaucoup de débris parce que l'avion serait descendu en
maintenant une intégrité structurelle», relève Terence Fan, expert à la
Singapore Management University.
La vengeance du pilote.
Dans le cas d'un événement non accidentel, l'expertise apparente qu'il faut pour
couper les systèmes de communication et dérouter un avion a porté l'attention
sur les pilotes de la Malaysia Airlines, Zaharie Ahmad Shah et Fariq Abdul
Hamid. Leurs domiciles ont été perquisitionnés, leur passé retourné mais rien,
pour le moment, n'a permis d'accréditer leur implication dans un éventuel acte
de sabotage.
Le commandant Zaharie est un militant de l'opposition
politique malaisienne et la presse locale lui prête un lointain lien de parenté
avec la belle-fille du leader de l'opposition, Anwar Ibrahim. Ces informations
ont fait naître un soupçon jugé «infamant» par son entourage selon lequel le
pilote aurait pu se venger de la condamnation d'Anwar pour sodomie dans un
procès qu'il dénonce comme une cabale politique. Or sa condamnation en appel est
intervenue quelques heures seulement avant le décollage de
l'avion.
Un acte terroriste des ouïghours. Selon une théorie relayée par
la BBC, l'avion aurait pu être détourné par des séparatistes musulmans
ouïghours qui auraient obligé l'avion à se poser dans le désert de Taklamakan,
l'un des plus grands d'Asie centrale. Ce qui aurait impliqué que l'appareil
échappe à tous les radars entre la Malaisie et cette zone.
Le
kidnapping nord-coréen. La disparition de l'avion aurait été orchestrée
par le régime nord-coréen, assurent
des utilisateurs du site communautaire Reddit. Le Boeing se serait dirigé
vers Pyongyang et non vers Pékin. La présence à bord de vingt ingénieurs de
Freescale, une entreprise spécialisée dans la fabrication de semi-conducteurs
hypothétiquement convoités par Kim Jong-un a renforcé cette théorie farfelue.
Une bombe. Des enquêteurs américains ont émis
l'hypothèse que l'avion aurait pu être dérobé pour servir de bombe volante lors
d'un prochain attentat terroriste et serait pour l'instant caché dans un
aéroport inconnu.
La disparition au dessus des Maldives.
La police des Maldives avait fait savoir mercredi qu'elle recoupait les
témoignages rapportés par un site d'information local selon lequel des habitants
ont vu «un avion gros porteur volant à basse altitude» le jour de la disparition
mystérieuse du vol MH370. «Je pouvais même clairement distinguer ses portes»,
déclare ainsi un témoin cité par le site. Mais les Maldives, situées loin des
zones de recherche identifiées par la Malaisie sur la foi d'observations radars,
ne font pas partie des pays concernés.
Les atterrissages
improbables. En estimant les réserves de carburant de l'avion, certains
experts ont expliqué que l'avion aurait pu atterrir au Kazakhstan ou aux Îles
Andaman ou en Chine, qui pourrait être «le meilleur endroit pour atterrir
discrètement», selon Steve
Buzdygan, un ancien pilote interrogé par la BBC.
L'invisibilité. Certains soupçonnent les pilotes ou des
pirates de l'air d'avoir désactivé les ACARS et le transpondeur, les deux
principaux systèmes de communication et de géolocalisation sur un Boeing 777,
pour rendre l'avion quasiment invisible. D'autres suggèrent sérieusement que les
personnes aux commandes ont pu plonger l'appareil dans l'ombre d'un
long-courrier de la Singapore Airlines aux fins de se confondre dans son signal
radar.
Un bouclier d'invisibilité. Toujours dans le même
thème, le Boeing aurait servi de test grandeur nature à un «bouclier
d'invisibilité», mis au point par la firme texane Freescale pour le rendre
indétectable des radars et de l'oeil nu.
La
météorite. En Chine, pays d'origine de 153 passagers à bord du Boeing
disparu, des internautes ont émis l'idée que l'avion avait pu être touché et
désintégré par une météorite.
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